jeudi 11 octobre 2012

Chine 11 octobre au 9 novembre



CHINE

11 octobre au 9 novembre 2012





Poste frontière d’IRKECHTAM, on m’avait prévenu mais je n’osais à peine y croire. C’est bien une galère de rentrer en CHINE !!!! Une fois passé à pied le premier contrôle, il est 11h du matin, nous reprenons un camion sur environ 2 kms qui nous emmènent à la frontière. En fait c’est l’ancien poste. Là les douaniers vous font embarquer dans les véhicules disponibles, en l’occurrence des camions, car le contrôle réel se trouve à 142 kms !!!! . Il est environ 14h. Ces derniers préviennent leurs collègues de notre venue, pour les camionneurs pas de problème vu qu’ils peuvent dormir dans leur véhicule.















Au final, Pascal embarque seul et Juan et moi dans un autre. Notre chauffeur ayant décidé de s’arrêter manger, nous repartons avec 1h30 de retard. En cours de route, le chauffeur reçu 2 appels des douaniers afin de savoir où nous étions. En effet, la frontière de WUQIA ferme à 18h. Arrivée à 20h30, nous sommes accueillis par les douaniers qui nous demandent nos passeports et nous expliquent qu’ils les rendront demain à partir de 10h (heure d’ouverture de la frontière). Nous leur demandons où est Pascal, ils nous répondent : il est parti à KASHGAR. Ils nous conduisent à un hôtel. Le lendemain matin devant le poste frontière, nous voyons Pascal qui est là. En fait, les douaniers l’ont vu partir à pied, et ils se sont dit, il part chercher un bus. En fait, non, il partait chercher un endroit pour dormir tranquillement à la belle étoile. Pour accomplir l’ensemble des formalités ce matin, il nous a fallu près d’1h30. Faites le calcul, 1er poste kyrgyze arrivée à 10h le 10 octobre, formalités finies à 11h30 le 11 octobre.
La CHINE s’ouvre enfin à nous après un ''No man's land interminable'' !!!!!!!!!!! 

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N’ayant pas de bus disponible à la sortie de la frontière nous prenons un taxi. Si dans les pays en « STAN », nous avons un certain nombre de frayeur avec nos différents chauffeurs, ici nous sommes réconciliés avec les taxis. Par contre le chauffeur doit avoir une vigilance à tous les instants. Des cyclos avec ou sans remorques, motos, voitures déboîtent de partout, heureusement en klaxonnant. Ici c’est le moyen de communication vis-à-vis des autres !!!! Des points positifs au milieu de ce brouhaha perpétuel : le vélo ayant presque totalement disparu il a été remplacé par des « scooters électriques », la vitesse en ville est limitée en général à 40km/h et les feux sont respectés. Aussi vu le nombre de caméras, de radars et de policiers, la répression est omniprésente au coin de chaque rue.

Arrivée 2h plus tard à KASHGAR, suite au conseil reçu, notre base est en face de la grande mosquée. La province du Xinjiang, est située au nord-ouest du pays, encadrée par le KYRGYZSTAN, le KAZAKHSTAN et la MONGOLIE, population avant tout nomade et musulmane. Dans cette région ouighour, l’islam est la première religion, et ce malgré la volonté du gouvernement Pour info près d’1 million de kyrgyzes vivent dans cette région. Pour nous pas de changement particulier au niveau des visages. Entamant un petit tour de la ville, très vite, je comprends que je suis face à une illusion d’optique !!!! 

En effet, le peuple ouighour est concentré dans la vieille ville, qui entoure la mosquée ou du moins ce qu’il en reste. La sauvegarde du patrimoine est pour le gouvernement, une gageure, une ineptie…. Aussi, afin de supprimer les différentes ethnies, religions, culture…. Il importe moyennant finance des HANS en quantité dans le but de rendre la population initiale minoritaire. L’exemple le plus connu de tous est le TIBET. Au bord de la rivière subsiste sur une butte face au grand bazar, un autre morceau de la vieille ville. Si vous y entré par le pont face au bazar, vous n’aurez pas à vous acquitter d’un droit d’entrée. En errant dans les ruelles, un certains nombres de maisons, vous indique que telle famille y vit depuis X années et qu’elle fait soit des tapis, soit de la poterie…. en fait lors de notre passage aucune n’étaient ouvertes. En fait, il s’agit d’une des nombreuses publicités que l’état fait pour montrer que l’intégration se fait dans la plus parfaite harmonie. 

Donc ici, on rase la vieille ville, pour reconstruire soit des immeubles soit des maisons en utilisant des matériaux modernes qui font « tâches » au milieu de l’existant !!! Une fois quitté ce quartier, à un jet de pierres de la ville une horde d’immeubles modernes finis ou en constructions (vu le nombre on croirait une nouvelle ville) cernent le centre historique. Là n’habitent que des « VRAIS CHINOIS » aux yeux du gouvernement. Où que vous soyez, le nombre de magasins ou d’échoppes laissent pantois, et ce sans compter les vendeurs étalant leurs marchandises sur les trottoirs. La contrefaçon se vend au vu et aux sus de tout le monde. Celle-ci ne s’arrête pas là. Les chinois avec nous à l’auberge de jeunesse regardaient d’une façon assidue une émission de variété à la télé. Les plus gros tubes étaient faits à partir de musique occidentale !!!! 









Dimanche, le marché aux bestiaux situé en dehors de la ville apporte une autre note à la ville. Dans une poussière étouffante, un concert de klaxon et les cris des différents animaux, l’ambiance est la même que celle de nos maquignons !!! Ici, dromadaires, chevaux, ânes, yacks, vaches, moutons, brebis …. se côtoient un plaisir des yeux et de l’odorat. En périphérie de cet enclos à ciel ouvert, des restaurants vous servent évidement de la viande. Avant de la faire cuire, elle pend accrochée à l’air libre. En ville, c’est la même chose, et en plus il y a la pollution. Ici les frigos ne semblent pas exister…

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Après cette visite hors du commun, je vais tester le train chinois, avec ses 5 classes : debout, siège dur, siège mou, couchette dure et couchette molle. Pour le 1er voyage je prends couchette molle, car avec un départ à 19h35 et une arrivée à 5h10, je préfère dormir ne sachant pas où aller loger en arrivant. 680kms fait près de 10h, cela me rappelle l’IRAN et l’UZBEKISTAN. Une fois à bord, l’accueil par un chef de wagon est le même que dans les autres pays, ma couchette « molle » est semblable aux autres. Je n’ose pas imaginer « la dure ». Un seul regret, la nuit tombant rapidement je ne peux admirer le désert de TALAMKAN (2ème désert après le SAHARA) que nous longeons durant tout le parcours. Le peu que je vois est surtout composé de fines rocailles, d’un sable grossier gris et de quelques montagnes.



KUQA-KUCHE pas encore réveillée, nous décidons d’aller directement dans un grand hôtel afin d’attendre tranquillement le lever du jour et d’en trouver un. Se faire comprendre est plus que compliqué, le chinois est pour nous inconnu. S’exprimant en sourd muet, on y fini par arriver. Bagages déposés, nous partons voir la ville. Ici comme à KASHGAR, 2 villes : la vieille et la nouvelle, des ouighours et des hans. L’ancien et le moderne, le poussiéreux et le propre, la végétation, les bâches de protection des immeubles, les voitures … sont beiges, et en plus la pollution est omniprésente. On comprend pourquoi tant de personnes portent des masques. Entrant dans la vieille ville, coupée par une rivière à sec, sur la place la petite mosquée qui ressemble plus à une salle de prière.














L’artère principale est bordée d’échoppes aux volets et portes peintes de couleurs différentes. Parfois la façade est en retrait et c’est un auvent en bois peint supporté par des colonnes en bois aussi peintes. Légèrement en retrait, sur les hauteurs à proximité de l’ancienne fortification, la grande mosquée (la 2ème de cette province). Les couleurs utilisées ici, n’ont plus rien à voir avec 
celles que nous avons vues dans les pays précédents. Nous sommes dans des tons rouges carmin, des verts soutenus, des bleus sombres … Les colonnes bois sont plus basiques qu’auparavant, mais le détour en vaut la chandelle.

En haut de la rue principale, on est face au palais Qiuci. Un musée, un jardin et 2 maisons traditionnelles. Tout a été rénové en 2006, dommage que l’entretien ne suit pas. N’empêche ne pas faire cette visite serait une gageure. En effet, hormis ces 3 éléments et un tour dans la vieille ville, vous n’aurez rien d’autre à faire. Les attraits de KUQA se trouvent autour. Mais les pillages répétés, un non entretien et j’en passe font qu’aujourd’hui peu de touristes font cet arrêt.
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TURPAN-TULUFAN après 16h de train pour 600kms et en couchette dure. Pas vu de grand changement hormis qu’il n’y a pas de porte à notre compartiment de 4 couchettes. Une fois délesté de nos bagages, nous parcourons la ville. Les mosquées font piètre figure de celles vues auparavant. 














Le bazar en plein centre occupe une place énorme au vu de la taille de la ville. Mais comme partout, ou bien je suis blasé, il ressemble aux autres tant chinois, que kyrgyze … Non loin de la ville, les
ruines de Jiaohé-Yarkhoto, encerclées par un canyon mérite le détour tant pour les restes de celle ville du 3-4ème siècle que par la vue. Comptez une ballade d’une grosse heure pour en faire le tour. Revenant vers la ville, une halte aux Karez, est impérative si vous n’avez pu le faire en IRAN. En fait il s’agit de canaux souterrains amenant l’eau, provenant tant des montagnes que de puits creusés, dans les villages et servant aussi à l’irrigation des terres. Cette méthode ancestrale remonte à plus de 2 500 ans permet essentiellement à ne pas s’évaporer, ne pas geler et réguler le débit grâce à des moyens ingénieux de canaux secondaires et de puits verticaux. 















Le
gigantesque minaret Sugong Ta à l’opposé de la ville ne mérite pas le détour. Sa simplicité associée à une entrée payante n’offre aucun intérêt, hormis pour une photo pouvant être prise de l’extérieur. En direction du sud-est l’autre village en ruine Gaochang-Karakhoja laisse un peu sur sa faim si vous avez été auparavant à Jiaohé. 


Non loin de là, le vieux village de TUYOQ-TUYUGOU mérite le détour encaissé dans une vallée verte et entouré de montagnes arides. La saison touristique est finie, nous avons pu errer dans les ruelles sans la bousculade des « toutous ». Beaucoup d’habitations son en cours de restauration dans l’esprit même que la construction d’origine. Les grottes de Bezeklik creusées dans les flancs d’un canyon, ne peuvent intéresser que peu de gens. Ici tout a été dévalisé, il ne reste rien à l’intérieur par contre l’entrée est payante !!!. 
Le seul atout est la couleur des montagnes tombant dans le canyon, appelé monts flamboyants. Encore faut-il que le soleil soit au rendez-vous, sinon pas de couleur rouge saumon. Un autre endroit encore payant vous fait prendre un peu de recul pour les voir, mais la route longeant le site est largement suffisant pour s’en mettre plein les yeux. Des montagnes de cette couleur, j’en ai croisé des kilomètres depuis le départ, mais celle entre TEHRAN et MASSHAD en IRAN, reste pour moi les plus belles et de loin avec un dégradé partant du brun pour arriver au bleu !!!


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URUMQI-WULUMCI,
préfecture de la province du XINJIANG (3 fois la France). Ville moderne avec ses gratte ciels certains aux formes futuristes, écrasant les vieux immeubles Ouighours de 2-4 étages dans un état pitoyable. Rien n’est fait pour eux, il s’agit d’une ethnie paria. J’ai fait cette étape nordiste, afin de venir chercher une française désireuse de faire un tour en CHINE durant notre séjour. En plein centre un parc avec temple et musique folklorique, nous prennent par surprise et nous empêche d’aller à nos démarches : prendre un billet de train. Notre errance dans les rues m’a laissé quelque peu indifférent à cette ville étape. Il existe diverses choses à voir, mais le temps n’est pas avec nous pour pouvoir les réaliser. Reprenons la route de soie en direction du sud.





















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Quittant la ville, le train traverse encore une horde de grues autour de dizaines d’immeubles 
en construction et finition. En fait, pour moi cela devient systématique. Depuis l’entrée en CHINE, toutes les villes traversées ou longées, ne sont que de vastes chantiers. En fait de campagne, il s’agit du désert à droite et à gauche. Par endroit, des chevaux cabrés pompent pétrole ou gaz, un champ d’éoliennes, de panneaux solaires, une centrale nucléaire … 
Il faut au moins cela pour couvrir les besoins énergétiques de cet immense pays. 


A côté de notre ligne de train, un chantier pharaonique est en cours. Il s’agit de laconstruction d’une ligne à Très Grande Vitesse reliant URUMQI à XI’AN soit près de 2 000kms. 
Après 15 jours plongés dedans, il est évident de dire, que le pays est en perpétuel ébullition. Le week-end et les congés sont plus que rares. Ici c’est BOULOT, BOULOT…, les 35h c’est pour les fainéants de français !!! Seul pays au monde à avoir raccourci la durée du temps de travail alors que tous les pays occidentaux l’augmentaient. Une erreur grossière de l’ivrogne Martine AUBRY…

Arrivée à 21h à DUNHUANG après 9h de train et bus, la ville ressemble à un sapin de Noël. Des illuminations à tous les coins de rue, dans les arbres, un marché de nuit … 

Après renseignement, il s’avère que c’est une ville touristique par excellence. Les hôtels 4 et 5 étoiles sont légion ici, mais réservés aux chinois. Tout est prévu pour assouvir les besoins des touristes majoritairement chinois. Beaux magasins, étals de gadgets, beaux restaurants… Dommage pour nous, car ici les prix ont flambés : dans les restaurants la bière 6-7 yuans est à 20 ici, idem dans les petites gargotes, fruits et légumes itou … Tous les sites de cette ville étape se trouvent aux alentours. 

Commençons par Mogao Ku (grottes de Mogao) 180 yuans l’entrée. Sur les flancs d’une imposante colline au pied d’un torrent (à sec lors de notre passage), entre le 5 et le 7ème siècle plus de 500 grottes ont été creusées réparties sur 2 voire 3 niveaux. Une partie servait aux habitations l’autre était des salles de prières ou lieux de cultes. Une forte influence indienne (pèlerins Bouddhistes) ressort des fresques de toutes beautés. Le dieu vénéré ici est BOUDDHA. Il y aurait près de 45 000m² de fresques !!!! Afin de conserver au mieux le patrimoine, les grottes sont refermées après chaque visite et les photos même sans flash sont interdites. 2 Bouddhas (environs 20m) debout entièrement taillés dans la roche, impressionnent. 









Mais le clou de la visite est un Bouddha debout de 35 m de haut. Tous ont été taillés dans la roche Déjà, l’oxydation et le passage des hommes altèrent les peintures. Des rénovations sont faites régulièrement et les caves visitées ne sont pas toujours les mêmes. Une visite au musée à l’entrée du site mérite le détour et permet de mieux apprécier la visite des grottes. 

A la sortie de la ville, Dunhuang old city, est en fait un fortin. Une reconstitution de ce qu’était les maisons, commerces, échoppes, temples… doit servir de décor de cinéma ou de clips. La visite n’offre que très peu d’intérêt, sauf de voir les façades des vielles maisons et échoppes. Le gouvernement chinois réduisant à néant ces vestiges. A plus d’une heure de route, nous entrons dans un parc naturel du désert de Gobi. 





















Yumenguan ou porte de Jade était un des lieux de passage de la Route de la Soie. Perdu au milieu de nulle part, comment se fait-il qu’il soit encore debout, qu’importe, l’endroit est magique. 90 kms plus loin, toujours dans le désert, Yadan. D’un côté des collines rocheuses beiges parallèles les unes aux autres et de l’autres des morceaux très disparates. Le sol est plus gravier gris que sable. Ajouté un coucher de soleil rouge, et vous êtes dans un lieu magique.



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JIAYUGUAN 
vous verrez Xuan bi Changcheng (la Grande Muraille) en lisière de la ville. Par temps clair et non pollué, de préférence tôt le matin, vous avez une vue extraordinaire sur 360° avec en prime le désert de GOBI. Ici elle a été entièrement restaurée, ce qui perd un peu de son charme… Au pied un temple bouddhiste avec sa stupa. Non de là, Chenglou (fort) avec ces 3 murs d’enceinte servait à contrôler le corridor Hexi de cette province encadré de montagnes. En dehors du fort, un musée relate toute la période de la Grande Muraille et de la Route de la Soie, des faïences …. Restant sur notre route, une halte s’impose.



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XHANGYE ville où une statue de Marco POLO trône sur une place en plein centre-ville. Non loin de là Mu Ta (pagode en bois) de 7 étages sur une autre place. Mais l’intérêt de cette ville encerclé de toute part par les montagnes est un ensemble de temples. 















Le plus impressionnant est Dafo SI qui renferme le plus grand bouddha couché de Chine, 34m !!! celui des grottes de Mogao était debout. Des statues et des peintures murales l’encadrent. La qualité des peintures et des sculptures sur bois me laissent émerveillés. 
A l’arrière une série de temples de la même époque, dont un musée explique la fabrication de ce bouddha. Tu Ta (tour en terre) dresse une stupa tibétain de près de 20m. A l’extrême gauche, un autre temple avec en face son porche ses 2 petites tours et 2 coursives méritent le détour. 























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Quittant momentanément notre route, nous entrons dans la province Qinghai.

1er novembre
XINING après quelques heures de bus, semble gigantesque. Des immeubles en construction à l’entrée de la ville se comptent par dizaines et d’environ 25-30 étages !!! En centre-ville, la place centrale est cernée d’immeubles récents. Un ami, que nous revoyons ici, nous indique l’ensemble des changements. Passé par là 2 ans plutôt, il nous montre les quelques immeubles existants à l’époque. En fait, le centre a gardé les quelques immeubles d’une dizaine d’étages et a construit autour un nombre incalculable de tours + ou – futuristes, et ce en moins de 2 ans !!!! 















Les centres commerciaux, pas de nourriture, ne peuvent se compter. Installer la plus part du temps sur plusieurs niveaux, vous trouver de tout. Les prix sont généralement inférieurs de 20-25% à nos magasins. Cela n’empêche pas qu’au rez-de-chaussée de tous les immeubles, vous 
avez des commerces aussi. En fait dans toutes les rues, il existe des échoppes. Un fait très différent de chez nous, les chinois dînent tôt. Les restaurants ferment rarement après 21h. Beaucoup n’aimant pas cuisiner, des magasins et vendeurs de trottoirs proposent des plats tous préparés, il suffit soit de les servir soit de les réchauffer. En plein centre-ville, encadré par de vieux immeubles, eux-mêmes cernés par des tours, j’aperçois une pagode au toit doré. Suivant mon instinct, je trouve un passage et tombe nez à nez avec en fait un temple tibétain en cours de rénovation. Dans la cour des ouvriers et des moines s’affairent à déplacer des poteaux en bois récupérés de l’ancienne bâtisse, de près de 10m devant servir en tant que maintien des planchers. Curieux de nature, je m’aventure à l’intérieur, sous les yeux bienveillants des moines. La restauration bas son plein, des menuisiers, des sculpteurs (bois et pierre), des peintres sont à l’œuvre ; de vrais artistes. La qualité du travail fourni est époustouflante. Plus je monte dans les étages (7), plus je reste coi. 
Un lieu à visiter dans les prochains mois dès que les travaux seront finis. 

Plus au sud, sur les contreforts d’une colline, le monastère tibétain Ding Xian Yuan, est quant à lui dans son jus d’origine. Une sérénité, un calme, une plénitude vous envoute. En rien, cela ne ressemble à ce que je connais (églises) ou visités depuis des mois (mosquées). Vous ressortez d’un tel lieu, plein de joie, de sérénité et de gaité. 

A ½h de route, un gigantesque monastère Ta’er’si (Kumbum), lieu de pèlerinage du monde bouddhiste, implanté en sortie  d’un village sur une colline. Le nombre de temples relatifs à la longévité, la médecine … sont tous aussi beau les uns que les autres.















Au milieu de ce dédale, nous croisons des tibétains, des fervents entrains de faire leur prière, d’autres entrain de parcourir le tour en priant debout puis couché. Pour parfaire ce monde allez en périphérie de la ville voir le musée tibétain. Voir pourrez entre y voir une peinture de 618m réalisé par des artistes peintres, un monument.


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Vu les restrictions d’autorisation pour se rendre au TIBET, je ne pouvais y aller. Il ne me restait plus beaucoup de choix pour rencontrer la culture tibétaine.

Donc décision est prise d’aller à XIAN de XIAHE visiter le monastère de Labrang. Je suis obligé d’y renoncer au dernier moment. En effet quelques jours plutôt, un moine tibétain s’est immolé par le feu. Au vu de cela, la police locale a décidé de fermer la ville aux étrangers et ce pour une durée indéterminée. Ceux présents sur place ont été priés de quitter la ville dans la journée… Une de mes amis me racontera plus tard, comment la police a débarqué en pleine nuit dans les hôtels afin de faire partir tous les « non locaux ». Ils furent emmenés à la gare ou au terminal de bus !!! Les policiers ne plaisantaient pas le moins du monde. 

Comme s’il n’existait que des trains de nuit, à croire que le gouvernement ne souhaite pas que l’on voit la campagne, je prends la dernière destination de la ROUTE de la SOIE.


XI’AN
ancienne capitale de la CHINE et ville de départ de la route de la soie, a su préserver une faible partie de son patrimoine. La ville est coupée en 2 : le centre entouré de remparts avec ses 4 portes et l’extérieur ce n’est qu’immeubles plus ou moins récents. 
Le modernisme est passé à l’intérieur des remparts. Les rues sont bordés d’immeubles (ou tours) modernes côtoyant des immeubles plus que défraîchis, dont une bonne partie sont voués à la démolition. Ne subsiste que quelques hutongs. 















Le quartier musulman avec ses petites rues, ses échoppes et ses hommes et femmes coiffés comme il se doit. Au milieu du dédale Qīngzhēn Dàsì (grande mosquée) est mélange d’architecture chinoise et musulmane. Avant d’atteindre la salle de prière interdite au non musulman, vous traverser jardins et cours. Sortant de ce quartier, vous tombez en face de Gulou (tour du tambour) où des spectacles musicaux ont lieu dans la journée. Quelques mètres plus loin Zonglou (tour de la cloche) est isolée au milieu d’un gigantesque carrefour. Pour y entrer vous êtes obligés d’emprunter un passage souterrain… Sortant par la porte sud, prenez un bus pour vous rendre à Xiahoyan Ta (petite pagode de l’oie sauvage) situé dans un parc avec des temples et le musée de Xi’An. Il n’est plus possible d’y monter, dommage car le vue du haut de ses 40m était surprenante. 















Plus loin Dayan Ta (grande pagode de l’oie sauvage) diffère 
énormément de la petite. En premier sa taille est beaucoup plus petite, le nombre de temples l’entourant sont plus nombreux et de meilleures factures, on peut monter en haut pour une vue sur la ville. Comme le site est plus touristique, il est cerné de boutiques de souvenirs et vendeurs ambulants. 










Non loin le musée d’histoire du Shanxii est fabuleux. Les différentes galeries révèlent des trésors extraordinaires. Certains disent même que ce serait le plus beau musée de la CHINE devant celui de SHANGHAI !!!! Quel que soit le verdict, une visite s’impose. 
Côté est au bout d’une rue montrant une chine telle que nous nous l’imaginons : pauvre, sale, échoppes délabrées, hutongs plus que misérables… Baxian An (temple des immortels) temple taoïste diffère peu des temples bouddhistes vus jusqu’à présent. Le lieu vaut tout de même le détour. Je pense que d’ici quelques années, le quartier aura été entièrement relooké avec des immeubles modernes. Pour visiter les remparts, je vous conseille de le faire en fin de journée. Montez à n’importe quelle porte et louez un vélo.


Vous pourrez faire le tour (14kms) en observant tant l’intérieur que l’extérieur. Le moderne côtoie l’ancien, le propre du sale, la misère de la richesse. Au soleil couchant, vous verrez les portes et tours de guets s’éclairer.
https://photos.app.goo.gl/jb07sYf5jfoNyn312

En dehors une étape est incontournable : Bingmayong (armée de soldats en terre cuite). Haut lieu touristique, les infrastructures le sont, vous y verrez 3 fosses et un musée.



Afin de ne pas être déçue de votre visite, faite le circuit à l’envers. Il faut le voir pour le croire, raconter ne peut être que superficiel à moins d’en faire un livre. Bref une visite fabuleuse qui m’a laissé rêveur toute la journée durant. 



https://photos.app.goo.gl/OdoIOeEZikoKO5MW2


A l’opposé, Famen Si (temple Famen) est aussi devenu un haut lieu touristique. Avant d’atteindre le temple, vous devez remonter une énorme avenue piétonne jalonnée de sculptures dorées à l’effigie de Bouddha et en ligne de mire un monument gigantesque renfermant un bouddha. 














Les multiples temples bouddhistes répartis dans plusieurs cours cernent une pagode de 12 étages. Ces derniers sont transformés en musée où sont rassemblées de prestigieuses pièces de diverses époques. 

Le seul regret est de n’avoir pu aller voir le tombeau de Jindgi faute de temps car y aller est une vraie sinécure.
https://photos.app.goo.gl/YkEubrx4Z5h113Ye8






A quelques jours, il m’a fallu près de 6 mois pour arriver à destination. Par ailleurs, je n’ai fait que la route nord depuis le début. Je n’avais pas choisi les routes plus au sud passant par des pays plus instables tels que : SYRIE, IRAK, AFGHANISTAN et PAKISTAN. Peut-être qu’à un autre moment je pourrais y aller. En attendant je vais continuer mon périple sur le continent asiatique.

Mon voyage continue en CHINE jusqu'à fin décembre