Anecdote d'équipage Central et South América





Anecdotes d’équipage
De janvier 2013 au 10 décembre 2014
Après 7 mois de vie à plusieurs, je vais goûter à la vie de solitaire non sans appréhension. Après près de 3 semaines, la vie est très différente. Les rencontres dans les auberges, dans la rue les lieux publics sont plus forts car les discussions se font en tête ce qui n’est pas forcément pour me déplaire. L’ombre au tableau est de se retrouver seul devant son assiette pour un repas et de ne pouvoir partager nos impressions de ce que l’on a pu voir et faire dans la journée.
Cela fait maintenant un mois et demi que la balade se continue en solitaire, je ne sens pas pourtant esseulé.
Mi-septembre rentrant du Tadjikistan, à OCH au Kyrgyzstan, j’ai fait la connaissance d’une journaliste-écrivain coréenne. Lors de nos échanges de mail, elle m’a convaincu de venir en COREE. Donc après la CHINE je suis parti voir ce pays où le froid est plus que légitime à cette période de l’année. A peine arrivé elle m’a soumis un projet. Abandonner l’Asie pour le moment, partir faire l’Amérique centrale et l’Amérique du sud pendant environ 18 mois, et écrire un livre avec mes photos sur chacune de ces 2 parties. De plus, elle souhaite en faire sur la Route de la Soie avec mes photos. Une telle offre ne pouvant se refuser, je n’ai pu qu’accepter. Courant mars, nous prenons un cargo pour traverser le Pacifique de Busan à Los Angeles aux USA avant de commencer notre périple américain.
Nous venons d’apprendre que pour rentrer aux USA par cargo, il faut le visa B1/B2. Ce document est très difficile à obtenir car il demande de multiples documents que seul le pays d’origine peut fournir. Pour ma part, il m’est impossible de les avoir en temps et en heure, donc nous prenons l’option de rentrer au Mexique.
Mi-février une glissade sur une plaque de glace sur un des trottoirs de SEOUL, la chute est évitée mais une douleur énorme à la jambe gauche. Après avoir vu médecin et ostéopathe, le mal est toujours aussi présent et m’handicape énormément pour marcher, et rien n’arrive à compenser la douleur. Avec le temps, j’espère que cela va s’arranger, croisons les doigts. Les 16 jours de traversée pour rejoindre le Mexique devrait permettre de résoudre cet épineux problème.
Après 16 jours de mer, tout va pour le mieux et qui plus est le beau temps est au rendez-vous. 30° pour le premier jour cela me va bien. Maintenant il va falloir se faire comprendre, ici c’est l’espagnol. Mes quelques souvenirs dus à mes nombreuses escapades en Espagne m’aident. Je pense qu’avec le temps, je pourrais parler un peu avec la population, car n’oublions pas que la majorité de l’Amérique centrale et du sud parle espagnol.
Notre arrivée au MEXIQUE coïncide avec la Semaine Sainte et la majorité de la population est en vacances. En COREE la religion catholique est quasi inexistante et je me sens obligé d’expliquer les raisons de la ferveur de cette population, mais aussi à quoi correspond la Semaine Sainte. Dans les églises, je lui indique et traduit ce que l’on voit et les différentes informations mentionnées.
En plus de son goût pour l’écriture, elle passe son temps à prendre de multiples photos et très souvent du même sujet. Tous les plats servis depuis notre départ sont systématiquement pris en photos. Comme si un livre de cuisine serait en préparation !!! Et pourtant après interrogation ce n’est pas dans les objectifs. Peu importe, pour le moment la complémentarité entre nous fonctionne à merveille, c’est donc un vrai plaisir d’être ensemble.
Mai 2013
Les différents articles publiés dans les magazines coréens plaisent et nous recevons des mails pour des infos complémentaires et de félicitations…
Début mai j’ai cassé mon ordinateur portable… Trouver un autre avec un clavier français est de l’ordre de l’impossible. Sur les conseils bienveillants de mon Louis, j’ai donc fait l’achat d’un autre avec un clavier QWERTY !!! Bref ce n’est pas facile tous les jours, mais après un peu plus d’un mois je m’y fais.
Notre séjour à CUBA fut assez surprenant. D’abord nous avons eu une pluie torrentielle quasiment tous les jours à La Havane et Vinales en fin de journée. Ensuite plus rien. Outre le fait de se faire alpaguer presque à tous les coins de rues, jouer avec 2 monnaies est aussi assez équivoque. Lire mes impressions sur le régime et la politique à la fin de la page CUBA. Mais ici, on vit avec la musique presque partout. Que ce soit dans les bars et restaurants, les cubains mettent la musique tellement forte dans leurs habitations que partout vous l’entendez. Accompagné de mojito ou de pinacolada cela passe très bien. Peu de cubain n’ose parler avec des étrangers, car avec leur police en civil, ils savent qu’ils risquent gros en dénigrant le régime. Pour donner des nouvelles de ce pays, je puis vous dire que cela est plus difficile que de la CHINE ou du TURKMENISTAN qui est un des pays le plus fermé de la planète… Internet est pour ainsi dire inexistant !!! En fait cette pose nous a permis de préparer les articles pour les magazines.
Juillet 2013
De retour au MEXIQUE, nous avons repris notre périple. Très vite, il a fallu que nous retournions sur Mexico City. En fait, j’ai perdu ma carte d’émigration (j’étais donc en situation illégale sur le territoire) et qui plus est mon passeport ne comportait plus beaucoup de pages suite aux multiples visas obligatoires fait en Asie. Les prochains pays que nous allons traverser demandent le nouveau passeport biométrique et il était donc plus prudent de le faire ici. Comme nous avons passé déjà près de 2 semaines dans cette ville, nous mettons notre temps libre actuel à classer nos photos et mettre à jour nos blogs respectifs restés en jachère depuis plus de 2 mois !!! Pour l’obtention de ma carte, il faut environ 10 jours. Quant au passeport, je le récupérerais dans une autre ville ayant un consulat, car il faut 3 semaines…
Août 2013
En fait, le site du service d’émigration a fait une erreur, ma carte a été faite pour une personne restant au moins un an sur le territoire… Retour à la case départ du délai. Ils m’ont promis que je l’aurais pour le 6 août. En fait de 19 jours on est passé à un mois. Cela nous a permis de nous mettre à jour sur nos blogs respectifs et surtout sur celui crée pour le voyage et que nous n’avions pas eu le temps de commencer après plus de 4 mois !!! Dès le document récupéré, nous filons sur Oaxaca, le Chiapias, Yucatan… En fait cette pause d’un mois nous a permis de visiter ou de revisiter des musées, des places… à Mexico City.
Cela fait maintenant plus de 4 mois que nous voyageons ensemble, et la complémentarité est toujours au beau fixe, tant mieux. Une chose importante que j’ai omis de mentionner auparavant, avec Miseung vous êtes à peu près sûr de trouver un restaurant au rapport qualité prix imbattable. Lors des balades elle repère les cartes avec prix, décor… Elle est aussi la reine du 7 Eleven étant amoureuse du Frozen Coffee !!! Pour les hôtels, elle visite la chambre et je négocie le prix…
Depuis le début de notre voyage, elle prend en photos les cartes des restaurants ou nous mangeons, ceci est une habitude depuis le début de ses nombreux voyages.
A CUBA, les rois de l’arnaque et de l’entourloupe, cela nous a servi à maintes reprises lorsqu’on nous amenait l’addition. Plus de 2 fois sur 3 elle était fausse !!! S’excusant à peine, ils acceptaient de la modifier. Dans le cas contraire, nous laissions l’argent que nous devions et personne ne nous a jamais poursuivis dans la rue pour réclamer la différence !!!!
Pendant mon séjour en COREE, elle m’a surpris car elle adorait la Tequila… Ici au pays roi, elle en boit moins qu’avant, mais pour elle je lui ai trouvé une bouteille !!! En fait, comme il fait chaud, elle est adepte du Coca light et moi bière ou eau.
Septembre 2013
Le couple de l’hostel dans lequel nous sommes, est un des soutiens bénévoles pour ces villages. Il connait différentes personnalités, ce qui lui permet d’organiser des visites avec ses hôtes dans des conditions qu’aucune agence locale ne peut le faire. Ayant connaissance de la ségrégation scolaire qui existe, nous lui avons demandé de nous organiser une visite d’école.
Il faut savoir qu’au MEXIQUE, les enfants débutent l’école à l’âge de 3ans. Les 3ères années se passent au jardin d’enfants, ensuite l’école primaire dure 6ans, le secondaire pour 3 ans et le lycée pour 3ans. Mais pour les indigènes, ils débutent pour la plus grande majorité à 6-7 ans, et leur scolarité se termine vers 14 ans !!! Cela signifie qu’ils font un début de secondaire mais pas de lycée !!! Après de multiples renseignements et recoupements, nous connaissons la principale raison. En fait, le Gouvernement ne souhaite pas construire de grandes écoles secondaires et lycées dans ces villages où résident bon nombre d’enfants. Le résultat est que, si les enfants indigènes souhaitent poursuivre leurs études ils sont obligés d’aller en ville. La durée de trajet en bus est en moyenne 1h pour l’aller et autant pour le retour… Mais ce n’est pas trop le temps perdu, mais le manque d’argent qui les interdit d’avoir une éducation normale. Il en est de même pour les soins. Divers rapports des Gouvernements précédents le mentionnaient, mais rien n’a changé… Qui plus est, il est de notoriété publique que l’armée et la police rackettent, violent… et le nouveau Président ne bronche pas. Son parti a été mêlé à diverses exactions il y a quelques temps, mais corruption oblige, l’affaire a disparue aussitôt. Et cela continue encore !!!
Connaissant ces difficultés et sachant que la rentrée scolaire était faite depuis 2 semaines, nous avons décidé de casser notre tirelire afin de donner un minimum à ces enfants afin qu’ils puissent avoir une année normale. À chacun des 100 élèves, nous leurs avons donné : un cahier, 2 stylos BIC, une boîte de crayons de couleur, 1 crayon de bois, 1 taille crayon, 1 gomme, 1 pot de colle, 1 carte représentant les différents états du Mexique et 1 carte de l’Amérique. Vous ne pouvez imaginer la joie de ces enfants aux traits marqués par la misère. Si vous souhaitez aider comme nous l’avons fait, le propriétaire de l’hostel sera fera un plaisir de récolter les fonds afin de les donner aux Présidents et Maires des villages alentours. D’avance merci pour eux.
Octobre 2013
Courte traversée du BELIZE, comme CANCUN au MEXIQUE, ce pays est considéré comme le 52ème état des USA. Le coût de la vie n’est pas fait pour les voyageurs aux longs cours comme nous et ceux rencontrés dans les auberges. Aussi, notre décision est de traverser le pays pour rejoindre le GUATEMALA.
Aujourd’hui, nous avons loué un canoë afin de faire une balade sur la rivière. Après un peu plus d’une heure de remontée, nous sommes face à un fort courant descendant. 3 tentatives restées vaines en ayant sués sang et eau, nous sommes contraints de faire demi-tour. A l’arrivée, le propriétaire du canoë en regardant Miseung, lui dit qu’il lui manque des muscles au niveau des épaules. Fort heureusement pour, elle n’a pas des épaules de déménageurs ou de nageuses des pays de l’est !!!  Après renseignement, la veille il est tombé des pluies diluviennes dans les montagnes environnantes et qui ont fait grossir l’ensemble des rivières alentours. 
 7 octobre, anniversaire fêté dignement avec des américains, israéliens, portugaise, espagnole et anglais. Le tout arrosé à la Tequila et rhum. Bref une année de plus. Moral au beau fixe, mais dommage que lors de la visite de Grutas K’anba j’ai glissé et mon genou droit à presque doublé de volume. Ce n’est pas une fracture mais seulement un problème musculaire. Je dois donc marcher le moins possible, ce qui va être difficile.
Quelques jours tard, Miseung recevait des mails de félicitations sur les derniers articles parus dans les magazines coréens. Cela nous met du baume au cœur pour continuer tant à écrire qu’à prendre des photos.
Le mois se passe comme les autres, dans la plus grande sérénité et bonne entente. Plus les jours passent, moins je sens de douleur dans mon genou, ouf !!!
Au début, nous pensions traverser l’Amérique centrale et du sud en 18 mois, mais nous sommes obligés de reconnaître que cela sera mission impossible. En effet, après 7 mois passés en Amérique centrale, nous n’avons pas terminé de visiter le GUATEMALA !!! Il nous reste à voir : Honduras, Salvador, Nicaragua, Costa Rica et Panama…
Novembre 2013
Depuis quelques jours, je ne ressens plus aucune douleur dans mon genou, et pourtant depuis ma chute, je ne sais pas combien de kms nous avons parcouru. Bref, la rééducation s’est faite peut-être d’une manière un peu forte, mais c’est OK.
Si depuis notre départ, la population locale est conviviale à notre égard, ici au HONDURAS, nous ressentons une froideur et une distance envers nous. Cela nous est aussi confirmé par les autres voyageurs rencontrés ici et là. Bref, nous n’avons pas tellement envie de rester une éternité ici. Qui plus est ce pays est une immense décharge à ciel ouvert. Villes et campagne sont jonchées de déchets…
Dans notre planning, il y a quelques temps, nous avions décidé de ne pas aller à EL SALVADOR. Mais comme rien n’est figé, une rencontre avec un allemand qui ne nous a dit que du bien de ce pays et de la gentillesse de la population, nous prenons donc la décision de visiter ce pays.
Décembre 2013
Cela fait quelques jours que nous sommes à EL SALVADOR et on ne regrette pas du tout ce choix. Pays enjoué, population accueillante, presque propre… des camions récupèrent les déchets, cela fait plusieurs mois que nous n’avions pas vu cela !!!
Le rythme de changement de villes presque tous les 3 jours, fait que nous avons un retard dans nos blogs, le tri des photos… Il est donc décidé de trouver un lieu de farniente pour essayer de se mettre à jour avant Noël.
A Leon nous avons revu un couple belge rencontré auparavant à Antigua… Faisant à peu près la même route que nous, nous avons décidé de passer le réveillon du Nouvel An ensemble à Ometepe et avec des nicaraguayens. 
Le 30 décembre, nous avons loué une moto. Pour la 1ère fois de ma vie, je me retrouve en tant que conducteur au guidon d’une 250cm3 et avec une passagère…  Certains diront que cela est facile, d’autres non. Aussi, la route que nous empruntons avec nos amis belges, ressemble plus à une piste qu’à une route. En fait il s’agit d’un chemin de roches de montagnes et de cailloux… Une galère, avec au bout de la route aucune chute !!! Merci pour les compliments. Ensuite, une montée sur une route cimentée avec des virages en épingle à cheveux et une poussière intense. Là c’est galère et 2 chutes (l’une à droite et l’autre à gauche) avec des brûlures qui ne disparaitront qu’au bout de 3 semaines, mais rien de cassé !!!
Le 31 décembre se passe comme d’habitude dans la joie et la bonne humeur avec nos amis belges et nicaraguayens. Une année de plus sans accident, sans heurt et avec toujours le moral et la santé au beau fixe. Sauf parfois ma cheville gauche qui me rappelle à l’ordre lorsque je force trop sur elle…
Janvier 2014
L’année commence sous un soleil radieux à l’exception des sommets des 2 volcans de l’île en permanence recouvert par les nuages… Toujours pas de pluie et de froid…
Après avoir longuement étudié les guides de l’Amérique du Sud, décision est prise de faire un grand saut à partir du PANAMA. En fait des manifestations importantes ont lieu en BOLIVIE et PEROU dans les prochains mois. Au rythme où nous descendons, nous ne pourrons les voir. En conséquence, du PANAMA nous filons directement sur la BOLIVIE. Ne soyez donc pas surpris de ce changement brusque d’itinéraire.   
Février 2014
Dur dur l’arrivée dans ce pays. Le changement brusque d’altitude de 0 à 4 000m, ne se fait pas sans difficulté. Il nous faut prendre des médicaments pour le mal de tête. Ici tout se déroule lentement : la marche, monter des escaliers, prendre des photos… Bref, après quelques jours, on reprend une vie presque normale. Les heures, les journées et les semaines passent à la vitesse V. Cela fait maintenant plus de 3 semaines que nous sommes en BOLIVIE, et Miseung est obligé de prolonger son visa. Si au COSTA RICA on lui a donné pour 30 jours, ici on lui demande 210 B$ pour la même durée. Le service d’émigration est une d’une désuétude. Il n’existe aucun document signifiant la liste des papiers nécessaires au renouvellement. Aussi, vous passez d’un bureau à un autre pour valider les pièces… Bref une journée plus tard, elle est en règle pour un mois. Si c’est l’hiver dans nos pays, ici la tenue est bermuda et tee-shirt !!!
Mars 2014
7 mars, cela fait exactement 1 an que nous sommes partis de BUSAN en COREE. Le temps passe si vite que l’un comme l’autre nous avons peine à y croire. Pour Miseung et son année sabbatique, elle devrait se trouver en fait face à un dilemme. Rentrer comme prévu ou rester. Mais cela fait plusieurs mois que sa décision est prise : continuer afin de voir l’Amérique du Sud. Vis-à-vis de son patron, tout se passe pour le mieux et il accepte pleinement sa décision et ne lui donne plus de « dead line ». Seuls ses parents lui en demande…
Sans changer ses bonnes habitudes, elle me surprend toujours en trouvant les bonnes places pour manger, faire les courses et faire le change.
20 mars, depuis 2 jours un mal dans le bas du haut devenu insupportable. Les radiographies qui viennent d’être faites, montrent un écrasement disque et nerf entre l’avant dernière et dernière vertèbre lombaire. On m’a proposé une infiltration avant d’innervé le nerf, mais cela serait un palliatif. En fait, le chirurgien me dit qu’il faudra à court terme subir une opération. Mais pour moi, se faire opéré dans ces contrées est inconcevable. En attendant, il va falloir que j’attende mon retour…  Après quelques jours de repos, je ne ressens plus grand-chose de mon mal de dos, pourvu que cela dure !!!

Avril 2014
1er avril, ce n’est pas poisson d’avril. Cela fait quelques heures que nous arrivés à AREQUIPA, et en début de soirée le sol vibra. Autour de nous, tout le monde est descendu dans la rue. C’était un tremblement de terre. Les secousses ressenties étaient la fin de l’onde de ce qui se passait au nord du CHILI, nous étions à plus de 400kms. Une heure après, nous apprenions que nous avions eu une secousse de 3,5 sur l’échelle de Richter, ce qui n’est rien comparé au 8,2 et les dégâts causés au CHILI. Bref plus de peur que de mal.
2 avril, nouvelle secousse mais de moindre ampleur que la veille. Au CHILI, elle fut de 7,5.
Depuis cette date, plus rien ne bouge. Un ami chilien rencontré en BOLIVIE m’a dit que pour eux, ce genre de secousses étaient habituelles… Nous verrions bien lorsque nous serons dans ce pays. Les informations d’un professeur de français de Santiago rencontré è Samaipata (Bolivie), ici tous les jours çà tremble un peu, on est habitué… vous verrez bien quand vous viendrez !!! Il existe plus de dégâts matériels qu’humains à chaque fois. Joli présage en perspective.
Mai 2014
Le voyage se poursuit normalement, les jours se suivent et se ressemblent. Le plaisir de voyager reste intact… Nos sacs pèsent toujours le même poids, mais les porter ne posent toujours pas de soucis. Parfois l’envie de se poser nous trottine dans la tête, mais l’envie de voir autre chose, quelque chose de nouveau chaque jour nous pousse à avancer.  Peut-être qu’un jour, le désir de « poser nos valises » viendra, mais je pense que demain ne sera pas la veille…
14 mai, cela fait maintenant 2 ans que je suis parti. Le temps passe si vite, que j’ai l’impression que c’était hier. Depuis que de merveilles vues, que de personnes rencontrées, que de choses restant à voir… car comme dans tout voyage on est obligée de faire des impasses… Mais je pense, que l’itinéraire fait depuis le début, ne pas en avoir manqué beaucoup de choses. À côté de ce parcours, il est évident que j’ai raté des sites, des événements, des personnes… mais peut-on tout faire même en prenant son temps? Certains vont dire, il n’est pas allé ici, là… et pourtant c’est merveilleux, mais ces mêmes ont-ils fait le trajet que je suis en train de faire? Ou même le ¼? Dans la vie, il faut faire des choix, pour le mien je ne suis pas déçu de ce que j’ai pu apercevoir, voir, écouter, entendre… Dans une autre vie, peut-être les conseils que je recevrais pourront me faire voir ou connaître autre chose, une autre vie…
Juin nous sommes en plein festival d’OTAVALO et je puis vous dire que c’est un plaisir d’y être, Si vous avez l’occasion de passer au PÉROU début juin, ne manquer surtout pas le détour.
Juillet commence sous de bon auspice, le ciel de QUITO est bleu, malgré les échappements noirs laissés derrière les bus !!! En rentrant en fin de journée ce premier jour à notre hôtel (il y en 4 autres dans la rue), un homme a tenté d’arraché l’appareil photo de Miseung. Elle a crié car je marchais 2m devant elle. J’ai sorti mon sifflet en courant derrière l’homme. De nombreuses personnes sont sorties dans la rue pour voir ce qui se passait et voulait m’aider. L’homme surprit de cette intervention est parti les mains vides…
Août alors que nous sortions le 1er soir du Festival Petronio, un des photographes accrédités nous a proposé un bracelet réservé à la presse. A compter de ce moment, nous avons pu aller et venir un peu partout avec ce fameux sésame. Nous avons eu aussi droit à une interview télévisée qui fut retransmis sur les écrans géants le dernier soir. Bref, un immense plaisir d’avoir été présent au festival.
30 août en fin de journée une douleur insoutenable se déclara dans le bas ventre de Miseung. Le lendemain malgré quelques médicaments anti douleur, celle-ci était toujours présente mais plus du côté droit. Mes faibles connaissances médicales me disaient que cela ressemblait au symptôme de l’appendicite. Décision est prise de partir à l’hôpital. Arrivés à 18h30 aux urgences, après quelques examens en circulant dans les couloirs, on nous dit qu’il faut attendre le chirurgien qui ne sera pas là avant 2h du matin !!! Bref à minuit il est arrivé et nous dit que le service échographie est fermé et qu’il ne sera ouvert qu’à 9h… Dans la salle commune des urgences, il n’existe aucune séparation entre les brancards. Durant notre passage, des hommes et femmes à 90% noirs sont arrivés avec des entailles suite à des coups de couteaux ou machettes, un policier avec le visage en sang, un homme avec un œil sorti de son globe oculaire… que du beau monde …  Aussi, le chirurgien en chef demanda au personnel de nous mettre dans un box à part. En effet, il nous dit d’un ton des plus calme : « à partir de maintenant donc minuit, arrivent des vrais accidents qui ne sont pas beaux à voir », cela veut tout dire.
Pour rentrer dans l’hôpital vous êtes obligés de monter patte blanche. À toutes les entrées et à tous les étages des hommes de la sécurité veillent. On vous demande d’ouvrir vos sacs, de donner la raison, le lien de parenté de la personne que vous venez voir. Cela est pour éviter des incidents. Des attaques armées ayant eu lieu !!!
1er septembre l’échographie confirma le diagnostic des divers médecins : appendicite. L’opération s’est déroulée à midi et s’est bien passée. Demain on saura combien de temps elle doit rester à l’hôpital. En fait elle est sortie le lendemain, heureuse d’avoir passée la 1ère opération de sa vie sans incidence. Le chirurgien l’a opéré par le nombril, donc la cicatrice ne se verra pas. A titre d’information, le coût des consultations, examens et opération s’est élevé à 56 700 pesos soit 30$ …
Suite à cette opération, marcher est un calvaire. Durant la 1ère semaine, elle ne pouvait pas marcher plus d’1/2h d’affilée. Les jours passants, cela va de mieux en mieux. Lors de la visite de contrôle qui a eu lieu 8 jours après, pas de problème, mais peu de charge à porter et augmenter la marche progressivement. Lors de notre séjour à MINCA, Miseung après 3h de marche était épuisée (près de 3 semaines après l’opération). Décision est prise de ne pas faire les treks prévus initialement. Aussi, pour des raisons de timing, il nous est impossible de rester plus longtemps ici, donc nous quittons la région pour descendre vers le sud-est.
Après un repos forcé, et voulant prendre des couleurs, elle s’est exposée au soleil. Pas en faisant du recto verso sur les plages, mais en se mettant en tee-shirt lors des balades. Dans les 2 jours qui ont suivi, je ne suis pas médecin, il m’a semblé détecter une allergie sur ses 2 bras et au niveau du cou. Cela provoquant une démangeaison permanente. Un tour à la pharmacie, crème protectrice et spray de propolis. Bien évidemment, bras et cou couvert, sous plus de 35˚, dur dur…  2 semaines plus tard, loin du soleil des Caraïbes, lent début de disparition. Visite à l’hôpital de Villa de Leyva (consultation gratuite), qui confirme que l’allergie disparaîtra lentement…
7 octobre un autre anniversaire pour ma part. Pas des moindres, car maintenant je vais pouvoir accéder à certaines réductions dues au passage chez les sexa… Un bon restaurant français avec du bon vin et voilà le cap de passé.
1 et 2 novembre : dans ce pays hautement chrétien, les églises étaient pleines. Tant pour fêter nos morts que les saints.
Mais pour nous, qui ne voyons pas les jours passés, nous venons de prendre conscience que dans 3 semaines nous serons dans l’avion du retour pour la France.
5 novembre : depuis près de 3 mois un de mes boîtiers photo me faisait des misères. En fait après 70 photos, il se bloquait. Le rideau d’obturation ne s’ouvrait plus ou bien il me mettait batteries épuisées alors qu’elle était pleine charge… Si je donnais un léger coup sur le boîtier, le rideau s’ouvrait et je pouvais reprendre quelques photos. Tous les contacts visibles sont nettoyés régulièrement, mais cela ne change rien. L’autre boîtier, m’avait créé des problèmes, mais un grand nettoyage a été fait à QUITO mi-juillet, et ensuite aucun souci. Aujourd’hui, pour une raison totalement inconnu, il a cessé de fonctionner. Batterie chargée, mais à la mise en route, rien ne s’allume, comme si celle-ci était déchargée !!! Nettoyage avec une bombe à air comprimé au niveau du logement batterie, nettoyage des contacts accessibles, rien à faire, aucune mise en route … Ici au BRÉSIL, pour le faire réparer, il faut que j’aille à SAO PAULO. C’est à plus de 2 000 kms et ce n’est pas sur mon itinéraire !!! Faute de grives, on mange des merles; il va falloir que sur les 15 derniers jours, je compose avec le boîtier restant et le Fuji X10. Cela va être très dur.
23 novembre : après avoir enregistré les bagages (on a le droit à 32 kg en soute !!!), une file attend patiemment devant les portes closes du passage obligé du contrôle des bagages à main. Depuis toujours, on me demande presque à chaque fois d’ouvrir mon sac photos. Le contrôleur m’indique qu’il a vu quelque chose d’incongru… Je vide les poches, et en voyant une clé à œillet d’environ 8cm et des micros tournevis, il me signale que cela est interdit. Cela fait des années que je les ai dans mon sac et jamais on m’a dit de ne pas les transporter. Je lui explique à quoi cela sert, mais rien n’y fait. Une supérieure arrive, je lui expose la situation, et lui dit accepter de les jeter si elle me montre l’article interdisant un tel transport en cabine. Lui disant que par 2 fois j’ai pris l’avion au BRÉSIL, et on ne m’a rien dit. Elle se ferme aussitôt comme une huitre et s’en va. Revient avec elle, un policier Federal, qui me dit : vous êtes énervé vous ne prendrez pas votre avion. Je lui demande en quoi, il me répond : vous dites un mot de plus et je vous arrête … La stupidité de ces individus aux cervelles de moineaux additionnée de bouillie pour enfants est d’autant plus grande, que dans une boîte métallique j’avais 2 aiguilles de cordonnier plus grandes et plus rigides que les tournevis…  Retour dans le hall de l’aéroport. Mais trouver un vol dans les heures qui suivent s’avère des plus complexes. A 4h du matin, c’est chose faite !!! Ouf mais je suis obligé d’aller sur RECIFE, et prendre un vol en fin de journée. Bref 2 jours de plus dans ce pays.
25 novembre : A l’aéroport de RECIFE, je passe le contrôle sans aucun souci. Mais pour Miseung, on lui signale qu’il est interdit d’avoir ces petits tubes de crème et de vernis en dehors d’une pochette transparente. Ce sac était le même au contrôle des bagages de SALAVDOR et là-bas ils n’ont rien dit. 2 villes, 2 types de personnes différentes, donc 2 réglementations différentes. On croit rêver.
Nous pouvons croiser les doigts, il ne nous est rien arrivé dans ce pays et heureux de le quitter…
Décidez de ne pas stopper notre itinérance brutalement, nous avons pris l’option d’aller revoir quelques backpackers rencontrés durant notre périple.
Quelques jours à Paris, une petite semaine en Alsace et un grand week-end à Gand en Belgique.
10 décembre : dernier jour de notre vie à 2. Miseung s’envolant vers sa terre natale et moi restant sur la mienne. La séparation est très dure, car chacun ne sait combien de temps celle-ci va durer. Nous avons à régler quelques soucis intervenus pendant notre absence respective. Mais nous avons plein de projets dans la tête et nous souhaitons les réaliser !!!
  



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