jeudi 7 mars 2013

Traversée du Pacifique: Corée - Mexique








TRAVERSEE du PACIFIQUE

Busan - COREE du SUD   à   Manzanillo - MEXIQUE

du 7 au 23 mars 2013 






LE NABUCCO fait 334m de long, 42m de large, peut embarquer près de 8 500 boîtes (EVP) et peut filer à 25 nœuds. Pour manœuvrer et entretenir, seulement 28 personnes à bord. Français (10), roumains (14) et indiens (4), battant pavillon français  la langue française est imposée à bord.


BUSAN
7 mars : arrivé à bord à 16h10, les quelques formalités d’usage : remise du passeport et prise individuelle de la photo ensuite je prends possession de ma cabine digne d’une chambre d’hôtel 3 étoiles. A ce niveau niché à 35m (14ème étage d’un immeuble standard) !!! il existe 5 cabines réservées aux passagers comme moi. 3 de 20m² et 2 de 24m². 


Petit tour dans les étages afin de savoir où se trouve les endroits de détente : piscine, salle de musculation, ping-pong, baby-foot, librairie, salon TV et vidéo, restaurant commun avec les officiers, laverie… bref comme chez soi. La passerelle de commandement du navire est à 45m au-dessus de la mer, mais pour autant vous ne voyez ni la poupe ni la proue du navire.
Des passerelles, des milliers de boîtes de toutes les couleurs à perte de vue, sont prises par d’énormes portiques dans les nombreuses allées et acheminés par camions aux pieds des cargos. Sous ce ballet de camions 5 grues, 3 à l’avant du château et 2 à l’arrière s’affairaient à décharger et charger les containers. Avec une précision d’horloger, les grutiers perchés à près de 60 mètres du sol prenaient les boîtes sur les camions pour les poser avec la même précision dans les petites encoches de la boîte inférieure.
Les repas étant à heure fixe : 7-8h pour le petit déjeuner, 12-13h pour le déjeuner et 19-20h pour le dîner, je quittais mon poste d’observation pour rejoindre le mess des officiers. Pour mon 1er repas je fus agréablement surpris par la qualité de la cuisine faite par un français. Retrouvant ma cabine, je pensais ne pas pouvoir dormir durant la ronde des camions, ici on travaille jour et nuit, mais une fois à l’intérieur de ma cabine, un bruit à peine perceptible se faisait entendre.

https://photos.app.goo.gl/PcIggnMjiP8rTR632

8 mars : suite à un épais brouillard les grutiers ont été obligés de stopper vers 3h du matin et ont repris vers 5h30, ils ne voyaient plus suffisamment bien pour poser correctement les containers. Notre départ est donc retardé de quelques heures, cela n’effraie pas le commandant habitué à des problèmes similaires. 


A 15h le chargement venait de se terminer, un pilote monte à bord afin d’aider le cargo à sortir de la passe du port durant plus d’une heure il impose ses commandes et ses consignes aux membres de la passerelle. Une vedette rapide est venue s’accoupler quelques instants afin de la récupérer et partir pour une mission. Maintenant cap sur YOKOHAMA au sud-est du JAPON pour charger et décharger quelques containers et prendre 2 couples de passagers. Toute la fin de la journée se déroule sans aucun problème : pas de vent et pas de pluie.
Pour information, la distance exprimée en mille nautique, il vaut 1 852 mètres. La T° de l’eau est prise à l’arrière du navire à 10m de profondeur. C’est aussi par là qu’est prise l’eau pour refroidir le moteur et remplir la piscine qui est vidée tous les jours. Les informations notée dans les tableaux sont prises tous les matins à 8h.

Distance parcourue
T° air
T° eau
319
19
20



9 mars : le bateau n’avance qu’à 19,4 nœuds afin d’économiser le fuel. Avant la crise, 
naviguant à près de 25 nœuds il consommait 300 tonnes de fuel par jour uniquement pour faire avancer le navire. 
 

 A cette nouvelle vitesse, il ne consomme que 180 tonnes par jour, une économie plus que substantielle. Il fait un temps splendide : peu de vent, mer calme et du soleil, la température est proche des 20°, chose que je n’avais pas eu depuis des mois !!! J’en profite pour prendre un grand bol d’air après cet hiver rigoureux dont je n’ai pas l’habitude. A bord, il n’y a pas internet et envoyer des mails est à faire « avec discrétion ». C’est pour moi l’occasion idéale de rattraper le retard sur le tri de mes photos et de mon blog. De se reposer, de lire mais aussi de préparer toute la traversée de l’Amérique centrale et du sud.


Distance parcourue
T° air
T° eau
451
19
15



























10 mars :
après une nuit paisible, le temps reste couvert et la mer est quelque peu moutonneuse. Dans la matinée, je monte à la passerelle et un des nombreux indicateurs mentionne près de 50 nœuds de vent !!! Le commandant me dit : « il est probable que nous ne puissions rentrer dans le port de YOKOHAMA ». Mais à l’heure prévue (12h45) le pilote japonais monte à bord et nous suivons une vedette. On me dit, on va se mettre au mouillage et on attend une amélioration du temps. Il quitte le navire vers 14h30. Sans rien comprendre, un autre pilote est en train d’arriver afin de nous emmener à quai. Le bateau est immobilisé à 17h40. Au pied, pas de camions avec les containers, les grues sont immobiles et pas âme qui vive sur le quai, excepté 2 couples venant prendre possession de leur cabine et 4-5 japonais (certainement membres des autorités portuaire). Où sont les japonais travailleurs infatigables ? Il a fallu attendre 18h30 pour que commence le déchargement et chargement. Notre départ est prévu cette nuit vers 5h.



Distance parcourue
T° air
T° eau
34
8
15

11 mars : départ de YOKOHAMA à l’heure prévue pour un peu plus de 6 000 miles à parcourir. Une fois la baie quittée, nous faisons face à un léger vent de nord. Cela fait maintenant 4 heures que nous naviguons et plus aucune terre à l’horizon. Il est probable que nous ne voyons âme qui vive avant notre arrivée au Mexique. Il est 10h et le vent s’est levé. Au milieu des nombreux indicateurs, je peux lire que la vitesse réelle du vent nous prenant presque de face tourne entre 26 et 31 nœuds permanent. Le bateau lui progresse toujours à 19,4 nœuds avec un moteur tournant à 60 tours/minute !!! Dehors, la vitesse relative du vent qui plus est vient du nord, est de l’ordre de 45 nœuds. Rester dehors, oui avec mais anorak, gants … En fin de journée, le vent a faibli mais le vent a faibli mais une houle l’a remplacé. Miseung se sent abandonné au restaurant. Deux couples viennent nous rejoindre à bord : un jeune franco-suisse et un retraité français. Au restaurant Miseung se sent esseulé, car à table le français prise car ils parlent à peine anglais, et elle ne comprend rien. Le dîner fut pour elle un calvaire. Avant d’aller se coucher, dehors un ciel parfaitement étoilé laisse augurer un beau temps pour demain.


Distance parcourue
T° air
T° eau
449
10
15


12 mars : au réveil, 2 surprises : le ciel est couvert et le bateau roule beaucoup avec une gite proche des 7% et dans la salle de bains le rouleau de papier toilette s’est déroulé tout seul durant la nuit à cause du roulis !!! Fin de matinée, le ciel s’est dégagé mais le bateau roule toujours autant, regarder l’inclinaison des containers avec la ligne d’horizon donne un aperçu de l’angle de gite. Si vous ne voulez pas avoir mal au cœur, évitez de fixer cette ligne trop longtemps. A midi, pour ne pas recréer l’ambiance difficile de la veille, je me mets à côté de Miseung afin de traduire régulièrement ce qui est dit, son visage s’est épanoui. A la passerelle la vitesse reste constante, toujours autour de 19 nœuds. Nous venons de changer légèrement de cap par mesure de sécurité afin d’éviter une houle de 8-10 mètres guère propice à notre chargement. On vient de nous donner un tableau mentionnant les changements d’horaire. A compter de ce jour, « nous remontons le temps ».


Dates
Changement à 16 heures
lundi 11 mars
départ
mardi 12 mars
on passe de TU+9 à TU+10
mercredi 13 mars
on passe de TU+10 à TU+11
jeudi 14 mars
on reste à TU+11
1er vendredi 15 mars
on passe de TU+11 à TU+12
à minuit on passe à TU - 12
2ème vendredi 15 mars
on passe de TU-12 à TU-11
samedi 16 mars
on reste à TU-11
dimanche 17 mars
on passe de TU-11 à TU-10
lundi 18 mars
on passe de TU-10 à TU-9
mardi 19 mars
on reste à TU-9
mercredi 20 mars
on passe de TU-9 à TU-8
jeudi 21 mars
on passe de TU-8 à TU-7
vendredi 22 mars
on reste à TU-7
samedi 23 mars
on passe de TU-7 à TU-6
dimanche 24 mars
MANZANILLO


Malgré le changement de cap, la houle est quand présente. L’oscillation du bateau est de l’ordre de près de 10°. Pas de malade à bord.


Distance parcourue
T° air
T° eau
426
10
8


13 mars : ce matin nous sommes toujours sous la même houle, à la même vitesse et sous un temps couvert. La passerelle m’indique que le temps va rester ainsi toute la journée. Je vais donc mettre à profit cette journée pour continuer de trier mes photos et aller à la salle de gymnastique. La coursive faisant le tour du navire n’étant toujours ouverte par mesure de sécurité.

En début d’après-midi, le chef mécanicien nous invite à aller visiter les entrailles du navire.

Ce bateau (sorti le 10 février 2006) comme ses sisters ships ont été construit en COREE à ULSAN à côté de BUSAN. 


Sous le dernier niveau du château se trouve :

- Un moteur HYUNDAI : 30m de long, 15m de haut, 12 cylindres et 93 000CV !!! Sa taille impressionne, tout autant que l’arbre de transmission de l’hélice,
- Un poste de commande gérant toutes les alarmes mécaniques, techniques, mais surtout vérifiant et validant tous les besoins du navire,
- Une salle de traitement du fuel, celui-ci étant de faible qualité, il est passé dans différents filtres afin de le purifier avant de l’envoyer au moteur. Les déchets sont stockés en soutes dans des caisses qui une fois pleines sont déchargées,
- De chaque côté de ce monstre, dans des pièces adjacentes 5 groupes électrogènes produisant du 6 600volts utilisés par certains organes, et transformés en 440 et 220volts pour d’autres utilisations,



-  Une énorme chaudière pour les besoins de chauffe du navire,
-  Un centre de traitement de l’eau de mer afin d’effectuer une désalinisation pour les besoins courants ; l’eau est buvable mais non potable,
-  Un atelier de mécanique avec à côté un stock de pièces de rechanges permettant de faire face à toutes pannes éventuelles mais surtout particulières,
-  Le centre de maintenance fonctionne en permanence, car le moteur fonctionne 24h/24h, il peut changer piston, bielle… sans pour cela arrêter le navire.
-  Un tour complet de la coursive intérieure vous fait prendre conscience de la taille du navire. On voit très bien sur la longueur la déformation de la coque. Le bruit sourd presque permanent que l’on entend provient des containers qui sont de l’autre côté de la paroi et au-dessus de ma tête !!! De chaque côté du navire 1 trappe d’accès permettant d’accéder 6m plus bas à la porte d’entrée et de sortie du pilote.


























- Les réservoirs de fuel sont entre les soutes des containers et la coursive. Des pompes permettent de l’acheminer jusqu’à l’arrière du navire.
-  A l’arrière du navire, derrière une porte étanche dans la partie où se trouve le gouvernail, il existe une énorme pièce. Cette pièce est le lieu de rassemblement de l’équipage en cas d’agression extérieure. Tables, chaises, matelas, nourriture, WC chimique … tout ce qu’il faut pour tenir un siège mais aussi pour faire aller le bateau là où ils le souhaitent si le moteur est en marche.
Par mesure de sécurité, sur les bateaux de la Compagnie CMA – CGM, tous les machines névralgiques et les points stratégiques sont doublés afin de pouvoir faire face à la pire éventualité.


Distance parcourue
T° air
T° eau
415
8
8




14 mars : comme par habitude le réveil se fait sous un ciel couvert. Je me demande quand le beau temps va arriver. Il est impossible d’avoir un lever de soleil sous un ciel clair. Avec les changements d’heure, le temps entre le déjeuner et le dîner se raccourci, j’ai l’impression d’être perpétuellement à table. Nous sommes toujours sur la même route, le 45ème parallèle, c’est-à-dire à la hauteur de Madrid et pourtant la température extérieure est froide. Le commandant nous a informé ce matin que dans 2 jours nous risquons d’avoir un fort coup de vent et une forte houle. Aujourd’hui à 16h45, exercice d’abandon de navire. Tout l’équipage est descendu à la chaloupe, seul le commandant est resté à la barre le temps que tous soient montés à bord. Il ne nous a pas rejoints par mesure de sécurité.


Distance parcourue
T° air
T° eau
453
8
15



15 mars : le soleil essaie de percer depuis ce matin mais en vain. Une légère houle est présente. Malgré la température extérieure, je pars faire le tour du bateau sur la 
coursive extérieure. Un léger nuage jaune à bâbord, au début je crois que le soleil est en train d’arriver. 


C’est un leurre, il s’agit simplement de la fumée de la cheminée qui s’échappe vers l’horizon. Comme le temps est plus clair, la ligne d’horizon est plus  nette. Nous savons tous que la Terre est ronde, mais peu de gens l’on vu. Ici en pleine mer, on distingue parfaitement l’arrondi de la Terre, en regardant de droite à gauche ou l’inverse la jonction de la mer avec le ciel. A 18h15 heure locale, nous venons de passer le 180ème méridien. A compter de maintenant nous allons avoir 2 vendredi 15 mars comme indiqué dans le tableau ci-dessus. En fin de journée, la piscine est remplie, je vais pouvoir aller me baigner. Oh surprise la T° est glaciale car il s’agit de l’eau prise dans l’océan. Ce sera pour un autre jour.


Distance parcourue
T° air
T° eau
442
8
7




























15 mars :
nous sommes toujours vendredi 15 mars, ce matin le ciel paraît plus clair, mais la T° extérieure est la même et pourtant nous nous
rapprochons du Mexique. Je viens de faire ma réservation d’hôtel à MANZANILLO mais non sans mal. J’avais oublié que c’est Pâques et donc la Semaine Sainte, et qui plus est nous sommes en haute saison. Trouver un hébergement peu onéreux ne fut pas simple, mais c’est fait. 



Distance parcourue
T° air
T° eau
432
8
8


16 mars : toujours aussi froid dehors avec une légère brise. Afin d’éviter un fort coup de vent, le commandant a donné l’ordre il y a 2 jours de passer un peu plus au nord. Je comprends la raison de la froidure actuelle, nous sommes presque au niveau du 43ème parallèle. J’avance dans mon tri car rester à l’extérieur est presque impossible sans être couvert comme en plein hiver aux sports d’hiver. Heureusement qu’il y a aussi le whisky pour se réchauffer… Depuis le début de l’après, la mer ressemble à un lac. L’eau est toujours aussi froide et le fond de l’air aussi, cela est dû à notre montée vers le nord.


Distance parcourue
T° air
T° eau
449
8
9



17 mars :
dans la nuit la mer s’est formée avec une petite houle. Ce matin la mer est de plus en plus moutonneuse et nous prenons un vent de 30 nœuds presque de face. La houle est quasi permanente avec des creux de 4-5m.


Le timonier vient de me dire que la forte dépression que nous avons voulu éviter il y a 2 jours en remontant vers le nord, monte plus vite que prévue et que nous allons la traverser vers 23h cette nuit … Gros coup de vent en perspective. Ce qui est rassurant, c’est que ce navire a été pris dans un typhon il y a un mois environ. Il n’a pas eu de dégâts et pourtant par moment la gîte du bateau est allée à 52° !!! Vers 22h30 nous avons changé de cap pour rejoindre notre route initiale. La mer est toujours agitée.


Distance parcourue
T° air
T° eau
422
11
9



18 mars : la nuit s’est bien passée, la dépression que nous devions rencontrée s’est évanouie. Le vent est tombé, il est de l’ordre de 13-15 nœuds. Mais ce matin la visibilité est quasi nulle, nous ne voyons pas l’avant du navire. La vitesse reste toujours la même depuis le départ, toujours aux alentours de 19 nœuds.


En fin de matinée nous avons aperçu quelques dauphins mais trop loin du bateau pour les prendre en photos. La brume s’est relevée et la corne marche sans arrêt. De la cabine, on entend un bruit sourd, mais à l’avant, y rester trop longtemps devient assourdissant. Nous sommes dans la partie haute de la dépression et le bateau roule un peu. Pas de risque majeur, la route continue sans encombre.


Distance parcourue
T° air
T° eau
441
14
12

19 mars :
le temps est couvert et légèrement pluvieux ce matin, mais la température extérieure est montée, ce qui n’est pas pour déplaire. On sent que l’on se rapproche des zones chaudes. Par moment le ciel se dégage et un beau grand bleu apparait. Peut-être que dans la journée, le ciel va se
dégager. 


La mer reste agitée avec une houle permanente de près de 4m. Le ciel est presque sans nuage mais la T° ne grimpe pas aussi vite que l’on le voudrait. Vers 16h dans le ciel la lune et le soleil était proche l’une de l’autre formant un angle de moins de 120°. C’est la première fois que je vois cela et c’est très surprenant. Ce soir nous avons eu droit à magnifique couché de soleil.


Distance parcourue
T° air
T° eau
460
14
13



20 mars
 :
lever sous un crachin avec une mer calme. En fin de matinée, j’ai aperçu une baleine et quelques dauphins, mais je n’avais pas mon
appareil photo sous la main, dommage. 









Le timonier m’a dit que se rapprochant du MEXIQUE nous aurons l’occasion d’en revoir à plusieurs reprises. Le chef mécanicien nous accordé un entretien de près d’une heure ce matin pour nous expliquer son travail journalier avec l’ensemble de ses hommes qui vivent dans les entrailles du navire. En début d’après-midi le ciel s’est dégagé, mais la chaleur n’est toujours pas au rendez-vous. Demain est prévu un barbecue sur une passerelle intermédiaire. Rien à signaler, train train quotidien.


Distance parcourue
T° air
T° eau
444
16
15




21 mars :
ciel couvert ce matin mais la température monte tous les jours, cela est encourageant pour notre arrivée dans 3 jours. Le soleil fait quelques apparitions, le barbecue a lieu sur une des passerelles du navire. Tout l’équipage est présent hormis quelques hommes restés aux postes de surveillance et à la barre. . 


Malgré la volonté du chef mécanicien de répartir entre les 2 tables le personnel et les officiers. Mais au final, une table avec les roumains et les indiens et l’autre avec les français. Pour la 1ère fois depuis la traversée nous avons vu le chef cuisinier, un français. Le repas s’est éternisé tard dans l’après midi avec nombre de personnes avec le beau temps en prime.


Distance parcourue
T° air
T° eau
443
16
17



























22 mars : ce matin il fait enfin beau. Même si le ciel n’est pas bleu dans son ensemble, la température est montée et on peut se promener sans pull over. La mer a abandonné son bleu nuit pour un bleu clair. Si la profondeur de l’eau n’était pas si importante, on aurait un bleu turquoise. C’est la 1ère fois depuis le départ. Des passagers ont aperçu des poissons volants à l’avant du bateau volant au ras de l’eau. De la passerelle je n’ai pu les voir. Demain j’irais dans la matinée faire un tour à l’avant. Le commandant me confirma que demain nous arriverions à Manzanillo vers 23h et que le service d’émigration mexicaine voulait voir tous les passagers qui descendaient.

Distance parcourue
T° air
T° eau
455
20
22

https://photos.app.goo.gl/drEo5AGXRg4AsD6p2



23 mars : le beau se confirme, ce matin grand ciel bleu. On peut se mettre à l’avant du navire sans pull, c’est la 1ère fois depuis le départ. Sur la mer quelques dauphins mais trop loin pour être pris en photos. Peut-être que dans l’après-midi vu que l’on se rapproche des côtes, ils seront plus près. A 13h la T° de l’eau est monté à 24°, sachant qu’elle est prise à 10m de fond. Une baignade au bord de la plage demain va s’imposer. 


Dans l’après-midi nous avons eu droit à un festival de dauphins à l’avant du bateau. Quelques tortues mais vu la vitesse du navire impossible de les voir plus de 10 secondes. Comme prévu le pilote est monté à bord à 22h et avons accosté à 22h45. Ici vitesse et précipitation ne sont pas de rigueur. Le déchargement a commencé vers minuit et dans un parfait calme. Pour information à Busan et Yokohama il est chargé ou déchargé en moyenne 45 containers par heure, ici c’est 15 !!! Pas d’affolement sous le soleil…


Distance parcourue
T° air
T° eau
230



24 mars : débarquement et adieu à l’ensemble des membres de l’équipage qui m’ont fait passé un excellent voyage. Une cordialité, une amabilité une serviabilité … que l’on aimerait retrouver tous les jours en FRANCE, ce qui est loin d’être le cas. N’oubliez pas que nous ne sommes plus la 1ère destination touristique mondiale, en partie due à cela !!!, à notre comportement vis-à-vis des étrangers que l’on considère comme un pigeon à plumer, de notre méconnaissance linguistique…




https://photos.app.goo.gl/tMHDlNUE7y5j16pQ2



De BUSAN à MANZANILLO en passant par YOKOHAMA, le bateau a parcouru :

6 765 miles soit 12 529 kilomètres.

Notre périple continue maintenant au MEXIQUE.