El Savador 29 novembre - 9 décembre

EL SALVADOR

29 novembre au 9 décembre 2013

Le poste frontière d’Anguiatu se passe presque comme d’habitude … pas d’ouverture de nos sacs, mais aussi pas de tampon d’entrée dans le pays comme à CUBA !!! Nous prenons un school bus jusqu’à Metapan. Un minibus jusqu’à Santa Ana (il existe de la frontière des bus directs jusqu’à cette ville) mais nous l’avions oublié … Ensuite, un autre bus pour arriver à destination. Au bout du compte, 6 bus et 10h passées pour parcourir 216 kms !!!

Attention aux prix indiqués dans les guides, la majorité a augmenté d’une manière plus que sensible, de 30 à 200% !!!

RUTA DE LAS FLORES (Ahuachapan-Sonsonate)

JUAYUA première étape dans ce pays. Les 2 raisons principales de venir jusqu’ici sont que le samedi et dimanche sont des jours de fêtes et que durant ces 2 jours, un marché et de nombreux petits restaurants s’installent autour du Parque Central et dans les rues avoisinantes.

Superbes dégustations de différents plats typiques de ce pays !!! et que la ville se situe au milieu de la Ruta de Las Flores. Sur des côtés du Parque Central, le Templo del Senor où trône derrière l’autel un Christ noir. Cela faisait longtemps que nous n’en avions pas vu. 

Errer dans cette petite ville coloniale est un plaisir. Les gens vous saluent, vous demande ce que vous cherchez… cette chaleur humaine nous change de ce que nous avons vécu au HONDURAS !!! À 1/2h de marche du centre Los Chorros de Calera est en fait de multiples petites cascades perdues dans la forêt. 

A un endroit vous pouvez vous baigner. Vous pouvez voir une très grande cascade au milieu de la végétation mais vous ne pouvez y aller. Elle sert à produire l’électricité pour une partie de la région.
 

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Pour rejoindre tous les villages de cette route, un seul bus le 249 qui passe sans arrêt de 6h à 18h. Comme partout en Amérique Centrale, vous montez et descendez quand cela vous plait, ce qui vous permet de vous arrêter où vous voulez.

1^er décembre

APANECA est célèbre pour son lac de cratère Laguna Verde. La route d’accès ressemble plus à une piste et hormis 2 points de vue sur les montagnes et volcans alentours, elle n’offre que peu d’intérêt. N’hésitez pas à faire du stop à l’entrée du village pour y aller ou bien attendez qu’une voiture s’arrête. A l’arrivée, la vue et l’environnement sont superbes. Un petit coin calme et propre… où vous pouvez grignoter quelque chose dans les baraques. 

De retour au village, errer dans les petites rues où la vie semble s’être arrêtée il y a des dizaines d’années… L’Iglesia San Andres Apostol est en cours de rénovation suite au dernier tremblement de terre qui a ravagé une grande partie du pays.

Cela fait 3 jours que je suis dans ce pays, et suis extrêmement surpris de voir un nombre de personnes totalement ivres. Dormant sur la chaussée, le trottoir, devant une porte d’entrée… Et pourtant le prix de l’alcool est plus onéreux ici que dans les pays précédents. En fait ils trafiquent du rhum de mauvaise qualité, qui est acheté dans les fermes alentours.

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Si l’on dit que le pays n’est pas sûr, on le croit volontiers. Le jour où nous sommes allés Los Chorros de Calera, cela faisait à peine 5 minutes que nous avions quitté les rues de la ville, que nous virent 2 policiers à moins de 50m devant nous. Par où sont-ils arrivés, cela est un mystère. Ils sont restés devant nous jusqu’à l’arrivée, et ont attendu en nous précédant pendant notre retour !!!

Nous avions commencé le chemin menant à Laguna Verde, lorsqu’une voiture s’est arrêtée et le propriétaire nous fait signe de monter en nous disant la route n’est pas complétement sure. Remontant du lac, une voiture de police était là. Nous la dépassons pour revenir au village, un des policiers nous interpellent et nous demande de monter en nous expliquant que c’est plus sûr !!!

Peut-être de quoi s’inquiéter, mais sous bonne escorte non réclamée, pas de soucis.

Mais à contrario du HONDURAS, hormis les banques et quelques commerces, il n’y a que très peu d’hommes de sécurité armés devant les magasins. Peut-être que la violence ici est moindre !!!

CONCEPCION DE ATACO (ATACO) quelques kilomètres plus loin mérite le détour. Le mirador dont le chemin d’accès part à quelques centaines de mètre de l’arrêt du bus.

Une vue panoramique de la ville avec ses toits en tôle ou en tuile, dommage que les relais téléphoniques viennent gâcher le paysage. 

Mais le plus surprenant dans cette ville coloniale, ce sont les nombreuses façades de maisons peintes. Ces fresques représentent une scène de vie locale, des animaux, l’enseigne d’un commerce… Parfois cela a été fait par des enfants, superbes. 

Autour du Parque central : Alcaldia, restaurants, magasins de souvenirs… et La Paroquia de Concepcion de Arato mérite un coup d’œil. A l’intérieur la Hacia capilla El Santissimo sert de lieu de recueillement de cette population très catholique. 

Un petit tour à Tayua à l’angle de 2 calle norte et 7 calle oriente (à 2 blocs de l’église) où outre déjeuner dans un cadre agréable, vous pourrez acheter une bonne baguette de très bons fromages…

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Sur la route du retour après APANECA, faite un arrêt dans la descente au Mirador. La vue à plus de 180˚ sur les montagnes et volcans au soleil couchant est splendide.

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SALCOATITAN n’offre que peu d’intérêt hormis les mosaïques que vous pourrez voir sur quelques façades de maisons. 

A la sortie du village un gigantesque ceiba vieux de plusieurs siècles reste majestueux.

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NAHUIZALCO  avait l’un des marchés le plus typique de la région. Malheureusement, autour de la place centrale et de chaque côté de l’église ils sont en train de construire des bâtiments en dur pour recevoir les échoppes des commerçants ambulants.

Dommage qu’un mythe soit brisé par un modernisme qui n’a aucune raison d’être dans ce pays, où tant de choses plus bénéfique seraient à faire avant !!! Ce petit village est aussi reconnu pour la qualité de ces meubles. Si vos valises peuvent supporter ce genre de bagage, n’hésitez pas qualité et prix sont au rendez-vous.

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Quittant la campagne, nous revenons sur nos pas lors de notre arrivée dans ce pays.

SANTA  ANA déçoit au premier abord. L’arrivée par le bus se fait dans «un terminal » coincé dans un coin du marché qui est un des sales que nous ayons vu !!!

Qui plus est les rues sont étroites, les bus sans contrôle de pollution depuis plus de vingt ans vous crachent une fumée noire étouffante au milieu des fruits, légumes, ustensiles de cuisines, produits de beauté … Pas génial. 

Pour aller au centre, cela se fait sans difficulté à pied à condition de rester hyper attentif où vous mettez les pieds !!! Eh oui, sur les trottoirs toutes les plaques d’égout, d’eau… en fonte ont disparus, parfois une plaque de ciment l’a remplacé mais cela est très rare… 

Autour du Parque Central, le Teatro de Santa Ana est une petite merveille. Il m’a fait repenser à celui de SANTA CLARA à CUBA. Le hall d’entrée, l’aménagement intérieur avec ses sièges, les fresques au plafond sont de pure beauté. Sur l’autre côté de la place, la Catedral dont l’extérieur est en cours de rénovation. 

Son imposante façade blanche cache en fait sa construction toute en briques que vous verrez sur chacun des côtés. Ses piliers et arches intérieurs peints en rose et vert surprennent, mais dans le contexte cela passe bien.

 

Les rues en fin de journée sont à peine éclairées, aussi en fonction de là où vous loger je vous conseille de prendre un taxi. Les rues ressemblent à des coupes gorges… Cette ville coloniale n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Sur la place centrale et devant l'entrée de la mairie un panneau indiquant que le port d'armes est interdit ici. Cela sous-entend qu'ailleurs c'est possible.

 Je me suis fait cirer mes chaussures sur la place centrale par un aveugle. Ce fut mieux fini que les autres fois !!!

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PARQUE NACIONAL los VOLCANES  est un des lieux incontournables dans ce pays pour ceux qui veulent voir et escalader les volcans Izalco et Santa Ana. 

Dans une journée vous ne pouvez en faire 2 le peu d’altitude à monter. En effet, pour les monter vous ne pouvez le faire qu’avec un guide et des policiers par mesure de sécurité. Les départs ont lieu à la même heure… Volcan Santa Ana est le plus haut ce qui vous permet d’avoir une vue à 360˚. Sa particularité est son lac de cratère. La couleur vert émeraude est magnifique. A la surface vous apercevez de temps en temps des bulles et fumées de souffre. Il est toujours en activité, sa dernière éruption date de 2005. Attention au sommet du cratère, il n’existe aucune protection, les multiples cailloux sont propices à une belle glissade et une fois partie rien ne pourra vous retenir !!!

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Nous descendons ayant décidé de ne pas faire de bronzette sur les nombreuses plages du littoral Pacifique. Nous faisons une entorse à nos prévisions, allez dans une capitale de cette région. Ne pas oublier que ce pays a le 2^ème taux de criminalité du monde !!! Et que dans la capitale, mais aussi dans de nombreuses autres villes, il y a une guerre acharnée entre les différents gangs !!!

SAN SALVADOR à notre arrivée à l’un des terminaux de bus, nous confirment que ce type de ville n’est pas faite pour nous. Sale, mal organisé dans les transports en commun, polluée… 

Nous avons fait confiance à notre guide et sommes ici. Pour rejoindre les quartiers calmes et sûrs, trouver le bon bus n’est pas de tout repos. Ici les taxis prennent les touristes pour des américains aux poches pleines !!! Le lendemain nous prenons un minibus pour aller au centre-ville historique. L’aide du chauffeur qui rameute les clients, me dit gentiment : « mettez votre appareil photo dans le sac, c’est pour vous ». 

Nous sommes à peine rassurés… Une fois arrivée, les rues sont bordées de maisons et petits immeubles sales, délabrés ou bien de taudis. Les échappements des bus qui ont plus de 25 ans et des vieilles voitures lâchent une fumée noire à étouffer un bébé en 2 minutes. Les trottoirs et les bords des rues sont envahis de commerces ambulants. Marcher relève du gymkhana. Sortant mon appareil photo pour prendre une façade, une femme me dit : ranger le, ici ce n’est pas sûr; et pourtant il y avait 3 policiers à moins de 2 mètres de moi !!! 

Rien n’est engageant. A quelques blocs de l’hyper centre La Basilica del Sagardo Corazon reconnaissable à sa façade gothique. Ce qui impressionne est que son ossature intérieure supportant la toiture est tout en bois. 

La Plazza Barrios immense place où trône le Général du même nom sur son cheval semble plus sûre, mais la méfiance reste de mise pour sortir les appareils photos. Sur un côté La Metropolitan Catedral fait pâle figure au vu de ce que l’on a pu voir précédemment. Extérieur et intérieur nous laisse sur notre faim. 

Face au Général, le Palacio Nacional après avoir brulé et après un tremblement de terre a été reconstruit dans l’esprit d’origine. Des salles ont été restaurées d’une manière superbe, d’autres sont en cours. Une partie vous retrace l’histoire du pays, d’autres servent à des expositions temporaires, mais de ce bâtiment vous pouvez prendre de multiples photos et ce sans crainte !!! Juste derrière le plus grand marché du pays, où contre façon et objets volés se vendent dans la plus grande impunité !!! En fait, les commerçants achètent avec factures quelques produits et dans une réserve sont stockés les autres. En cas de contrôle, on présente la facture et on donne quelques billets au contrôleur et le tour est joué… 

A 2 blocs de la place, l’Iglesia El Rosario mérite un petit détour. Si sa façade en brique sale laisse présager le pire, l’intérieur est surprenant. Toute en largeur, son éclairage vient de 10 bandes de vitraux situés de chaque côté partant du jaune rouge pour terminer sur un bleu nuit. 

L’effet est superbe. Quittant cette partie de ville, nous filons vers des lieux « plus sûrs… » Parque Cuscatlan est un grand jardin à peine entretenu. Sur Alemeda Roosevelt La Sala Nacional de Exposiciones qui à notre passage présentait des photos superbes du pays et de la population.

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Sur ce même côté Le Monumento a la Memoria y la Verdad, est un mur de 85m où sont inscris année par année les noms des homicides, des disparus, de ceux morts pendant la guerre civile…Loin de tout tumulte apparent, le Museo Nacional de Antropologia David J Guzman est fabuleux. Outre l’histoire Maya, on trouve l’histoire et l’évolution du peuple salvadorien tant d’un point de vue historique, culturel, religieux et économique. Une visite fabuleuse et enrichissante. 

Remontant le grand boulevard, le Museo de Arte de El Salvador (Marte). Cet autre musée est un musée d’art contemporain. Lors de notre passage des salles étaient réservées à des statues très modernes, d’autres à des dessins, des peintures modernes et anciennes. Les artistes provenaient de visite dans ce lieu s’impose. Il existe d’autres choses à voir dans cette capitale, mais nous avons préféré garder la vie sauve et aussi pour nos appareils photos, et sommes partis.

           

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Il n'y a pas qu'en FRANCE que l'on voit plus de personnes à regarder qu'à travailler !!!

SUCHITOTO petite ville coloniale qui semble endormie sur les hauteurs d’un immense lac artificiel. Les maisons coloniales et les rues pavées nous rappellent Antigua (Guatemala) et San Cristobal de Las Casas (Mexique)  mais en beaucoup plus petit. 

C’est presque la capitale culturelle du pays, tant il y a des expositions et festivals durant l’année. Ici tout se fait à pied. L’Iglesia Santa Lucia avec sa façade à colonne pourrait ressembler à un temple grecque si elle n’avait pas ses 2 clochers. Les piliers soutenant la nef sont en bois et l’autel tout en bois sculpté est splendide. 

Des magasins d’arts artisanaux proposent de très jolis objets. La Galeria de Pascal (un français) fait des expositions temporaires de peintures et sculptures, mais aussi expose ses œuvres.

Le Museo de la Moneda est en fait la collection privée d’un homme fou de collections, bref un collector. Vous y trouver pèle mêle de vieux appareils photos, machines à écrire, des timbres postes, des statues de saints… mais le plus impressionnant est une collection de pièces de monnaie et billets de banque de plus de 120 pays!!! Interdit de prendre des photos.

Le soir dans un coin de rue un petit festival de danse et joueurs de musique local.

Le Centro Arte para La Paz est un ancien couvent reconverti en lieu d’exposition temporaire. Le jour où nous y étions, la femme photographe propriétaire des lieux présentait ses clichés mais aussi toute une panoplie de photos prises par la population locale. De magnifiques clichés tant de paysages que de personnages, un bonheur pour moi. 

Pour aller voir la Cascada Los Tiercos, demandez au commissariat de police de vous y amener. La route y menant n’étant pas sûr. Cette étonnante cascade est constituée de pierres hexagonales mises debout côte à côte, par quel phénomène géologique?  De cet endroit vous un point de vue surplombant une partie du lac.

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C’est un constat amer, dans ce pays beaucoup de gens boivent et s’abandonnent sur les trottoirs, rues… Personne ne s’en offusque loin de là.

Prenez le bus au pied de l’église et descendez jusqu’au Lago Suchitlan. Vous pouvez faire une balade en barque ou bien le traverser pour rejoindre l’autre rive.

Par manque de temps, nous ne pouvons aller dans la région de MORAZAN, et notamment PERQUIN qui fut un haut de résistance durant la guerre civile. Et la ville d’ALEGRIA. Parfois on est obligé de faire des choix à contre cœur, même si certains peuvent penser que nous avons tout le temps devant soi.

Retour sur SAN SALVADOR, mais seulement pour y passer la nuit… Pour rejoindre le NICARAGUA, vous avez 2 options : prendre un bus rapide qui vous coûte un minimum de 35$ ou bien prendre les bus locaux, dernière option choisie. Par contre il est difficile dans une même journée de faire SAN SALVADOR – LEON. Aussi nous prenons l’option de faire une halte à SANTA ROSA DE LIMA à 1/2h de bus de la frontière du HONDURAS. Eh oui, si vous regardez une carte, le HONDURAS à une toute partie sur la côte Pacifique, le Golfo de Fonseca entre EL SALVADOR et le NICARAGUA. Au petit matin, un bus pour le poste frontière EL AMATILLO, sortie sans encombre, rentrée au HONDURAS où nous nous acquittons de 65 lempiras et on vous donne un reçu de 3$ comme la première fois…

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Vous traversez à pied un pont, en fait la rivière fait la frontière entre ces 2 pays. Refusez le pousse-pousse la distance est suffisamment courte et le paysage magnifique. De là des minibus font la navette et sans arrêt jusqu’ à GUASAULE la frontière avec le NICARAGUA. Comme pour avant passage sans difficulté et toujours aucune fouille des bagages. Seul le bus rapide parti de SAN SALVADOR, où tous les bagages sont ouverts et fouillés de fond en comble !!!

Encore des pousse-pousse mais cela non pas de moteur pour traverser le pont donc une rivière. Il fait beau et le paysage montagneux est magnifique. Une fois le pont traversé ne prenez plus de photos, les douaniers nicaraguayens l’interdisent…

   

Le NICARAGUA nous ouvre ses portes.