mardi 26 juin 2012

Turkménistan 29 juillet au 1er août



Le début des pays en STAN que je vais traverser commence. Le premier étant de loin, le plus ardu, le régime en place est une dictature (les autres aussi mais plus ouverts !!!) …Malgré les 55$ payés pour un visa de transit de 5 jours, on vous réclame encore 10$ avant de passer à l’enregistrement de votre passeport.

TURKMENISTAN
29 Juillet au 1er août 2012





Entre l’enregistrement de notre entrée et notre arrivée sur le territoire, nous avons dû sortir au moins 5 fois nos passeports. Ici pas d’informatique, tous les papiers sont faits à la main en 2 ou 3 exemplaires avec un carbone entre les feuillets… Le monde moderne s’ouvre à nous. Jamais un jour, je ne pensais aller dans ce pays et pourtant j’y suis… La frontière passée, nous prenons un minibus qui nous conduit à un nouveau contrôle du passeport. En fait, nous venons de parcourir les 20kms du « no mans land » qui le sépare de l’IRAN… Après quelques kilomètres, nous apercevons les délires du Président NIAZOV, décédé depuis et remplacé par un être similaire…


ASHGABAT, ville où se côtoient les habitations traditionnelles, les bâtiments de l’ère soviétique et les délires de NIAZOV et de son successeur. Le marbre blanc est de rigueur pour tous bâtiments qui se respectent… Notre arrivée se fait par une avenue bordée d’immeubles tous plus clinquants les uns que les autres. Ce dernier a d’ailleurs fait démolir certaines constructions de son prédécesseur et déposer des statues érigées à son honneur. Si la Société BOUYGUES a participé aux caprices de NIAZOV, aujourd’hui c’est VINCI qui est présente... 
Se faire comprendre ici relève un peu de la gageure, une quantité infinitésimale parle anglais. Un début de galère devant nous. 
La place de l’indépendance a perdu de sa superbe. L’Arche de la Neutralité avec sa statue de NIAZOV a été démolie. Dans tout le quartier où se trouve le palais présidentiel, parlement, ministères… tous ces bâtiments sont recouverts de marbre blanc. 


Le Palais Présidentiel est d’un gigantisme tout en marbre blanc, portails et grilles blancs et or... 4 dômes au-dessus de certains bâtiments sont en or… Le quartier est sous très haute surveillance… des militaires, policiers sont de faction tous les 200m. Vous ne pouvez marcher sur le trottoir le long du palais, les photos sont strictement interdites… comme pour beaucoup d’autres bâtiments et ce sans en connaître la raison. Aussi, nous le jour où nous avons pris cette avenue, nous étions les seuls à pieds (les voitures sont interdites). Nous nous serions crus dans un décor de cinéma tellement tout est grandiose et clinquant. 
La densité des théâtres ferait pâlir tout artiste occidental, par contre il est sûr qu’il ne puisse s’exprimer librement. Les tarifs d’entrée aux musées sont prohibitifs, un minimum de 15$, aussi l’impasse a été faite. Le bazar Tolkuchka a définitivement été rasé pour être déplacé 2,5km plus loin, mais pour le moment il n’y a rien… Dans le centre le mélange des bâtiments soviet et délire fait sourire. La majorité des femmes portent de robes longues et moulantes aux couleurs gaies. ou bien sont vêtues à l’occidentales. Cela nous fait un contraste saisissant avec l’IRAN
Les visages sont un mélange entre Asie, Mongol et Russe, de vraies poupées... Les rues, plutôt avenues aux 2 fois 2 voire 3 voies bordées d’arbres, sont d’une fraîcheur agréable au vu des 40° et plus actuellement. Ici, l’essence vaut 0,50 manat soit environ 0,14 centimes. Les voitures de luxe derniers cris aux vitres sur teintées sont légions, reste malgré tout, quelques Lada au demeurant très propres. Le luxe ici est ostentatoire à chaque carrefour, les feux sont en inox… Face à l’avenue donnant sur le Palais Présidentiel et les ministères, une barrière en or ceint une colonne bleue et or, et ce plein milieu d’un rond-point…
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Ayant l’habitude de voyager de nuit, nous prenons les nouveaux trains chinois. Si la ponctualité est de rigueur, la vitesse n’est pas leur point favorable, on se croirait en TURQUIE, 8 h pour à peine 350 kms.


MARY, 2h du matin sur le quai de la gare, pas hôtel, pas de taxi… bref seul au monde. Nous restons à essayer de dormir sur les bancs à l’extérieur. Après un petit déjeuner au buffet de la gare, nous nous mettons en quête d’un hôtel, début d’une longue et pénible galère. Celui que l’on souhaitait était complet, les autres hors budgets. En désespoir de cause, nous entrons dans l’un. 2 tarifs affichés. L’un à 80 manats pour 2 personnes et l’autre 220 manats pour 2 personnes. Malgré la bonne volonté de la personne à l’accueil, elle fut incapable de nous dire pourquoi une telle différence. Nous laissons nos bagages et partons à la découverte de la ville. 
Ici peu de policiers, ce qui nous permets de prendre les photos que nous souhaitons. Des statues à l’effigie de NIAZOV, de LENINE un peu partout. Comme à ASHGABAT, des théâtres et des parcs un peu partout. Des avenues où peuvent se croiser jusqu’à 8 voitures. Des trottoirs ombragés (heureusement il fait environ 42-45°)… Le bazar Zelyony, nous réservent des surprises. Un premier bâtiment quelque russe où pêle-mêle, fringues et parfums (contrefaits), téléphonie et babioles nous laissent sur notre faim. A l’étage, des boutiques de robes de mariées toutes plus affriolantes les unes que les autres et une multitude de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, attendent on ne sait quoi. A priori, un atelier de couture n’ouvrant que plus tard afin de confectionner leur robe.


Une fois ce bâtiment traversé, des échoppes par dizaine, une halle couverte et des centaines de parasols abritant des marchandes de fruits et légumes. La majorité des stands est tenue par des femmes aux sourires éclatants, les hommes les réapprovisionnent à partir de véhicules de l’avant-guerre… La propreté des lieux ne nous faisant pas peur, nous achetons des fruits d’une qualité et d’un goût exceptionnel. Comme on dit souvent : l’habit ne fait pas le moine. Le temps pressant nous finissons par négocier avec un atelier de traduction, installé dans l’hôtel notre transport pour rejoindre notre prochaine étape.

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MERV aux portes du désert, mérite que l’on s’y arrête beaucoup plus longtemps que nous n’avons pu le faire. Les remparts principalement en pisés, érodés par le temps, laissent envisager une ville d’une richesse passée. Les mausolées Ibn Zeid, Sultan Sanjar… démontrent de la puissance de cette ancienne cité où des canaux venaient alimenter la population. Des glacières avaient été installées en amont afin de pouvoir conserver les aliments. Hors des remparts les 2 forteresses, grand Kyz Qala et petit Kyz Qala, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. L’érosion, de plus de mille ans, a été la plus forte. Après plus de 2 heures de ligne droite dans le désert balayés par un vent continuel et latéral, il fait environ 40°, nous finissons par atteindre notre but. Nous avons une pensée pour nos divers amis passés quelques jours plutôt par cette même route, mais à vélo.

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TURKMENABAT, ville sans cachet, sans faste, sans policier… où à peine arrivée, une nuée de chauffeurs de taxi veulent nous emmener à ASHGABAT, MARY ou à la frontière. Nous ne voulons uniquement un hôtel pour la nuit, toujours aussi difficile de se faire comprendre. Une fois nos bagages posés dans un bâtiment plus que soviet, nous partons en errance dans la ville. 
La petite église orthodoxe entre canari et carmin, fait un peu incongrue au milieu de nulle part. Ici, rien ne ressemble à ce que nous avons vu jusqu’à présent du pays. La ville est restée à l’image que nous avons de l’ex URSS. Des bâtiments vieillots aux toits plats ou en tôle, des maisons en partie abandonnées…, des avenues très larges où de vieilles guimbardes, de vieux bus et camions y circulent. L’avant-guerre est sous nos yeux. Sous la chaleur, notre seul réconfort est de se mettre à l’abri d’un bar, nous servant une bière bien fraîche. 

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En fait plus on s'éloigne de la capitale, plus la pauvreté se ressent. Villes, bâtiments, routes... et voitures sont dans un état qui laissent rêveur...




Debout de bonne heure, nous prenons un train pour FARAB le poste frontière. Il s’agit pour nous de ne pas rater cette étape, car si nous dépassons la fin de notre visa, les geôles du pays s’ouvrent à nous. La sortie se fait encombre et sans traîner, à peine une heure et nous voici dans un nouveau no man’s land.

https://photos.app.goo.gl/Fk9FuDd2v9PQm9x78
En fait, les turkmènes sont sympa, c’est le gouvernement qui est plus que dur et intransigeant. Nous allons maintenant nous frotter à un pays dont les relations avec l’occident sont plus que faibles. Son principal allié reste la RUSSIE…

La route continue, maintenant on entre en OUZBEKISTAN. 

vendredi 15 juin 2012

Iran 15 juin au 28 juillet


IRAN

15 juin au 28 juillet 2012



Hormis cette page, je vous conseille de lire régulièrement l'article « le peuple iranien » qui sera mis à jour aussi souvent que nous aurons des anecdotes. Les chiffres en rouge renvoie à chacune des aventures dans l'article. D’avance merci pour eux.
De la frontière turque jusqu’à TABRIZ, dès le lever du jour, nous traversons des paysages à vous couper le souffle. Des montagnes dans l’ensemble plutôt désertique mais avec des couleurs de roches superposées. Dans le fond des vallées, des oasis où sont nichés la plupart du temps des villages aux maisons en pisée.


La modernité aidant, afin de se protéger tant du froid que de la chaleur, leurs toits plats sont goudronnés. Le plaisir visuel est constant.


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TABRIZ arrivée en gare à 11h30. 1er choc : ici toute les femmes portent le voile, Claude aussi, cela nous la change quelques peu surtout qu’elle y rajoute sa casquette « Australia » par-dessus son « fichu »… 2ème choc : nous sommes vendredi et tout est fermé. En fait ce jour est pour eux le dimanche. Assaillit par les « taxis jaunes newyorkais » et autres véhicules se disant taxis, après divers échanges en anglais, gestes et papiers, un chauffeur de minibus nous fit monter à son bord. Déposant ses voyageurs au cours du trajet, il téléphonait à l’hôtel et envoyait un sms afin de valider notre arrivée…(1) Sous un soleil de plomb, nous partons dans le bazar : une ville couverte dans la ville. Bien entendu, la majorité des échoppes et allées sont fermées, ce qui nous permet de discuter çà et là le bout de gras avec des marchands. Assoiffés après cette ballade, nous entrons dans un café et demandons un thé.(2). Ballade dans le bazar, rencontre avec Nasser responsable de l’office du tourisme parlant parfaitement le français. Nous indique que le change doit être fait dans la rue… car le cours est 35% supérieur à celui des banques…Visite de la Mosquée Bleue, où nous rencontrons un français parti de Vendée depuis 600 jours en faisant tranquillement son tour du monde, un couple de Chamoniard restant une semaine en Iran avant de rejoindre l’INDE pour un séjour de 4 mois, 2 iraniennes professeur de littérature française et une danoise. 


Avant de partir pour KANDOVAN, nous fûmes interpellés par 6 femmes noires vêtues avec leur foulard.(3) L’embargo existe mais pour tout le monde : de grandes marques sont présentes un peu partout dans les magasins… Le lendemain matin, visite du musée Azarbadjan, présentant au RDC des vestiges trouvés çà et là dans la région, au sous-sol un sculpteur (qui a travaillé pour la fabrication des têtes des Guignols de l’info) présente par des sculptures monumentales les éléments de la vie entre les forts et les faibles. En ressortant de ce lieu, vous ne pouvez rester indifférent à ces représentations tellement l’expression des visages vous prend aux tripes. A ne manquer sous aucun prétexte.

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Nous avons pris un taxi (20 euros) pour nous emmener à 1h de route voir KANDOVAN, un village troglodyte. Une visite que nous aurions pu éviter. En effet, après ce que nous avions vu dans le CAPPADOCE, ici rien n’est mis en valeur. Enseignes en toile peinte en moyenne 1x3m, lampadaires, poteaux électriques avec des câbles pendants, ouvertures en bois, en PVC…un gâchis. Une perte de temps pour nous. Une énorme averse nous obligeât à écourter la visite.



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Arrivée à TAKAB en fin d’après-midi. En demandant à la réception « comment à Takt-e Suleiman, elle appela le guide local. Après plusieurs palabres, on est d’accord sur le prix de la prestation et lui explique que nous avons des problèmes de connexion à internet. Il revient 1/2h plus tard avec une clé USB qui nous permet de « craker » les verrous iraniens


TAKT-E-SULEIMAN (Trône de Salomon), un lieu magique et mythique en soi. Une enceinte de 38 tours où vécurent plus de 3 000 personnes au III siècle. Au milieu des vestiges, un lac sans fond (à priori 100m) dont on ne sait d’où l’eau arrive (T° ≥ 22°…). Les fouilles continuent car on pense découvrirent encore d’autres choses. Juste avant d’arriver, il vous faut monter en haut d’un cône volcanique profond de 85m, dont la profondeur du cratère peut donner le vertige, par contre la vue sur 360°.





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De retour à TAKAB, entorse à notre règle : taxi pour ZANJAN distant de près de 180 km pour un coût de 11 euros pour 3 personnes cela laisse rêveur… Visite du bazar aussi beau que celui de TABRIZ mais en moins grand.


ZANJAN : en sortant de l’hôtel, je rentrais dans une échoppe afin de demander où se trouvait ce que nous cherchions. Un homme m’accompagna au bout de la rue et m’indiqua les divers endroits recherchés. Avant de me quitter, il acheta des bananes pour sa consommation personnelle et m’en offrit une au passage. Retrouvant les membres de l’équipe, nous partons chercher le terminal pour notre déplacement du lendemain, quasi aucun bus dans les rues, nous prîmes un taxi (1.50 euros). Arrivés sur place, 2 étudiants iraniens nous prirent en main. (4), en leur indiquant que nous souhaitions dîner dans le caravansérail SANGI indiqué dans tous les guides.

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Comme en TURQUIE, les minibus ne partent que lorsqu’ils sont pleins. Afin de ne pas rater le 1er départ, levés à 7h arrivés à 7h30, départ 9h30 ; début d’une folle journée de transport.

Sous un ciel sans nuage le village de SULTANIYE apparaît grâce au mausolée OLJEITU



du haut de ses 52 m. La bâtisse faite de brique de ton beige-ocre et surmonté d’un dôme d’un bleu éclatant qui peut suivant la couleur du ciel s’y confondre. L’ensemble des arcades intérieures tant du RDC que du 1er étage regorgent de peinture et de mosaïque tirant sur la toute panoplie des bleus jusqu’au vert. Les plafonds de la coursive extérieure en mosaïque virent du rouge brique à l’ocre. Les yeux en prennent plein la vue, surtout qu’aujourd’hui nous avions un ciel bleu et sans 
nuage.


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Perdu au fin fond de la campagne, ne voyant aucun bus à l’horizon, re-entorse : taxi pour ABHAR (4.50 pour 70 kms). Déposés au terminal, un bus nous emmène jusqu’à QAZVIN. Surprise à l’arrivée, celui-ci nous laisse sur une soi-disant aire de repos, où se mêlent taxi, échoppes avec thé et bus, mais aucun pour notre destination finale. Re-palabres avec un chauffeur de taxi pour nous emmener au terminal. Que nenni, il reste sur l’autoroute et prend la bretelle de notre direction finale. Inquiet, nous ne nous voyons pas du tout le payer pour faire 180 kms. Après quelques kms d’autoroute, il s’arrête au péage et d’autres bus stationnent. Ouf, celui qui nous intéresse est là, montons à bord. La route qui relie QAZVIN à RASHT passe au milieu des montagnes tantôt arides, tantôt cultivés, tantôt verdoyantes. Un plaisir des yeux permanents, d’autant plus que j’ai le privilège d’avoir le siège juste derrière et au-dessus du conducteur et ensuite à côté de lui. Environ, 40kms avant RASHT, au détour nous tombons sur un lac d’un bleu-vert extraordinaire. Le cours d’eau qui le prolonge reste de la même couleur, et oh surprise, nous ne sommes pas en Asie, mais des rizières à pertes de vues de chaque côté de la route…

A peine arrivée RASHT, le bus dépose la majorité des voyageurs dans un virage qui ne ressemble nullement à un terminal mais où une nuée de taxis (jaunes et les autres) nous attendent…Nous ne comprenons pas encore à quoi sert le terminal, vu que jamais les bus s’y arrêtent. Aucun ne parlant un mot d’anglais, nous décidons de les fuir en marchant sur une grande artère afin de trouver un bus ou minibus pour aller dans le centre-ville chercher l’office du tourisme. Loin d’eux, nous nous mettons sur la chaussée, lorsque nous furent interpellés par enfant de 12 ans parlant parfaitement l’anglais et accompagnés de ses parents à qui il faisait la traduction. Quelques instants plus tard, une dame se mêlant cherche aussi et appelle une amie arrivant sur le lieu. Après plus de 10 minutes des discussions, nous partîmes avec la famille (5) laissant les 2 femmes à leurs occupations.



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Le lendemain matin, le téléphone de Claude n’a pas sonné : batterie à plat et celui de Pascal non plus suite à arrêt malencontreux de sa part (relance de sms permanent). Nous descendons en catastrophe vers 8h40 et nous nous confondons en excuses.


























Nous partons avec le père et le fils à MASULEH, village situé dans un cul de sac à flanc de montagne. La particularité est qu’il n’y a aucune rue : seulement des escaliers avec au milieu un pan incliné servant aux brouettes apportant marchandises, nourriture, matériaux… mais surtout tous les toits des maisons sont plats et donc servent de terrasses et de rues. Il paraîtrait que ce soit le seul village au monde construit de la sorte. Ici, à contrario de KANDOVAN, la population tient à garder son site comme à l’origine : la restauration des maisons est faite dans les règle de l’art, pas de nuisances olfactives, pas d’enseignes tapageuses…bref un plaisir des yeux et calme. Le brouhaha de la ville est très loin. Une autre étrangeté nous attend plusieurs dizaines de km plus loin. 


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ROUDHKAN Castle, une folie d’origine médiévale pour certains, millénaire pour d’autres. En tout état de cause, le lieu mérite le détour pour ceux qui ne sont ni cardiaques, ni souffle
au cœur, ni le vertige. Pour arriver au sommet, il vous faut gravir un peu plus de 1 000 marches. Cela en fait une première difficulté d’autant plus qu’elles ne sont pas planes, que la hauteur et la profondeur ne sont pas régulières et, la seconde est pire : le revêtement est composé de galets pris dans le torrent dépassants du sol cimenté.  L’arrivée est majestueuse malgré un certain envahissement des arbres. Une fois franchi le porche, tout n’est folie des grandeurs. Imaginez-vous au sommet d’une montagne et être entouré d’une muraille de pierres surélevés de briques. Le périmètre est de près de 2kms… Certes il est dommage que la nature ai repris ses droits sur une partie du site, mais le détour est impératif.

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Le lendemain matin, départ pour BANDAR-E ANZALI. En tant que tel, la ville n’en vaut pas le détour, son port est atone suite à l’embargo. Par contre la rivière Sefid Rud se jette dans la mer Caspienne en formant un delta. Entre la ville et la mer, s’est formé un énorme lagon avec une faune variée et dans un coin se niche un énorme champ de nénuphars. Une balade à ne pas manquer. Retour à RASHT afin de récupérer nos sacs.



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Après 3h dans un minibus aux couleurs très locales, arrivons à CHALUS. Cette étape n’aurait pas dû avoir lieu, mais nous souhaitions faire la route de montagne entre CHALUS et TEHRAN.  Une autre solution était de partir le matin de RASHT, CHALUS et TEHRAN. C’est fait et nous avons eu qu’à le regretter. En effet, arrivée à destination, ce ne fut qu’embrouilles. Le bus nous arrêta à l’entrée de la ville et non au terminal. Pas de bus de ville ; un 1er vrai taxi qui nous prit 100 000 rials pour nous déposer devant un hôtel qui n’était pas de ceux demandés. Un 2ème faux taxi qui nous prit 50 000 rials, qui connaissait la ville comme moi et s’arrêtait tous les 20 mètres demander où se trouvait l’hôtel. Considérant l’avoir trouvé, il partit à la réception seul et revint nous dire c’est bien ici. Pascal compris très vite l’entourloupe, la chambre à 600 000 passe à 400 000 rials (il avait dû négocier une ristourne pour lui).  Mécontent, le chauffeur nous indiqua qu’il n’irait pas plus loin. Nous traversons la route afin


Nous traversons la route afin de s’éloigner de ce voyou. 2 mots avec un mécano qui stoppa un vrai taxi en négociant notre course à 40 000, et voilà notre connard de retour parlementant avec le chauffeur qui fit grimper sa course à 50 000 rials. Je me suis retenu car j’ai failli lui faire mordre la poussière. Le 3ème taxi nous emmène dans la bonne direction mais ne trouve pas non plus. Voyant plusieurs hôtels, Pascal d’un côté et moi de l’autre allions vérifier les prix. Trouvant le temps long, il partit sans demander son reste. Heureusement je venais d’obtenir le sésame. 

Depuis notre arrivée en IRAN, c’est la 1ère fois que cela nous arrive. Nous venons de nous rendre compte que demain était vendredi (l’équivalent de notre dimanche) et n’étions pas sûr qu’il y aurait un bus pour TEHRAN.

Lever tranquille au bord de la mer, l’hôtelier nous appelle un taxi pour 22 000 rials… afin de nous emmener au terminal. Stupeur à l’arrivée, il n’y a qu’un seul bus. La chance nous sourit, il part pour TEHRAN et dans 1/2h. Nous sommes soulagés de quitter cette ville d’escrocs. Une route de montagne à vous couper le souffle pendant près de 5h. Nous franchissons plusieurs cols dont un à près de 3 000m. Enfin nous arrivons à un terminal. Installé au fond du bus, une iranienne (6) se mit à discuter avec Pascal. Bien lui en a pris, car en descendant du bus, elle alla directement négocier la course avec un taxi. En effet, une nuée de chauffeurs avait pris d’assaut le bus et semble-t-il les mots volaient plus que bas.

1er juillet 2012



TEHRAN, ville d’environ 11 millions d’habitants + 8 millions qui y entrent chaque jour (200 000 h au début du siècle). Mais arrivée vendredi, pas grand monde dans les rues, quelques magasins d’ouverts, mais rien d’excitant d’autant que la partie de ville traversée laisse sur notre faim, des immeubles aussi les moches les uns que les autres, les monuments se font rares. Il s’agit d’une ville récente 18éme siècle. Fort heureusement notre hôtel se trouve dans une petite rue en plein centre.

Le lendemain, la ville grouille. Claude étant resté à l’hôtel pour réceptionner sa CB, avec Pascal nous partons nous balader. En fait la ville ne peut s’étendre au nord car elle est bloquée par des montagnes culminant à plus de 3000 m. Une partie des ambassades est au nord-ouest, coin très chic au vue du centre-ville. Souhaitant, voir TEHERAN de plus haut, nous prenons bus et minibus au-dessus de Tajrish (nord de la ville), traversons des quartiers aussi chics les uns que les autres. La population porte le plus souvent des voiles colorés, des voitures neuves à tous les coins de rue, des paraboles sur les toits ou balcons (strictement interdites), les voitures s’arrêtent pour les piétons, peu de moto, les mosquées sont quasi inexistantes à contrario du reste de la ville où l’on en trouve plusieurs par rue ;  en fait un autre monde. Ici nous culminons à 1700 m. Arrivée au départ du téléphérique, nous sommes à 1900 m, celui-ci monte à 3900 m avec une station de sport d’hiver. Vu la chaleur, une brume mais surtout la pollution ne nous permette pas de voir correctement la ville, nous décidions d’y revenir un matin de bonne heure. 


Ce quartier nord est toujours plus frais mais surtout est très peu pollué. La partie centrale de TEHRAN (1200 m) s’étend vers les plaines de l’est et de l’ouest. Les quelques immeubles côtoient la plupart du temps des échoppes avec étage dont l’état de délabrement laisse penser au pire. La partie sud (1100 m) est la limite du désert qui chatouille la ville. Ici même type de construction que le centre-ville avec des immeubles « cheap ». Cette ville aux multiples visages, est sur une zone  de tremblement de terre. Il y en a tous les 150 ans en moyenne. Aucun n’a eu lieu depuis 175 ans… Au vu des constructions du centre-ville, du sud et du monde présent en permanence dans le bazar, le nombre de morts risque d’être largement supérieur aux prévisions (300 000 morts)…

Etre piéton à TEHRAN, est sûrement plus dangereux que d’être sur une 2 moto. Je vous explique : la majorité des rues sont à sens unique (3 à 5 voies), où le flot des voitures, bus, motos/scooters (125 cm3) cohabitent avec les porteurs et leurs carrioles. Mais là où rien ne va plus, c’est pour le piéton.



En effet, les feux ne sont pas toujours respectés (même sous le regard de la police), les passages piétons ne sont que des leurres, les trottoirs sont le règne des motos, carrioles et étals des échoppes. Le klaxon fonctionne de façon quasi continue bus compris. Traverser la rue relève du kamikaze, personne ne daignant s’arrêter, vous devez slalomer entre ce beau monde, cardiaque s’abstenir. Je ne vous parle même pas des rues dont une voie est à contresens et réservée au bus. Là, autos, motos vont dans le sens de la circulation et quand un bus arrive, ils se permettent de le klaxonner…Pour traverser, ils vous faut regarder des 2 côtés simultanément…


Balade dans le bazar où se côtoient près de 200 000 échoppes…tant en sous-sol qu’en étage. De la folie, des porteurs de marchandises, des carrioles se frayant un passage au milieu de la foule estimée de façon permanente à plus d’ 1 500 000 de personnes… Repos bien mérité au Shahr Park après ce bain de foule, un des nombreux parcs de ville. Début de visite au Golestân Palace, une folie de 17 bâtiments fait de mosaïques et briques en plein centre, les pièces regorgent de miroirs aux multiples facettes allant du sol au plafond. Mis à la porte à 17h, nous y retournons le lendemain matin terminer notre visite. Avant toutes choses, de bonne heure nous filons à l’Ambassade de France rue Neauphle Le Château (souvenez-vous qui nous avions hébergé à une certaine époque dans cette ville…) afin d’obtenir les lettres d’invitation dont nous avons besoin pour les visas de nos prochains pays. Les autres bâtiments du Golestân Palace, sont à l’image de ceux vus la veille, mais nous prenons plus de temps pour admirer la qualité et les couleurs des mosaïques.


A l’intérieur d’un des bâtiments se trouvent une collection de porcelaine provenant de : Chine, Bohème, Allemagne, Angleterre, France, Russie, rien d’exceptionnel car les pièces sont du 18 ou 19ème  siècle. Sortant de ce lieu magique dont nous restons frustrés vu qu’un certain nombre de pièces sont fermées, nous restons au calme dans une des rares rues piétonnes de la ville. A peine entré dans le bazar, que des échoppes de bijouterie à droite et à gauche, et des cris continus nous font relever la tête. Je compris très vite qu’il s’agissait de la bourse de l’or qui se déroulait au vu et sus de tous.




C’est bien la bonne entrée qui doit nous mener à la mosquée de l’Imam Khomeyni. En fait, il s’agit d’une grande cour carrée avec une arche au milieu de chaque côté. Seule l’une d’elle donne dans la mosquée de petite taille et n’offrant pas d’intérêt particulier. La cour immense permet elle de faire des prêches à la hauteur de ce qu’il fut à l’époque… Les 3 autres arches donnent accès au bazar. Vu le peu de touristes, nous sommes abordés régulièrement pour nous demander d’où nous venons, comment nous trouvons l’Iran… et les hommes me demandent de les prendre en photo, des portraits sympas. Commençant à avoir l’estomac dans les talons, nous sommes accostés pour un iranien (marchand de tapis et dont son frère est l’ambassadeur d’Iran en France) qui nous emmène dans un restaurant au sous-sol du bazar. Fort heureusement nous sommes accompagnés, car ne comprenant pas la langue, je pense que le soir mous y serions encore et pas servis. Remontant vers la place principale portant le même nom que ci-dessus, nous allions après quelques minutes de marche tomber devant un porche composé d’une grande porte centrale et  de 2 portes latérales. Notre stupéfaction ne s’arrête pas là, les mosaïques présentes sur les frontons des 2 côtés représentes : canon, fusils mitrailleurs, mitrailleuses…

En fait derrière, il s’agit de bâtiments de l’armée où elle fait ses parades, dixit un iranien rencontré devant. Faisons un rapide tour des bâtiments d’un style grossier voir stalinien par leur taille. Le musée de l’IRAN ou musée Archéologique présent dans l’enclos nous laisse sur notre faim. La seule salle ouverte est celle de la préhistoire, dont plus d’1/3 des pièces proviennent de PERSEPOLIS.

 
A côté, le musée de l’Islam est fermé pour une durée indéterminée. Le lendemain, partons faire d’autres musées, mais tout est fermé, nous retournons dans le bazar et avons du mal à en sortir vu le dédale des ruelles.
Début des formalités, la galère. En effet, nous arrivons devant l’ambassade d’Ouzbékistan un martin après 1h30 de métro et bus, pour trouver porte close. Le policier de faction ne connait  la raison. Rebelote le lendemain matin, mais prenons un taxi afin d’y arriver de bonne heure. Déjà beaucoup de candidats devant la porte à 8h alors que l’ouverture est à 9h (voir dossier Formalités). Faisons la connaissance d’un couple de Strasbourgeois (environ 60-65 ans) en vélo, un polonais et une allemande aussi en vélo, 2 filles belges aussi en vélo, 2 jeunes français en vélo et un français en voiture. Tout ce petit monde est en voyage pour une durée variant de 2 à 5 ans voire plus. Nos échanges se font autour des formalités et principalement celui du visa chinois



En effet, tous sommes entrain d’effectuer de façon assez proche la route de la soie. Certains vont nous précéder sur la route car ils ont déjà effectué le sud de l’IRAN. Comme la durée des visas des pays à venir est la même pour tout le monde et que nous avons échangé nos mails, les infos seront de premières qualités.

Tentons une escapade pour visiter Niyavaran Palace (ancienne résidence su Shah). Un accueil froid, nous demande de laisser nos sacs à l’entrée ainsi que nos appareils photos. Demandant une explication, aucune réponse cohérente en retour. N’ayant même pas le droit de photographier les jardins, nous laissons le plancton à ses libres pensées. Retournons vers le centre-ville vers 15h… rencontrons des iraniens assez éloignés de la politique du régime mais fana d’informatique (7).




Souhaitant voir les folies que le régime a créées, nous commençons par le Mausolée de Khomeini, terminus du métro de la ligne allant vers le sud. Rien n’est trop beau, trop grand pour ce guide de la révolution. Les dimensions sont impressionnantes en comparaison de la Basilique et de place Saint Pierre à ROME. Des parkings gigantesques cernent l’énorme édifice. En travaux depuis 1989…, le seul accès actuel est une minuscule partie de la mosquée dans laquelle un petit millier de fidèles peuvent s’y installer. Un détour ayant peu d’intérêt, sauf pour vérifier ce que gigantisme veut dire. Dans le même esprit, nous partons voir le monument Azadi. Si performance architecturale il y a, j’aimerais en avoir une explication. En fait cette tour située à l’ouest de TEHRAN, entourée par 2 anneaux routiers dont le nombre de voies varient à chaque instant, avec en plus sur la partie nord, un immense terminal de bus et au sud un aéroport…La pollution aidant, le marbre blanc a perdu de sa couleur. Le seul intérêt est le jardin qu’il l’entoure à condition de faire abstraction de la pollution… Reprenant bus et métro, nous découvrons le musée du tapis. Quand on parle de beau tapis, on pense toute de suite aux tapis persan, de Bukhara… Or, ici vous ne pouvez n’être que déçu. En tout premier lieu le 1er étage est fermé et ce pour une cause inconnue, en 2ème lieu la qualité de l’éclairage faite sur les tapis est proche d’une veillée mortuaire ce qui ne mets pas en valeur les couleurs et en 3ème lieu hormis 1 tapis du 16ème et 1 du 17ème, tous les autres sont du 19 et 20ème siècle. Où est passé l’histoire? La tour Milad, symbole du 21ème siècle avec ses 435m de haut est parmi les 10 plus grandes actuelles. Une vue imprenable sur la ville à condition que la pollution soit proche de zéro ce qui n’est jamais le cas.



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Au sud-est de TEHRAN, REYY petite ville rattrapée par la capitale montre les vestiges d’une ville ancienne.


























Le seul souci, les trouver car l’anglais n’est pas monnaie courante par ici. En tout premier lieu, le sanctuaire Imamzahed Shah Abdat Azim ne pourra que vous surprendre, car il s’agit d’un lieu de pèlerinage. 2 minarets dorés en partie haute encadrent un dôme entièrement dorés. De multiples cours intérieures flanquées d’arches permettent à la population de prier, dormir, manger et discuter à l’ombre. La cour principale est recouverte d’une immense bâche à cause de la chaleur, malgré les 4 fontaines avec des dômes dorés. Delà vous accédez sous des plafonds voutés incrustés de miroirs à facettes à des salles de prières et aux 3 tombeaux où viennent se recueillir les pèlerins. Ici, la grande majorité des femmes portent le tchador noir, pour Claude elle fut obligé de prendre celui prêté à l’entrée…Aux abords d’une des sorties, vous sortez soit le bazar soit vers une galerie commerçante. 
Arrivée sous un soleil de plomb à la source Cheshmeh Ali, pas possible de se rafraîchir. Pas d’arbre, la petite mare naturelle à la sortie des rochers est pleine d’enfants qui se baignent. Dans le rocher un bas-relief marque la période où cette source a été découverte. Au-dessus une partie de la muraille reconstruite en briques et pisée donne l’ampleur du mur de défense de la ville de l’époque. Perdu dans un coin de la ville, la surprenante tour Toghrul. Aux premiers abords rien de particulier, hormis qu’elle n’a pas de toit et que l’intérieur ressemble à un pigeonnier.



Accompagné depuis notre départ de la source par un iranien, le policier de faction à l’entrée nous annonce que nous ne pouvons prendre des photos. Après quelques gestes pour nous faire comprendre, il s’en va et revint avec vieil homme. Parlant un peu anglais, il nous expliqua que cette tour avait 3 utilisations : l’absence de toit est volontaire car côté extérieur la tour est composé de 24 pans coupés et qu’il s’agit d’un cadran solaire, ensuite les trous dans la tour sont bien pour les pigeons voyageurs. Enfin au centre et au sol vous avez un petit trou qui permet quand on frappe des mains de faire de l’écho pour faire partir les pigeons avec leur message. Plus on s’éloigne du centre plus l’écho est faible mais cela reste une énigme.



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Venant de finir d’accomplir nos formalités futures : visas Turkmen, Ouzbek et Tadjik, nous allons embarquer dans le train de nuit, départ 22h30 arrivée à 6h30 en direction d’Esfahan/Isfahan. Billet de 2ème classe à 6 couchettes.

























ISFAHAN / ESFAHAN
après une nuit passée dans le train sans climatisation, sommes arrivés à Totia hotel à 6h30. Malgré nos jambes un peu lourdes partons découvrir la ville dont tout le monde parle. Déconnectés du monde, nous avions oublié que nous étions vendredi (voir plus haut) Tombons d’entrée de jeu sur un palais magnifique Hasht Behest Palace quoique en travaux et fermé. Décidons alors d’aller voir Iman Khomeiny square entouré d’un palais et de 2 mosquées. Cette place fermée aux dimensions vertigineuses 510m x 150m avec un seul étage, des arbustes mais pas de quoi se mettre à l’ombre. Toutes les ouvertures du rez-de-chaussée donnent sur des commerces en tout genre, à l’étage sous l’arche n’apparaît qu’une petite fenêtre. Heureusement Shaitch Lotfollah mosque est ouverte. Une pure merveille de mosaïques du sol au plafond avec un dôme aux couleurs chatoyantes. Nos yeux ont du mal en sortant à s’habituer au ciel uniformément bleu.



En face, Ali Qapu Palace,
vient en concurrence directe de la mosquée, tant les décors, les peintures et les plafonds montrent la richesse du propriétaire de l’époque. Sortant de ces « 2 monuments », le soleil plombant, nous cherchons l’ombre, et découvrons que derrière la façade de ce périmètre de cette place grandiose un marché couvert fait le tour de la place. Notre seul souhait est de retrouver une zone ombragée. A quelques encablures de cette place, un parc magnifique s’offre à nous, nous commençons à respirer. Au milieu d’un jardin presque à la française, Chehel Sotoon Palace se dresse majestueusement. De gigantesques colonnes en bois soutiennent une avancée avec un plafond tout de bois sculpté. Les murs intérieurs recouverts de peinture vous laissent pantois. Sous les 2 auvents latéraux, afin de parfaire les finitions, des fresques remplacent 
certaines ouvertures. 


Le soleil déclinant, nous arrivons au bord de la rivière asséchée (restriction obligée pour l’irrigation des cultures environnantes), et traversons via Si-O-Se Pol bridge et revenons par Khaju bridge au soleil couchant. 2 des 4 ponts piétonniers de cette ville aux multiples facettes. N’ayant pu rentrer la veille, Emam mosque sur la place principale s’ouvre à nous. Comme toutes les grandes mosquées visitées jusqu’à présent, celle-ci est plus grande. Des mosaïques de couleurs différentes ne peux vous laisser indifférents, dommage que les minarets et la coupole soient en travaux. Désirant retrouver la fraîcheur, nous retournons dans le parc visiter Hasht Behest Palace. Dans le même esprit que celui visité la veille, mais aux dimensions moins majestueuses mais toujours d’une beauté à vous couper le souffle.
 
L’échéance de notre visa, nous oblige à demander une prolongation, nous partîmes donc faire cette démarche. Munis de nos papiers, nous allons dans une banque déposer notre obole, heureusement une aide tombée du ciel vint à notre rescousse (9). Les formalités accomplis, nous décidèrent de changer de religion. Vank Cathedral, la communauté arménienne locale forte de plus de 15 000 âmes y érigea plusieurs églises. En entrant dans la cour, un calme absolu y règne. L’ensemble des murs intérieurs ne sont que fresques comme dans toutes les églises orthodoxes. La faible lumière ambiante laisse apparaître des couleurs d’une luminosité éblouissante. Dans l’enclos, un musée d’une richesse qui ne peut que laisser le visiteur ébloui après les visites des musées de TEHRAN. 


Non loin de là, 2 autres églises : Bethlehem dont il nous est interdit de prendre des photos de l’intérieur (dommage) et Marta Peter’S qui est fermé pour travaux. Demandant une adresse à un policier, celui-ci me proposa de m’emmener sur sa moto, laissant derrière moi Pascal et Claude surpris de la situation. Venant les rechercher, ils n’étaient plus là. 


La fin de journée s’approchant, je partis seul voir Monarjonban à l’autre bout de la ville. En fait, il s’agit de 2 minarets en briques qui lorsque qu’une personne monte et bouge au sommet, il se met à osciller… et 2 les petites cloches installées se mettent à tinter. Au petit matin, il nous faut faire vite car nous devons récupérer nos visas et prendre le bus pour notre nouvelle destination, la rivale d’ISFAHAN. Durant le voyage et de l’autre côté de l’allée, une jeune femme, me dévisageait mais nous étions séparés par 2 autres personnes. A quelques kilomètres de notre arrivée, elle finit par oser m’interpeller. Changement de place des 2 intermédiaires. Durant notre discussion amicale, elle reçue plusieurs appels auxquels je ne comprenais rien et me questionna afin de savoir si nous avions un hôtel pour le soir, il était presque 21h, je lui répondis non (11).


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Logés en plein centre de SHIRAZ, les principaux lieux s’y trouvent à proximité, leurs choix étaient judicieux. Le lendemain nous prîmes nos marques dans cette ville aux multiples visages. En premier lieu, les tenues vestimentaires des femmes hormis leurs « scaf » sont proches des européennes, nous ne comptons plus les couples se tenant la main dans la rue, les artères sont vastes et arborées, en fait un autre monde. Sortant de notre hôtel, nous tombons face à la Karim 
Khan Citadel dont le tour à gauche de l’entrée ressemble à l’inclinaison de la tour de Pise. 


A l’intérieur un musée sommaire relate les époques de la cité avec aux murs quelques fresques. Pour des raisons pratiques, nous changeons d’hôtel disposant d’une connexion internet. En cherchant une agence de voyage acceptant de nous fournir en tant qu’étranger nos billets pour notre future destination nous tombons sur Shapuri House. Une merveille de la fin du 19ème restaurée avec un soin immense. Le restaurateur de cette demeure étant sur place, il nous montra photos à l’appui l’état dans laquelle elle se trouvait ainsi que toutes les étapes
intermédiaires, un vrai plaisir passé avec cet homme dont nous avons du mal à quitter. Ayant fini par trouver une agence nous cherchons à nous restaurer. A un carrefour une jeune femme nous interpella afin de savoir qui nous étions. Après quelques palabres, elle nous indiqua 2 restaurants typiques. 






Proche du 1er, nous allons à Shater Abass restaurant. Une merveille de cuisine et dans un cadre tout aussi agréable. Cela faisait des lustres que cela ne nous étaient pas arrivés. Sortant de ce lieu magique, mes acolytes rentrant à l’hôtel, je pars errer dans la ville. Arrivé devant New Shoda mosque, je dus laisser mon sac photo à l’entrer par mesure de sécurité…Cette énorme moquée ne vaut le détour que si vous n’êtes pas allé à REYY, autrement aucun intérêt. Sortant de là, je déambulais dans la bazar, où les autres maisons d’époque de Shapuri House étaient fermées pour travaux. Un certain nombre de sites en IRAN sont ainsi. Après de multiples renseignements, il s’avère que la priorité du gouvernement n’étant pas les touristes, un certain nombre de lieux (qui ne sont pas de culte) dépérissent par manque d’entretien et sont donc fermés. Avant de rentrer, les portes de Saraye Moshir s’ouvrent devant moi, façon de parler, car ce site est en cours de restauration, dommage car le peu aperçu laissait entrevoir un endroit magnifique. Nous sommes obligés de prendre un guide indiqué par l’hôtel, car il n’existe aucun moyen de communication pour aller vers le nord est.



Notre 1ère halte est Pasargade où un immense tombeau règne au beau milieu d’une plaine.


A côté un petit caravansérail ayant servi à un moment de toilettes… est laissé à l’abandon, un peu plus loin on aperçoit les restes d’un temple n’offrant que peu d’intérêt sachant la suite de la journée. Un point de vue est installé sur une ancienne fortification qui donne la démesure de ce qu’il a voulu Titus en se faisant enterré ici. Retournant sur nos pas, nous arrivons à Naqsh-e Rustam sous un soleil de plomb. Cette nécropole aux dimensions impressionnantes vous laisse coi. Les sculptures dans cette montagne sont d’une finesse extraordinaire que les années ont à peine érodée, dommage que nous ne pouvons les approcher de plus près. A quelques encablures, Naqsh-e Rajab, moins grandiose mais toujours d’un extrême beauté. Revenant toujours sur nos pas et là sous un soleil écrasant nous arrivons à Persépolis. L’immensité du site impressionne d’entrée de jeu. Personne ne peut rester indifférent à la beauté de ce lieu tant par la diversité des bâtiments, des sculptures tant sur marbre que sur pierre, que par l’environnement dans lequel il se trouve. Après près de 3h de déambulation, nous sortons afin de chercher un coin d’ombre et de fraîcheur. Dommage car il est facile d’y passer la journée, mais des zones sont inaccessibles fautes de fouilles. 



De retour à SHIRAZ, trouver Saadat House en cours de restauration est un vrai parcours du combattant dans le dédale des ruelles et sans aucune indication, Tout proche se trouve Moshir Mosque resté dans son jus et d’une beauté équivalente à celle aperçue de Saraye Moshir. Dans le même quartier, intrigué par une croix sur un portail, nous sonnons. Là un jeune homme nous ouvrit en nous montrant une petite église arménienne. Malgré qu’il soit le gardien, il ne possède pas la clef, dommage. Tout le monde en parle, donc ne pouvons ne pas y aller. Il s’agit de 2 mausolées : Hafez Mausoleum et Saadi Mausoleum. Le premier plus simple ressemble à un kiosque au milieu d’un jardin. Le second plus grand, ne vaut que  par la vue qu’il donne sur la ville et les montagnes environnantes. Entre les 2, Delgosha Garden, un immense parc avec une villa en plein milieu donne l’ampleur de la richesse de certaines personnes de l’époque. Attention, la seule sortie de ce parc est l’entrée. Pour nous réconforter de cette journée bien remplie et avant de prendre le bus, nous allons dîner dans le 2ème restaurant indiqué Sharzeh restaurant. A l’image du 1er pas déçu. Nous nous dirigeons vers 22h vers le terminal afin de prendre notre bus de nuit.

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Arrivée à YAZD à 4H3O au lieu de 6H30 annoncé…Une jeune femme nous aborde à l’approche du taxi afin de nous offrir son aide si besoin était et en même temps nous négocie la course (12). Réveillant le veilleur, nous nous allongions sur les lits extérieurs dormir un peu. Une fois remis, nous partons voir Kabir Jame Mosque dont les mosaïques étonnent par leurs couleurs différentes de celles vues jusqu’à présent. Habitués à la chaleur, ici c’est autre chose, nous longeons les murs, heureusement nous sommes dans la vieille ville et les ruelles nous laissent du répit de par leurs étroitesses et les arcades omni présentes. La majorité des maisons sont en pisées et évite le trop grand rayonnement du soleil. Dans le dédale, une place ombragée : la prison Alexandre restaurée avec goût laisse entrevoir au milieu de la cour une grille donnant sur un puits où étaient entassés les prisonniers


autrefois… La mosquée à côté est fermée. L’office du tourisme nous fournis un plan afin de pouvoir se repérer. Au cours de la discussion, on nous propose un hôtel 4*, ce qui pour nous est hors budget, mais avec la remise consentie cela nous convient. Nous allons visiter Faradan hotel qui est aussi un musée. La chambre proposée est plus que convenable : 4 lits et environ 50m²…grand luxe. Nous leur indiquons que nous ne viendrons que le lendemain car nous sommes déjà ailleurs. 


En ce milieu d’après-midi il fait 42°… Le lendemain partons à 6H30 avec un guide ne parlant pas un mot d’anglais, un désastre, prendre le petit déjeuner aux portes du désert. Visitons l’ancienne citadelle de Kharanagh donnant sur une vallée, totalement laissée à l’abandon, qui à mon avis ne vaut le détour pour la vue et un d'histoire locale.


Proche de YAZD, le caravansérail Ar Abad lui aussi est dans un état lamentable. Seul élément encore debout mais ne fonctionnant plus est le système de refroidissement de l’eau propre à cette ville. Sous l’ancienne ville des canaux passent sous les habitations. Un système ingénieux composé de sorte de grande cheminée avec des ouïes sur les 4 côtés qui laisse passer l’air dans un conduit et qui descend refroidir l’eau. De retour prématurément à l’hôtel, nous contactons la jeune femme de la veille. Quelques temps plus tard, elle arriva afin de nous faire visiter sa ville. Bien nous en a pris, il fait 48°. En taxi, car comme toutes les villes iraniennes elles s‘étalent et faire 5km du nord au sud est un minimum. Nous grimpons dans un premier temps aux Tours du silence, lieu magique quand on sait qu’il s’agit de tombeaux posés en haut de collines et qui dominent YAZD avec au pied un caravansérail abandonné. A environ 30km de Yazd, nous arrivons à Kouherig où une énorme dune émerge au milieu des rochers de la montagne !!! Impressionnant. S’en suis une soirée très agréable passée à son domicile et celui de sa sœur. Dans un bâtiment construit il y a environ 150 ans, Le Temple du feu conserve une flamme vive et permanente et ce depuis près de 400 ans. Partons rejoindre Aghazedh house une bâtisse dans l’esprit celles vues à SHIRAZ. Le clou de cette journée se finit à Dolat Abad Garden, où nous restons bouche bée de par la beauté de la maison mais surtout du parc et bassin qui lui font face. A ne manquer sous aucun prétexte.



KERMAN au sud de YAZD sur la route de BAM est aux portes du désert, 
mais l’environnement montagneux, fait que le temps est versatile avec du vent et des températures plus qu’acceptables. Marchant dans le centre-ville, un homme nous interpelle. Nous étions prêts à lui repousser ses avances. Fort heureusement, parlant anglais, il nous dit être guide depuis plus de 15 ans et être dans le Lonely Planet. D’entrée de jeu, il nous emmène voir le sport national iranien Varzeshe Bastani que nous ne connaissons pas encore dans une Zourkhaneh. Ce sport allie : religion, effort physique, musique, danse. Vous ressortez de ce lieu impressionné. 

Plein sud nous atteignons la citadelle de RAYEN. En partie restaurée, elle donne une image précise de BAM détruite à 90%, tout en étant de moindre taille. 
Remontant sur MAHAN, Bagh-e Shaazde est une villa dans l’esprit de Dolat Abad Garden mais aux dimensions vertigineuses avec de multiples bassins en cascades. Clou de la visite, un concert de musique traditionnel avec des instrumentalistes vêtus de costumes très colorés le tout en plein air. Trouver Harandi Musée Garden ressort d’un bon flair.

























Le jeu en vaut la chandelle de par le contenu et la forme, à voir Dans un bâtiment annexe, une salle réservée à un chercheur de fossiles nous a laissé pantois. On est plus dans un laboratoire que dans un musée et pourtant celui-ci recèle de merveilles expliquées par amour par le chercheur lui-même. Il nous semble totalement inadmissible que TEHRAN laisse un joyau pareil dans un endroit aussi lamentable… La chaleur est de retour et pourtant nous partons passer une nuit dans le désert. 





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Après avoir récupérer une tour guide, professeur d’anglais et étudiante, nous passons prendre la manager du restaurant de Bagh-e Shaazde. Une heure et demie plus tard, au soleil couchant, nous arrivons dans un lieu magique proche de KALUTE à contrario de celui fait à côté de YAZD. Des rochers d’un ocre intense émergent au milieu d’un sable gris. Profitant de cet instant magique, je pus prendre quelques photos de nos charmantes accompagnatrices.



Après une nuit où la température n’est pas descendue en-dessous de 30° et cela malgré quelques bourrasques de vent, nous nous réveillons vers 5h afin de voir le lever du soleil. Une merveille de la nature s’offre à nous, la veille ne nous ayant pas tout révélé. Lors de notre départ vers 9h30 la température avoisinait déjà plus de 45° !!! Dans un hameau, un caravansérail en partie entretenue par les locaux, correspondait à une autre route que celle que l’on suit depuis le départ, vu qu’elle partait vers l’AFGANISTAN. Cette route est aussi appelée : route de l’opium… 


De retour à KERMAN, nous faisons un détour par par Ghandji Ali Khan : mosquée, caravansérail, bains et salon de thé. Toutes les entrées de ces bâtiments se font à partir d’une immense cour fermée bordée d’arcades et où démarre le bazar. Comme par habitude, il y a toujours quelque chose de fermée, là ce sont les bains. Sortant, nous cherchons le musée de la glace lui aussi fermé et ce pour une durée indéterminée.

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Retour en train à Tehran pour 2 jours, afin de revoir les différentes personnes rencontrées depuis le début de notre périple. Prenant la direction plein est, nous ne pourrions les voir ultérieurement. Sommes obligés de rester un jour supplémentaire à cause de Pascal (voir anecdote équipage).et (12bis).

Après 4h30 d’un voyage en train où les montagnes sont quasi omni présentes côté nord et le désert côté sud. Des décors par moment surréaliste voire lunaire nous arrivons en fin d’après midi à destination. Connaissant la galère pour les billets de train, nous décidons avant de quitter la gare de prendre celui du lendemain. La mission devient impossible face à une employée ne parlant que le farsi. Derrière nous, un sauveur vint à la rescousse. (13)

DAMGHAN, en fait nous sommes à MEHMANDOOST, petit village à 20 km à l’est de DAMGHAN. Partons vers le nord au milieu du massif montagneux coupant le désert

de la mer Caspienne. Sur la route en haut d’une colline Zangooleh dome dont il ne reste qu'un morceau d’une tour.

























Arrivons à Cheshmeh Ali dont nous sommes plus que déçu. L’état dans lequel se trouve le site. La maison fait apparaître un abandon presque total, dommage mais après celles vues les jours précédents nous venons de plus en plus difficiles. De retour à DAMGHAN, nous découvrons Tarikhaneh mosque qui serait la plus vieille (1174) mosquée d’IRAN avec son minaret tout en briques. Un bijou d’une simplicité rare dans ce pays plein de mosaïque. Avec l’aide du chauffeur, nous avons le privilège d’emmener le gardien de la mosquée nous ouvrir Peer-e Alamdar. Une tour modeste par sa taille, mais à l’intérieur une peinture murale en parfait état. Sûrement parce que lieu est fermé aux visiteurs. A proximité, Emam Zadeh Motahar. A contrario des autres mosquées, celle-ci est entièrement en brique et à l’intérieur se trouve le tombeau d’un imam. En fait, cette ville dont la majorité du mur d’enceinte est encore debout est des plus agréables : pas trop grande, peu de bruit, traverser la rue n’est pas un cauchemar, des espaces verts, bref un lieu pour se reposer ce qui n’est pas notre cas. Notre train part à 21h50.




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Que ce soit bus ou train, une arrivée à 4h30 du matin dans une ville inconnue pour un touriste est ardue et surtout sans réservation d’hôtel. 

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Eh bien, cette fois nous voici à MASHHAD tôt, mais décidons de rester à la gare. Vers 7h nous partons à la quête d’un hôtel, mais sommes dans une ville sainte et c’est l’été donc tout est hors budget. Finissons et trouvons Vali une guesthouse sympa. Après avoir fait nos démarches pour le visa TURKMEN, nous décidons de nous reposer vu l’accumulation du sommeil en retard. Voyager n’est pas toujours de tout repos… surtout quand la température ne descend pas en-dessous de 30°... La ballade que nous faisons avec ce couple, nous permet de sortir du milieu infernal de la ville. 

Nous allons à BAZEHOZ, un des 3 villages situés sur leurs terres à environ 35km de MASHHAD. Le chef des villages, nous attend au bord de la route. Un homme de 85ans et d’une fraîcheur physique et intellectuelle à toute épreuve. Ses 2ères femmes sont décédées, il s’est remarié à une jeune de 35ans… à qui il prouve selon ses dires, la satisfaire jusqu’à 4 fois par semaine… Il lui a aussi montré qu’entre les 2 tombes, il y avait de la place  pour une 3ème ...

Avec lui, nous fûmes accueillit chef un des chefs et avec l’Imam autour d’un thé. Ce petit village au cœur des collines nous offrent une vue superbes sur la campagne environnante. Une journée des plus agréables. De retour sur la ville, le couple nous invita dans le meilleur restaurant de la région. Un repas aux multiples plats et surtout des côtelettes d’agneau d’une tendresse rarement égalées. Etant dans l’une des plus grandes villes sainte du monde musulman, nous ne pouvons ne pas aller voir le complexe Imam Reza. Il est l’un des 12 plus grands imams et est enterré ici. Plus de 15 millions de pèlerins y viennent chaque année. Tout ici est à la démesure, tant les courts que les salles de prières présentes tant en surface qu’au sous-sol. Il s’agit du plus vaste lieu de prière du monde musulman… 


La campagne ne nous ayant pas suffi, nous partons voir KANG. Un village situé à flanc de montagne ressemble étrangement à MASULEH. Les différences sont : ici, on ne marche pas sur les toits, ce sont des ruelles, mais surtout la majorité des habitations sont à l’abandon et les effondrements sont courants. A pied, nous montons ensuite à 2 000m pour rejoindre une autre vallée où le village ABARDEH est lové en son fond. Etant à proximité de MASHHAD, dans cette vallée verdoyante où coule une rivière, de belles demeures tout confort sont cachés derrière la végétation. 

A 20km de notre base, TUS reste un lieu de passage obligé. Nous pensions que la tombe de Cyrus était grande, mais Ferdosi tomb c’est du grandiose. Les dimensions de la tombe sont hors normes, et au sous-sol un musée de fresques. Sortant de là, un musée avec de belles pièces et bien présenté nous tends les bras. Revenant sur nos pas, Haroonie construction, composé d’une ancienne école encours de fouille et d’une mosquée désaffectée. A l’intérieur, nous apprenons qu’il existe d’autres monuments aux alentours (dans un rayon de 50km), trop loin pour y faire une escapade. Ce sera pour notre prochain voyage… 29 juillet 2012, départ à 6h00 en taxi pour BAJIRAN, une route sans intérêts sauf sur la fin au milieu du massif montagneux séparant notre prochaine destination.



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Ce pays d'une culture plusieurs fois millénaires ne laisse pas indifférent, ajouté à cela la gentillesse de la population. Nous y avons passé 6 semaines, ce qui n'est pas assez vu l'immensité du pays et des choses à voir. On ne peut qu'y revenir, et cela j'en suis certain.


Après 3/4h de vérification, d’inspection de nos bagages, notre sortie d’IRAN est effective. Nous entrons maintenant dans le 2ème pays le plus fermé au monde....


La route de la Soie continue puisque nous entrons au TURKMENISTAN. 

Dans  ce pays on ne peut pas prendre notre temps, car les touristes ne reçoivent que des visas de transit de 5 jours !!!