dimanche 8 juin 2014

Équateur du 8 juin au 15 juillet


ÉQUATEUR

8 juin au 15 juillet 2014





LA BALSA (1 230m) un poste frontière perdu au milieu de nulle part. Sortant du poste de douane qui ressemble côté Pérou à une baraque de chantier posée le long du ruisseau avec seulement un bureau, un ordinateur et 3 chaises. De l’autre côté du pont, un peu plus élaboré, le même équipement désuet… Des 2 côtés les douaniers discutent avec nous, n’ayant rien d’autre à faire. A l’heure du déjeuner, le douanier péruvien est venu faire sa pause côté équatorien…


Nous savons que pour rallier ZUMBA nous avons une « rancha »… Très vite nous comprenons ce qu’est ce véhicule. En fait il s’agit d’un camion de brousse ou de safari, entièrement ouvert. Le ciel est couvert, pourvu qu’il ne pleuve pas. La route, en fait nous sommes balancées sur une piste ravinée. Suite aux nombreuses pluies, des pans de montagne sont tombées, laissant à de multiples endroits justes de quoi le passage du camion. Bien évidement il n’existe aucune protection sur la route à flanc de montagne… 





























Après 1h30 de trajet pour 27kms, nous changeons de moyen de transport pour se retrouver sur une route, ouf !!! Un bus classique nous conduit à destination, mais 5h pour 180kms, on se croirait au HONDURAS pour la vitesse… 


VILCABAMBA (1 860m) gros village perdu au milieu de nulle part. 
















A notre grande stupéfaction, un nombre d’américains de tous âges vit ici. Un  lieu de villégiature des hippies, il est possible que leur pays ne soit pas suffisamment grand pour les accueillir !!!  Autour de nombreux treks possible, mais le temps manque…



Après relecture de nos guides, des infos glanées sur internet, nous décidons de changer notre planning de visites. En effet, à compter du 20 juin, se déroule à OTAVALO le festival « INTI RAYMI ». Ne voulant le manquer sous aucun prétexte nous remontons. Par la suite, nous descendrons voir ce qui nous semble important.



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CUENCA (2 550m) ville coloniale nous surprend agréablement. 


Errer dans les rues est un plaisir avec ses édifices coloniaux. L’office de tourisme I Tur sur le Parque Calderon est d’une incompétence notoire… sauf à fournir un plan de la ville. Aller voir les Iglesias Carmen de la Asuncion et San Francisco qui se trouvent à 100m du Parque Calderon, où se dresse aussi un petit marché. 











La plaza et l’iglesia San Blas à 5 blocs du Parque mérite aussi le détour. Une visite s’impose au Museo del Banco Central en lieu et place du site Pumapungo. Le musée fait un tour complet de l’ÉQUATEUR. Évolution du pays au cours des différentes civilisations, une salle numismatique, des différentes ethnies avec leurs us et coutumes de toutes les régions du pays, une collection de photos de la ville et diverses expositions temporaires. 










Derrière le bâtiment, le site Inca de Pumapungo, qui domine la partie de la ville séparée par le Rio Tomebamba. En revenant sur vos pas, encadré par 2 avenues, un mini site Ruinas Todos Santos. 







Un peu plus loin, presque en face de l’iglesia Todos Santos, le Museo de Las Culturas Aborigenes regorge de pièces de l’art pré colombien des cultures équatoriennes. Qui plus est les explications sont dans différentes langues dont le français. 












Ici le chapeau local ou Panama est sur beaucoup de têtes. Le Museo Taller de Sombreto  sur Calle Larga non loin du marché vous montre comment sont faits ces magnifiques chapeaux. 










Autrement vous pouvez aller voir l’atelier Alberto Pulla sur Calle Tarqui. Le propriétaire se fera un plaisir de vous montrer ses réalisations, sa revue de presse, ses modèles…






https://photos.app.goo.gl/uUh6F3frzJBjkBpn1
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Autour de Cuenca, il existe de nombreux sites à voir. Par manque de temps, nous avons fait les choix suivants.

PARQUE NACIONAL CAJAS (3 979m) est un parc gigantesque où les lacs (plutôt étangs) se comptent par centaines. 














Avant de partir, une personne vous indique sur une carte le chemin à suivre. Il en mentionne un autre dans le cas où vous souhaiter marcher plus longtemps. Très vite on se trouve face à de nombreux sentiers. Aux carrefours, rien n’est signalé afin de savoir lequel prendre… Vous allez voir si sur une pierre ou un arbre vous trouvez la couleur rose-rouge. Si non, vous revenez sur vos pas et essayez un autre…





A un moment, l’indication de l’autre sentier de couleur verte est visible. D’autres personnes comme nous l’ont pris. Mais au bout de près d’une demi-heure, après avoir errer dans les multiples sentiers, aucune indication pour poursuivre son chemin, donc demi-tour… pour reprendre le sentier initial. Malgré le vent et le froid, les paysages sont grandioses. L’endroit ressemble à s’y méprendre aux Highlands d’ÉCOSSE Ne ratez pas de faire cette excursion, et ce malgré le manque réel d’information.
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INGARPICA (3 200m) est le site Inca majeur du pays. Pour vous y rendre, il existe des bus directs ou bien avec changement à EL TAMBO




Au bord du village du même nom, vous apercevez le site. Si le prix du ticket peut paraître élevé, celui comprend les explications d’un guide. La taille du site n’est en rien comparable aux grands sites Incas du PÉROU.









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Le pays est 15% moins riche que le PÉROU avec un PNB moyen de 8 500$ (le dernier chiffre connu est de 2011). La population indigène représente ici à peu près le même pourcentage, mais là s’arrête la comparaison.

En tout premier lieu ce qui surprend c’est la propreté des villes, mais surtout des campagnes. Ici très rare sont les personnes qui jettent leurs détritus par les fenêtres. Dans tous les bus, un panneau mentionne : ne pas jeter vous ordures par la fenêtre. Des sacs plastiques sont accrochés aux sièges de l’allée centrale. Et dans les villes, il y a des poubelles un peu partout. Quand vous n’en trouvez pas, ce n’est pas pour cela que vous trouvez des ordures à même le sol, l’équatorien est propre. Il s’agit d’une bonne éducation et non d’une question de niveau de vie. Que bon nombre de français le comprenne, avec des trottoirs infestés de malabars, de crottes de chiens à sa mémère… !!!! Nombre de personnes rencontrées depuis 2 ans considèrent que le français est sale.


En deuxième lieu, à quelques rares exceptions, les maisons dans les campagnes sont en brique ou parpaings et non de bric et de broc.

En troisième lieu, la population est plus souriante et avenante. Toujours prête à vous rendre service et vous aider.



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Remontant le pays, je vous conseille de prendre un siège côté droit dans le bus afin de profiter pleinement du paysage montagneux. Vous allez en prendre plein les yeux !!!




































LATACUNGA (2 800m) ville sans intérêt touristique particulier, hormis de s’en servir de base pour visiter les villages alentours. Des bus partent régulièrement pour tous les villages, à vous de choisir où vous souhaiter aller.




























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Pour notre part, nous avons choisi le trek suivant. Pour rejoindre notre départ, prenez une place côté gauche, vous ne serez pas déçu des paysages.







QUILOTOA LOOP (3 854m) est un village de quelques âmes. Les hostals sont presque plus nombreux que les maisons particulières… A environ 200m, un mirador domine le lac-cratère de Quilotoa. La couleur verte de l’eau est plus ou moins intense et varie avec la couleur du ciel. Lieu magique et reposant à la fois, pour notre pause déjeunée. Attention ici le vent souffle en permanence, à l’ombre il fait vitre froid.


Le sentier venteux fait le tour du cratère, mais nous l’abandonnons vite pour continuer notre chemin. Quelques indications au début indiquent le sentier à prendre. Mais comme à Cajas, très vite elles manquent et nous nous retrouvons dans un champ… Au loin, nous apercevons un village, et décidons de prendre cette direction. Nous apercevons d’autres personnes comme nous qui semblent également perdues… 




















Bien nous a pris, il s’agit de GUYAMA qui se trouve à mi-parcours. A la sortie du village, la route mène à un magnifique mirador. De là part un sentier étroit (peu de mexicaines pourraient l’emprunter !!!) qui descend à flanc de montagne et glissant par endroits. Parfois des barrières en bois (pas toujours en bon état) protègent le chemin. Il a existé des panneaux d’indication, ceux-ci ont disparus, il ne reste que le support… Tout en bas il reste à franchir un petit torrent. 

















Des troncs d’arbres servent de pont. De l’autre côté, les pluies ont eu raison de la rive. Le sentier qui monte à pic est des plus glissants. Une indigène grimpe comme si de rien n’était !!! Après quelques centaines de mètres, nous arrivons à la route qui nous conduit au village. Malgré le manque d’indication nous avons mis un peu plus de 5h pour arriver, repus mais content. Toutes les personnes rencontrées à l’arrivée se sont toutes aussi un peu perdues … 

























CHUGCHILAN (3 200m)
est un minuscule village qui ne vit que grâce à l’agriculture mais aussi grâce aux nombreux touristes qui font une halte ici.
Durant le dîner, le patron fait le tour des tables afin de connaître le programme de chacun pour le lendemain.
Les indications écrites et plans fournis par l’hôtel (qui sont les mêmes dans les autres hôtels), nous semblent très bien pour notre 2ème journée. 




Le temps de trajet varie de 4 à 6h… Pourquoi demande-t-on ? Cela dépend de votre allure, si vous faites beaucoup de pause ou que vous marchiez comme la population locale. On ne vous dit pas si vous vous perdez !!!


A la sortie du village, un garçon nous interpelle. En fait, il souhaite que nous l’aidions à faire son devoir d’anglais qu’il doit rendre pour le lendemain…



Sur des pierres et arbres, des flèches de couleur rouge ou jaune suivant dans quel sens vous allez, vous montre le chemin à suivre. Heureux de pouvoir suivre les indications, nous avançons dans une campagne avec des vues magnifiques tant sur les canyons que sur les montagnes. 





Une fois la rivière traversée grâce à un tronc d’arbre et à la flèche indiquant le chemin à suivre, nous tombons face à un raidillon (sans aucune protection) fleuri. Une fois au sommet, nous profitons de la vue pour faire notre pause déjeuner. 2 touristes viennent vers nous, et nous demandent où est le chemin, car après avoir marché 20 minutes, ils n’ont plus trouvé aucune indication… 


Regardant au loin et avec la carte, je leur dit qu’il faut suivre la rivière. Nous emboîtons le chemin quelques minutes plus tard. Mais pour rejoindre la rivière, nous traversons des champs, les sentiers et flèches sont devenues inexistantes. Un peu plus loin, il est indiqué que nous devons suivre un sentier en laissant une maison sur la droite. Mais des sentiers il y en a partout et des maisons aussi !!! L’un semble plus large et plus emprunté, nous misons sur lui, bonne pêche. Mais très vite, il se sépare par 2 ou 3 nouveaux sentiers. Comme nous sommes assez haut, j’aperçois au loin un village, qui d’après la carte serait notre destination. A partir de ce moment-là, nous suivons cette direction, montant souvent et descendant peu. Comme par enchantement, nous retrouvons au détour d’un virage les flèches rouge et jaune. Dans une montée au chemin boueux, nous croisons un homme avec son cheval. Il nous confirme que nous sommes à 1h de l’arrivée. Si l’on vous dit cela, rajoutez 50% au temps. 

















Nous grimpons encore, et au passage d’un col, le village en question vu auparavant. Ouf, nous arrivons cela près de 4h30 que nous sommes partis. Les 2 marcheurs rencontrés plus tôt, ne sont qu’ici, ils se sont aussi perdus. Au sommet d’une des montagnes d’autres marcheurs semblent errer !!! Visant l’objectif et sachant que nous devons traverser un rio, nous descendons et arrivons au bord du pont mentionné dans le descriptif. Une pause s’impose car cela fait maintenant 1h que nous avons croisé notre cavalier. A son allure nous devions être arrivés. Les 2 marcheurs arrivent par un autre chemin… 1/4h plus tard, nous entrons dans le village, soit près de 6h de marche !!!


INSILIVI (3 000m) est un village, mais arrivés à la tombée de la nuit, je ne puis vous dire s’il est important. La nuit sera courte, car notre bus part à 3h30 du matin. Eh oui, ici si vous souhaitez rejoindre les autres villages ou villes, le seul départ est à cette heure !!!

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SAQUILSLI (2 919m) est réputé dans le pays pour son marché ou plutôt ses marchés qui ont lieu le jeudi. Arrivés à 5h30, nous filons tout d’abord au marché aux animaux. Ici, vous pouvez acheter : moutons, chèvres, vaches, taureaux, lamas, cochons… Une odeur mais aussi une ambiance super. Les acheteurs testent les animaux en ouvrant la mâchoire, en regardant les yeux… ensuite ils discutent du prix, mais les vendeurs baissent peu leurs prix…


































Rentrant en ville sur la droite, une immense place où se tient le 2ème marché. 


Ici les petits animaux : poules, lapins, cochons d’inde (c’est super bon), chats, chiens ; mais aussi poissons, batteries de cuisine, mobilier, restaurants et quelques vendeurs de fruits et légumes.


















En plein centre le 3ème marché qui lui propose tous les fruits et légumes, mais aussi toutes sortes de confections artisanales ou souvenirs. Les prix se négocient peu car ils sont beaucoup moins chers que dans les grandes villes touristiques.


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Retournons à LATACUNGA chercher nos sacs et prendre un bus pour remonter au nord de QUITO, que nous verrons plus tard.

OTAVALO (2 550m) est connu pour son marché aux bestiaux qui a lieu le samedi, mais aussi pour son importante communauté indigène locale et environnante. 



































Ici la communauté indigène est des plus présentes. Elle se remarque par ses costumes hauts en couleurs. Aussi, pour reconnaître si ces personnes sont de la gente masculine, il faut les voir de face. En effet, tous portent des cheveux longs, soit en tresse soit en catogan…



Tous les ans entre la Saint Jean et Saint Paul se déroule le Festival Inti Raymi. Dès le lendemain de notre arrivée, un défilé avec danses et musique d’enfants et adultes dans leurs costumes traditionnels. 
Haut en couleurs, rien à voir à ceux de COPACABANA (BOLIVIE) et CHACHAPOYAS (PÉROU) 



Ayant récupérer le programme officiel sur un magnifique papier glacé auprès d’I Tur, nous allons pouvoir organiser notre semaine. Mais après lecture, nous sommes sceptiques. Nulle part il est mentionné le défilé de la veille qui s’est déroulé devant les autorités locales. 





Le 1er jour, une cérémonie devait avoir lieu à 14h, elle s’est déroulée à 12h… Le 2ème jour, des danses programmées à 16h n’ont pas lieu… Tous les étrangers rencontrés sur place sont plus que très déçus de cette organisation.















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Actuellement c’est la Coupe du Monde de Football, où l’ÉQUATEUR est présent. Nous ne sommes que dans la phase éliminatoire, rare sont les commerces qui ne retransmettent pas les matchs. Mais, le plus étonnant est lorsque leur équipe joue. Beaucoup de commerces ferment, mais aussi des administrations… et tous vont se retrouvés dans les bars, restaurants ou devant les magasins de télévision.
Aujourd’hui 25 juin, je suis allé voir le match opposant l’ÉQUATEUR à la FRANCE. Déjà que je n’aime pas le foot, mais voir 11 hommes se battre contre 10 sans marquer un seul but, dans le même temps les hommes en jaune ont failli en marquer… Ce résultat est à l’image des hommes surpayés pour faire du spectacle et non du jeu. J’espère qu’ils vont rentrer dans leur chaumière au plus vite. Il reflète aussi l’image du pays vue par les étrangers, pauvre FRANCE.


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Autre fait marquant de la journée, et qui fut pour moi un coup de massue. Sur la vitrine d’un commerce d’habillement, était affichée « la patente » payée. Elle s’élevait à 39,39$ pour une année… 
Cette taxe a été remplacée par la Taxe Professionnelle pour le financement des Collectivités Territoriales puis par la CET. La dernière taxe que j’ai eu à payer était de 760 euros. Si l’on compare le PIB des 2 pays, celui de la France était 4,12 supérieur. Donc 39,39 x 4,12 = 162,29$ soit 119 euros. Pourquoi cette différence ? Il suffit de regarder les dépenses de nos élus : locaux, aménagements, voitures, cumul de salaires dans les collectivités, corruption, personnel pléthorique et doublons… 
Se faire plumer par des VOYOUS et MENTEURS en tout genre, il est grand temps que ceux-ci soient supprimés.


Nous ne sommes pas déçus de notre séjour. Tous les jours ils se passent quelque chose. Par contre, n’ayant pas été invité, nous n’avons pas été aux bains rituels des indigènes. Un groupe s’y est rendu, pour eux ce fut une sorte de voyeurisme rien de plus.

Après cette balade, force est de constater que la population indigène est omniprésente dans les campagnes. Elle représente environ 45%.  %.  Les métis 40% et quelques noirs d’origine africaine. Mais à la différence des autres pays traversés auparavant, le drapeau aux différentes couleurs reconnaissant la pluralité du pays, ne flotte pas ici. Le gouvernement en place n’ayant pas souhaité l’associé à celui du pays, dommage. C’est pourquoi, l’on retrouve nombre d’indigènes concentrés dans certains quartiers ou villes (OTAVALO). Ils peuvent gérer au mieux leur communauté mais aussi leurs intérêts financiers, culturels et politiques.


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Si vous souhaitez voir quelques rapaces, allez faire un tour au Parque del Condor, situé à proximité d’OTAVALO




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COTACACHI petite ville située à côté d’OTAVALO n’a pas la même réputation pour son festival, mais y faire un tour est des plus plaisants, n’hésitez donc pas à faire ce petit détour.























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Il est temps de revenir sur nos pas. Nous redescendons donc le pays.

QUITO (de 1 533 à 3 777m) est la capitale du pays. Cerné sur sa longueur des 2 côtés par des montagnes elle s’étend sur des kilomètres mais est très peu large. Malgré cela on joue des montagnes russes un peu partout. Le centro historico est une merveille de maisons et d’immeubles coloniaux. Mais par endroit, des immeubles d’une laideur sans nom ont été construit ce qui défigure le paysage. Ne jetons pas la pierre, il n’y pas qu’ici que l’on a élevé des laideurs !!!

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Depuis que je suis en EQUATEUR, un brin de français est apparu. Eh oui, depuis le MEXIQUE, soit plus d’un an, trouver des produits français, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin, en étant sûr de ne pas la trouver !!! Il existe bien de produits français à l’export ici, ce sont des voitures Renault. Il ne faut pas abuser, leur présence ici est infinitésimale… Si de nombreuses personnes ont crié haut et fort, lors de la vente des Chantiers de l’Atlantique au groupe coréen STX, je puis vous dire que ce petit pays et son voisin le JAPON sont omniprésents dans le secteur automobile. Depuis mon arrivée sur les terres de l’Amérique centrale, on ne voit que les marques de ces pays, et aussi de l’américain Chevrolet. Une percée non négligeable est en train de pointer à l’horizon, ce sont les véhicules : autos, camion et bus chinois!!! Les empires du Soleil Levant boutent partout. Que fait l’EUROPE pendant ce temps, je peux et on peut se le demander? Il est sûrement plus important de passer son temps à créer des missions, des enquêtes, des discussions à n’en plus finir… bref de faire de la masturbation intellectuelle et donc dépenser notre argent… plutôt que de faire de l’efficacité et du concret !!! Que ces braves Technocrates de BRUXELLES ou de la FRANCE aillent faire un stage dans ces pays, et ils verront ce qu’est l’efficacité et le concret … Les réunionnites sont quelques choses de bannies. Le résultat me rappelle le rapport de Monsieur GALLOIS (rapport demandé par le PS pour remettre en croissance l’économie du pays par des mesures simples et concrètes). Au final, seulement 2 ou 3 mesures ont été retenues, regarder où en est l’économie aujourd’hui !!! Vu d’ici, nombre de personnes rencontrées tant locales qu’étrangères voient la FRANCE aller droit dans le mur ou ayant déjà un pied au-dessus du gouffre !!! Cela donne une piètre image de notre pays, déjà qu’elle n’était pas reluisante … Bref que ces Messieurs qui nous gouvernent ou qui nous vont nous gouverner, arrêtent de se regarder le nombril ou le petit trou de la lorgnette, mais écarquillent leurs yeux pour voir et étudier comment font les autres et appliquer les mêmes solutions. Demain, il sera peut-être ou sûrement trop tard pour bien faire …


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Pour information, j’ai rencontré il y a quelques jours un français qui travaille beaucoup à l’étranger en tant qu’indépendant. La compagnie canadienne qui l’a employé pour sa dernière mission, lui a versé 250 000€. Sa mission en CORÉE n’étant pas finie, il s’est fait versé cet argent dans ce pays. Les impôts et taxes lui ont pris 6% soit 15 000€. S’il avait fait verser cette somme sur son compte français, les impôts lui auraient pris au minimum 88 000€. 
Comment l’expliquer? Peut-être que nous payons beaucoup de trop fonctionnaires, peut-être que nous avons trop ministères, peut-être que nous versons trop de commissions lors de nos ventes d’armes à l’étranger, peut-être que la caisse de notre pays est trop vide et qu’il faut faire payer ces gens… je ne sais pas laquelle ou lesquelles choisir, mais le résultat est là. Nous vivons au-dessus de moyen. La faute à qui ou quoi, je vous pose la question? 

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Bref après ces anecdotes, retournons à nos moutons. La ville est toute en longueur et entourée de montagnes. Aussi, si vous souhaitez la visiter il est préférable d’être dans le centre historique, afin de pouvoir la faire à pied. Comme à CUENCA de nombreux immeubles ou maisons sont de multiples couleurs, par endroit on se croirait à CUBA mais sans le délabrement… Autour de la Plaza Grande ou Independencia vous avez le Palacio Gobierno qui se visite en partie et avec le changement de la garde qui a lieu tous les vendredis matin. La Catedral qui se visite uniquement via le Museo de la Catedral

















Juste derrière l’Iglesia del Sagrario avec ses magnifiques autels, plafond et coupole peints. Plus loin l’Igesia de La Compania de Jesus pleine de dorures baroques. En continuant, sur une grande place à l’ouest l’Iglesia y convento San Francisco. Le plafond à caissons et l’autel principal méritent à eux seuls la visite. En redescendant, juste à côté de la Plaza Santo Domingo, la calle de la Ronda, et une petite ruelle bordée de restaurants et de magasins de souvenirs, loin du bruit et du flux incessant de la circulation… 



                   








En haut, le Museo de la Ciudad retrace l’histoire du pays, de la ville et des peuples et est installé dans le vieil hôpital de la ville. Compris dans le ticket d’entrée, montez dans le clocher de la chapelle où vous aurez une magnifique vue sur la ville. Revenant sur vos pas, derrière le Palacio Municipal, l’Iglesia y convento San Augustin mérite aussi le détour. Une courte visite est à faire au Museo Camillo Egas. Une visite panoramique s’impose c’est La Basilica del Voto Nacional.



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1er juillet L’intérieur n’est guère enthousiasment, par contre la montée au sommet est extraordinaire avec une vue à 360˚ sur QUITO. Sujet au vertige attention dans les 2 derniers escaliers, mais le vaincre et vous saurez récompenser. 

A 200m, le Centro de Arte Contemporaneo où des expositions ont lieu régulièrement. Lors de notre passage, Vik MUNIZ un photographe brésilien exposait ses œuvres réalisées avec des personnes travaillant dans une des décharges de RIO DE JANERIO, une merveille. Si vous avez l’occasion de voir ses œuvres et le documentaire expliquant comment il les a faites et ce que sont devenues les personnes, vous ne pourrez qu’être émus. 









Eloigné du centre vers le nord, dans le quartier El Mariscal, de nombreux parcs. Au milieu, du parque El Arbolito, le Museo Nacional (ou Banco Central) est une pure merveille. La présentation et le contenu sont d’une qualité irréprochable, il m’a fait penser au Museo Larco de LIMA. Sortant de ce musée, une « manifestation gays et lesbiennes » se déroulait. Il faut savoir qu’ici, cette population n’est pas en odeur de sainteté ici… 
Un autre endroit à ne pas manquer, c’est la Fundacion GUAYASAMIN avec la Capilla del Humbre. Pour vous y rendre, prenez vos jambes musclées pour gravir la colline ou un taxi pour les non nantis… Lieu magique lorsque l’on connait les origines indigènes de cet homme maintenant connu presque dans le monde entier. Lors de notre passage dans cette ville une manifestation Inti Raymi avait lieu dans leur quartier San Roque. En effet, en allant dans ce coin, vous vous rendrez compte qu’il est beaucoup plus pauvre que les autres. Mais une de leurs revendications est que leur marché est dans un état lamentable. Les autres vus et visités sont propres et avec l’hygiène normale, mais ici tout tombe en botte…

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Venir dans ce pays, a aussi un intérêt particulier, El Mitad del Mundo à quelques kilomètres au nord de QUITO. Ici passe l’équateur (latitude) à 2 483m, mais aussi la longitude médiane de la terre. Autant vous dire qu’ici le nombre de touristes venant au centre du monde sont nombreux. On se photographie à cheval sur la ligne médiane peinte en jaune, on porte la mappemonde située au somment de l’édifice…  Une des nombreuses particularités entre l’hémisphère nord et sud, c’est le sens dans lequel tourne le soleil. 











Il y a quelques jours, le Président Evo MORALES (BOLIVIE) a changé l’horloge du Parlement. Maintenant elle tourne dans le sens inverse d’une horloge habituelle, près de 300 autres vont subir le même sort dans le pays !!! Ne pas oublier qu’il a offert 200 montres lors du dernier sommet du G7+Chine qui s’est déroulé le 15 juin à Santa Cruz…  
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Après être monté rapidement, nous redescendons.

COTOPAXI un lieu prisé des montagnards. N’ayant aucun problème d’altitude depuis notre entrée en Amérique du sud, nous décidons d’affronter la montagne. Prenons un guide  (c’est obligatoire) afin de monter. Le temps est beau fixe, la montée ne s’avère pas trop éprouvante et pourtant nous sommes à 4 000m. Notre arrivée au refuge à 4 864 m soit plus que le Mont Blanc nous surprend nous même… Au moment où nous nous mettions en marche pour continuer et longer le glacier, le ciel devint d’un noir d’encre. Il est impossible de dormir dans le refuge, il est en totale reconstruction… Des militaires sur place, décidèrent eux aussi qu’ils étaient préférable faire demi-tour. Suivant leur conseil, nous sommes redescendus déçus de n’avoir pas été plus haut, mais déjà je suis allé au-delà du plus haut sommet européen !!!

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Depuis le début, je suis surpris par le prix de l’essence. Ici le diesel est à 1,02$, le super sans plomb à 1,43$ et le super à 2,02$. En fait il ne s’agit pas du litre mais du gallon (3,7854 L). Le pays produit 0,69% de la production mondiale en brut. Si l’on compare le prix 0,28cts le litre à 1,60 euro avec ceux pratiqués en FRANCE, cela est gigantesque. Nous savons tous que l’automobiliste est « la vache à lait » des taxes…

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BANOS de AGUA SANTA (1 800m) est une bourgade connue pour ses eaux thermales où de multiples endroits vous permettent d’y gouter. Attention, ne pas venir durant le week-end car c’est un haut lieu touristique, et de nombreux équatoriens y viennent séjourner. Très vite je comprends la raison du nom de cette ville. Traduit en français, cela signifie : bains d’eau bénie… Quand il pleut chez nous, on dit souvent : cette pluie est bénie, car elle arrive parfois au bon moment. Mais ici, la pluie est quasi présente tous les jours de l’année, mais pas durant toute la journée !!!! Au centre l’église est un haut lieu de pèlerinage pour les biens faits de l’eau… Autour de la ville et en descendant vers PUYO, les cascades jalonnent la route, maintenant je sais pourquoi. Durant 2 jours, un temps couvert gris noir obscure la vallée dans laquelle nous souhaitons aller, oui mais en vélo… Un beau matin sous un ciel moins couvert, nous enjambons nos vélos. Ce sont plus des tous terrains avec des freins à disques, que des routiers. Une route sinueuse de montagne s’offre devant nous. Malgré le temps couvert, nous voyons de nombreuses cascades qui  jaillissent des montagnes, c’est superbe. A plusieurs endroits, vous avez la possibilité de vaincre votre peur, des canopées au-dessus des rios, en homme-oiseau, spider man… Une heure après le départ, un crachin breton vient nous cingler le visage et nous tremper. Un abri bus nous sert de refuge le temps de s’assécher quelque peu. Si la route est majoritairement en descente, les quelques montées ne sont pas piquées des vers… Sûrement que pour un cycliste averti, ce n’est pas grand-chose, par pour des novices, il nous arrive de descendre de nos montures. Une halte
à ne pas manquer est Pailon del Diablo à 19km du départ. Cette cascade n’est visible qu’après avoir franchi un pont suspendu. Vous pouvez descendre plus bas et aller en-dessous. A la sortie du village, un restaurant propose d’aller la voir mais d’en face… Continuant notre route nous faisons 2 arrêts afin de se sécher quelque peu !!! Aux 2/3 du parcours, juste avant SHELL (nom du village) faite une halte à mirador. L’homme qui tient le bar prépare un tonifiant pour parcourir les 14kms restants. Pendant ce temps admirez la vue à 180˚ sur le rio. Pour lui il faut 40’ pour arriver au but, c’est sans compter les 2 averses torrentielles, qui pour notre bonheur se sont déclenchées en face d’abris bus… Au bout de 6h30 et 60kms dans les mollets, on est arrivé à destination, PUYO (920m). Ouf, nos fesses sont en compote. Le lendemain retour sur BANOS en bus, nous ne nous sentons pas le courage de faire la route inverse sachant les montées qu’il va falloir absorber, la pluie et nos fesses endolories. 

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QUITO de nouveau ici pour récupérer nos bagages laissés à l’hôtel. Mais une idée nous trotte dans la tête depuis quelques temps, LES GALAPAGOS… Durant 2 jours, nous cherchons sur internet, interrogeons des agences, regardons blogs… pour estimer le budget nécessaire à ce périple. La conclusion est sans appel, y aller avec un budget journalier inférieur à 200$ (compris avion, taxes, entrée au parc…) et rester moine de 8 jours, cela n’offre aucun intérêt… Dépenser cette somme est pour nous impossible. Peut-être à un autre moment, dans un autre voyage… mais dans l’état actuel, nous ne pouvons le faire.



Décision est donc prise de quitter le pays. Ce qui est sûr, c’est que nous laissons derrière nous nombre d’endroits non vus. C’est donc avec un certain déchirement que nous partons. Mais je suis certain, je reviendrais ici pas seulement avec le budget pour aller aux GALAPAGOS, mais aussi pour finir de visiter ce pays qui m’a enthousiasmé. 




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