dimanche 19 août 2012

Kyrgyzstan 19 au 31 août



KYRGYZSTAN

19 au 31 août 2012




Le douanier est heureux de nous annoncer que pour son pays, le visa était inutile. Nous le remercions, en 5 minutes la frontière était franchie.



OSH,
2ème ville du pays avec un peu plus de 300 000 habitants…
Première surprise, la laideur en arrivant dans la ville. On se croirait en 1930. Des immeubles « soviets suprêmes » envahis de paraboles et dans un état de décrépitude total… des maisons à la même enseigne, des rues et trottoirs défoncés (regardez où vous marchez sinon gare aux chevilles…). 
Le bazar Jayma où se mêlent échoppe en dur et en tôle. En fait, il s’agit d’une « 2ème vie des containers »… vous en verrez partout dans le pays. Cela sert aussi bien comme garage, lieu de stockage en ville comme à la campagne, échoppes … Ce bazar est coupé en 3. Un par une rue où s’arrêtent les marchroutkas tous les mètres pour faire monter des personnes et par un torrent assourdissant. 

A l’extrémité, un gigantesque parc longe ce torrent. Des attractions et manèges de l’époque soviétique peuvent vous faire peur au niveau sécurité. Le contraste est saisissant après l’UZBEKISTAN. Ne souhaitant pas séjourner ici, car nous devons avant tout régler notre visa chinois, à TASHKENT c’était trop compliqué.

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Le lendemain matin, nous retraversons le bazar non sans difficulté vu le monde, pour atteindre la gare des marchroutkas. 
Faisons un premier changement à JALAL-ABAD, ensuite à TACHKÔMÜR. Là une camionnette nous conduit à la sortie de TOKTOGUL et dormons dans une mosquée, seul endroit possible pour dormir… Le lendemain matin faisons du stop, et sommes pris par une semi-remorque… une vue imprenable lors des franchissements de 2 cols (3200m et près de 3600m).
BISHKEK, la capitale s’ouvre à nous en milieu de matinée. Contraste total après TASHKENT. Ici pas d’exubérance dans les bâtiments, dans les immeubles, bref on sent un gouvernement moins tape à l’œil…Une vue d’avion ressemblerait à un immense jardin. Toutes les avenues, rues sont bordées d’arbres en plus ce ceux des habitations. Un bonheur vu la température ambiante. 

















Nos informations sont bonnes, le visa devrait se faire 
sans aucun souci ici au dire de l’agence tenue par une chinoise et de personnes rencontrées avant d’y aller. La place Ala Too est d’un kitsch remarquable lieu de rendez-vous des habitants soit au pied des jets d’eau ou de la statue Erkindik. Le musée Historique de l’Etat juste derrière vaut le détour car il retrace bien la vie et l’histoire du pays. A côté le siège du gouvernement appelé Maison Blanche due à sa façade en marbre blanc, n’a pas l’exubérance d’ASHGABAT ; Toujours dans ce périmètre, les parcs Panfilov et Dubovy vous ferons passer une agréable journée à l’ombre et au milieu de manèges identiques à ceux d’OSH 



La place de la Victoire avec son monument à la Seconde Guerre Mondiale est d’un triste à toute épreuve. Encadrée par un immeuble flambant neuf aux parois de verre et de couleurs et de l’autre par un bâtiment laissé à l’abandon sans porte ni fenêtre… Pour nous remettre de nos déceptions, nous filons à Zirgal Banya. Un immense lieu où sauna, hammam, bain gelé se mêlent. Et cela ne vous suffit pas, vous pouvez vous faire laver, frotter et rincer par un employé. On a même vu des personnes se faire flageller avec des feuilles… 


Le bazar d’Och est d’un capharnaüm extraordinaire. D’autant plus, que lors de mon passage des travaux de rénovation étaient en cours. Entre containers servant lieu de boutique, des étals brinquebalants, des échoppes en durs, ne pas trouver son bonheur serait faire preuve de mauvaise foi. Ici, vous avez le choix entre les produits locaux, des importations sérieuses et surtout du Made in China. La population locale se fait berner, car elle ne connait pas le vrai du faux. La seule qu’elle sait, c’est que les produits sont de mauvaises qualités.

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Pascal souhaitant gravir des sommets, je l’abandonnais pour aller sur les hauts plateaux.





SONG KÖL,
pour atteindre ce lac situé 3 000m d’altitude, une halte à KOCHKOR est plus que souhaite si vous n’avez pas votre propre moyen de locomotion. 



Pour arriver dans ce cul de sac, sur les 3h de trajets plus de la moitié se fait sur une piste. Ici point d’hôtels seuls des yourtes. Donc mieux vaut passer par une agence qui vous organise votre séjour et aussi votre retour. Ici règne un calme absolu, les seuls bruits proviennent des animaux en liberté. Cette « plaine alpestre » est un des coins préférés des éleveurs de chevaux. Sans mentir je pense qu’il y en avait plus de 2 000. Au milieu de l’immensité de la plaine ceint de montagnes, ce lac bleu-vert est d’un reposant à toute épreuve. L’électricité n’étant pas arrivée ici, vous vous couchez presque qu’avec le soleil et vous vous levez avec. Restez plusieurs jours et vous reviendrez en pleine forme. Qui plus est, si vous aimez faire du cheval, vous pourrez gambader autour l’immense étendue vallonnée entourant le lac.





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Le retour au monde civilisé ne va pas être simple !!!! Eh oui, impossible de trouver un moyen de locomotion pour m’amener à OSH pour aller au TADJIKISTAN sauf à un tarif exorbitant. 


Non sans regret, je retourne à BISHKEK, mais le passage fut un immense plaisir : je retrouvais Pascal et 3 JMJ égarées.

Nous étions le 31 août, et c’était la fête nationale de l’Indépendance. 



Durant cette manifestation, nous rencontrâmes avec Pascal, le Président National des chasseurs traditionnels, c’est-à-dire avec : aigles, faucons, arcs… Il était accompagné d’un de ses meilleurs amis qui lui servait de traducteur. Ces 2 personnes viennent régulièrement en Europe afin de montrer comment ils chassent, et participent par la même occasion à des chasses où ils en reviennent ravis. Il nous annonça que pour les 100 ans de son village, était organisé une fête où l’on pourrait voir des danses traditionnelles et comment ils chassaient. Cet anniversaire avait lieu début octobre. N’étant pas à quelques jours près, avec Pascal, nous lui dit que nous viendrons et peut-être avec quelques amis. On est parti en se disant à bientôt.



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Passé ce moment délicieux, nous nous séparâmes le lendemain partant pour le TADJIKISTAN.

jeudi 2 août 2012

Ouzbékistan 2 au 18 août




UZBEKISTAN

2 au 18 août 2012





Le passage à la frontière nous aura pris plus de 2 heures. En effet, le poste de douane était en panne de courant, donc plus d’informatique, donc pas d’enregistrement possible. Par contre, vu nos têtes de touristes, on nous fait passer devant tous les locaux : turkmènes et ouzbèques. Pas d’ouverture de nos sacs, uniquement un questionnaire nous demandant nos valeurs à déclarermonnaies sonnantes et trébuchantes, ordi, matériel photo…

Un parking avec des taxis nous attend. Sachant qu’il n’y a pas de bus, nous commençons à négocier le tarif de notre trajet. La monnaie prisée est toujours le dollar et le change se fait facilement. Après de multiples palabres, nous nous entendons et partons rejoindre notre 1ère étape sur une route toute droite, défoncée et avec un vent de sable permanent. Une heure et demie plus tard (95kms), nous arrivons à BOUKHARA/BUKHARA.


BUKHARA, une fois franchi les portes de la ville nouvelle, nous voilà au cœur de la vieille ville. Premier choc le transport : entre les minibus, les taxis, les faux taxis (comme en Iran), une multitude de véhicules que l’on pense ne trouver qu’en Asie de marques Daewoo et Chevrolet nommée ici : marchroutka. Il s’agit d’un véhicule à 6/7 places, que l’on trouve aussi en 4 places et en camionnette. Par contre le point négatif des transports sont les liaisons inter-villes (voir feuillet transports) 

Deuxième choc, rien n’a été laissé au hasard dans la restauration des medersas et mosquées. Afin de préserver le patrimoine architectural, l’UNESCO est venue y apporter son savoir-faire. Dommage, nous avons l’impression d’être dans un musée à ciel ouvert, un peu de « fantaisie » ne nous aurait pas déplu. Cela n’empêche, nous en prenons plein la vue. Des monuments dans chaque place, chaque rue, chaque ruelle, ne nous lasse pas, bien au contraire. 
En effet, tous différents les uns des autres, tant par la taille que par l’absence ou présence de mosaïque aux couleurs jamais vues jusqu’à présent, nous ne pouvons que rester émerveillés par cette concentration.




Il est difficile de tout citer, mais les principaux à ne pas manquer : mosquées : Bolo Haouz, Kalon avec son minaret ; medersas : Kokaldosh, Abdul Aziz Khan, Mir-i-Arab, Ulug Beg, Char Minar et les remparts. Le seul regret est que n’avons pu visiter l’Ark, fermé pour travaux lors de notre passage. Cette liste ne peut être exhaustive, vu le nombre de medersas. 











Ne pas oublier que BUKHARA était considérée comme « ville sainte », d’où le nombre important d’écoles. N’oubliez pas que cette cité est réputée pour la qualité et la couleur de ses tapis. Vous pouvez en voir dans un des 2 bazars, mais n’hésitez pas à entrer dans certaines medersas (pas toujours restaurées), où des tisseuses perpétuent la tradition. Par contre ne soyez pas surpris de l’âge, il va de 14ans à la grand-mère… Cela va il ne faut le dire, mais les faits sont là. Dans d’autres medersas, ce sont des hommes sculpteurs sur bois, idem sur les âges… 

Si vous souhaitez faire un tour complet de la ville, vous faudra y rester un minimum de 3 jours. Une fois sortie de vieille ville, allez au marché (environ 10’ à pied) de la place principale. Ici, vous trouverez de tout : outre le bonheur visuel vous aurez un bonheur olfactif : fruits, légumes, épices… De plus, vous pourrez manger dans de petites échoppes avec les uzbèques une cuisine locale, que du plaisir. La gentillesse aidant et la chaleur pesante, il nous est difficile de quitter ce lieu. 
Enclavé au milieu de bâtiments d’habitation, d’hôtels et d’administration, tous plus laids les uns que les autres, un grand merci aux architectes russes…, un lieu paisible en cours de rénovation : un cimetière juif. C’est une surprise quand on sait que le pays est musulman à plus de 80%, et que le Président s’appelle Islam KARIMOV…. Devoir oblige, nous prenons la direction de la nouvelle gare à 12kms du centre où sur la route le défilé ininterrompu de bâtiments participants au concours du plus laid…

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3 heures plus tard, SAMARCAND et à la gare une ruche de chauffeurs vrais ou faux vous harcèlent afin de vous emmener à votre hôtel. Le nôtre (un faux) ne connaissait pas l’adresse et dû s’arrêter à plusieurs reprises pour demander les informations. Une ville verte, ombragée et aérée nous ouvre ses portes. La mise en valeur du patrimoine du centre-ville s’est faite il y a moins de 2 ans. Le Président actuel a décidé de raser plusieurs parties de la ville afin de créer des grandes artères piétonnes avec bassins, arbres et éclairages. 
En poussant certaines portes entre les échoppes, vous retrouvez la vie des uzbèques : ruelles étroites, à peine goudronnées et sans éclairage…Le paraître est entre autre une de ses devises. Notre hôtel se trouve à 2’ du Registan, nous en profitons pour y faire un saut. 3 medersas Chir-Dor, Tilla-Kari et Ulug Beg formant un U vous écrase de par leurs tailles. Impressionnantes par leurs façades, leurs minarets, leurs coupoles et leurs cours intérieures , nous restons subjugués par leur beauté.


Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Toujours sur ce gigantesque plateau piétonnier, face à face la mosquée Bibi Khanoum et son mausolée. La mosquée fait partie d’une des plus grandes du monde musulman avec une coupole gigantesque et d’un bleu en contraste permanent avec le ciel. A l’intérieur, vous verrez 2 petites mosquées, cela vous donne l’immensité du monument. De l’autre côté de l’allée, son mausolée entièrement restauré, a des dimensions pas encore vues jusqu’à présent. 

100 mètres plus bas, vous entrez dans le bazar Siob. Plusieurs niveaux vous attendent, selon ce que vous cherchez : légumes, épices, fruits, viande, fromages, équipement de la maison, habillement, restaurants…



Faire une halte, négocier l’achat de fruits et légumes par le langage des signes (l’anglais est rarissime dans ces échoppes) est plaisant tant pour eux que pour nous. Avec un large sourire, les femmes comme les hommes aiment se faire prendre en photos au milieu de leurs étals, que du bonheur. Prenant notre courage à 2 mains, nous sommes obligés de traverser une artère à 2 fois 3 voies, pour aller sur la colline en face, aucune passerelle n’ayant été construite…

Perchée, la mosquée Khazrat-Khizr ou mosquée du voyageur, domine une partie de la ville. A l’époque, il n’y avait pas de ces « immondes immeubles soviets ». Heureusement, la ville en comporte peu, mais par contre s’étend de façon tentaculaire car la majorité des habitations ne sont que de plein pied… En face, un cimetière juif dont certaines tombes peuvent surprendre, s’étend jusqu’à Chah-i-Zinde. Il s’agit d’une avenue de mausolées accrochée à la colline. Si certaines sont fermées, vous ne pouvez rester que surpris par la beauté des mosaïques. Y revenir n’est que plaisir tant l’endroit est serein et agréable à voir. 
Prenant un marchroutka l’observatoire Ulug Beg a du dominer la ville. Il s’agit d’un petit bâtiment sur une colline entouré d’un parc ouvert au public. Mais à peine êtes-vous arrivé sur l’esplanade, que l’on demande de payer ne serait-ce que regarder la ville… A l’opposé, à côté de la statue Amir Timur, un énorme plan de destruction massive a été fait pour mettre en valeur les mausolées : Rukhabad, Gour-e-Amir et Ak Saraï. La première n’offre l’intérêt que pour les souvenirs, la seconde énorme avec une façade de mosquée ou de medersa, recèle sous sa coupole des mosaïques et peintures magnifiques. La dernière étant pour moi la plus belle des 3, simplicité, sobriété et peintures d’une luminosité telles que le flash ne sert à rien…mais entre les 2ères la petite mosquée Ruxobod avec un plafond extérieur en bois peint et soutenu pas de magnifiques poteaux sculptés mérite le détour.



Un magnifique boulevard ombragé avec une esplanade centrale nous amène au parc Navoï. Il n’offre pas d’intérêt particulier, les arbres sont jeunes, entretien miséreux… 
En bordure de majestueux arbres nous permettent de marcher à l’ombre sous la chaleur caniculaire et sans vent que nous avons. Hormis Ulug Beg, vous pouvez faire tout ce périple à pied. Mais se balader en dehors de « ce sentier balisé » est un délice. C’est un plaisir, car aux détours des rues et ruelles aux revêtements aléatoires, des échoppes dans des maisons ou des femmes vendant à même le trottoir des victuailles, vous accostent afin de savoir d’où vous venez et vous font goûter leur production. Le seul et même regret qu’à BUKHARA, la restauration est trop « ripolinée »… 
3 contrôles à la gare avant de pouvoir entrer dans le wagon couchettes, il est 23h30 pour faire une traversée du désert longue de près de 650 kms. Tout le long de la voie de chemin de fer, ce n’est qu’un tapis de détritus : sacs papier, plastique, bouteilles verre et plastique…tout le monde jette par la fenêtre, y compris le chef du wagon après y avoir fait le ménage…

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Midi au soleil, URGENTCH, ville sans aucun caractère, sauf d’avoir été défiguré par une multitude de barres d’immeubles de l’époque soviétique. On ne peut que fuir au plus vite.



Une fois négociée le taxi, nous partons voir Elliq-Qala. En fait il s’agit de cités et forts construits au sommet de collines aux portes du désert afin de protéger une oasis. Personne n’est d’accord sur le nombre exact, 50 ou plus. Nous n’avons vu que Ayaz Qala, Toprak Qala et Qyzyt Qala pour une question de temps. L’érosion des années et la négligence des touristes, montant sur les dômes des maisons, sur les murailles, jetant détritus ; vont que très rapidement les lieux vont de détériorés à une vitesse grand V. Il serait grand temps que les sites soient protégés avec des lieux de passage. En fin de journée, nous atteignons la ville fortifiée.

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KHIVA
au soleil couchant mérite le détour. Les remparts et les murs de toute la ville aux couleurs de pisée reflètent une lumière d’un brun ocre. Sachez que l’UNESCO est passé par là, et que la vieille ville est un musée à ciel ouvert. 
Entrez par la porte ouest. Encerclé par la medersa Mohammed Rakhim Khan (transformé en hôtel) et Koukhan Ark ; le minaret Kalta Minor est d’un bleu étincelant toute la journée. Au fur et à mesure que vous avancez dans les ruelles, vous ne pouvez qu’être surpris de la beauté des bâtiments (mosquées, medersa …). 















On ne peut tous les citer. Par contre, je vous recommande, le
palais Tosh-Holvi qui entre ses créneaux recouverts de mosaïques, ses plafonds peints… vaut une visite approfondie. La mosquée Juma et son minaret où de son sommet, vous pourrez admirer toute la ville. Vu le nombre de musées à voir, 2 jours seront à peine suffisant. Avant de sortir, faite un tour au pied des remparts et vous verrez des tombes comme attachées au flanc de ces murs. Vous pourrez aussi rencontrer des uzbèques au pied le leur maison non rénovée. 
Un reproche est le nombre de vendeurs de souvenirs qui gâche la beauté de la ville. Sortez par la porte est, et là vous arrivez dans le bazar. Grignotez des samsas au pied des vendeurs de fruits, de légumes, de vêtements…est très agréables. Les touristes daignant peu s’aventurer dans cegenre d’’endroit. Retour à URGENTCH, pour affronter une nouvelle traversée du désert. Ici le temps importe peu, et nous allons mettre 18h en train pour rejoindre la capitale.

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TASHKENT, à peine descendu du train, une nuée de chauffeurs de taxi vous harcèle afin de vous conduire là où vous le souhaitez. Sachez qu’une station de métro est au pied de la gare, et donc peu vous amené à un coût défiant toute concurrence. 















En face le musée du chemin de fer, vous feras découvrir de vieilles locomotives et wagons russes des années 30 à 50. Le bazar Chorsu vaut un inévitable détour, et qui plus est à sa station de métro. Une partie du centre-ville ressemble à ASHGABAT… les excentricités du président sont bien réelles. 


En sortant d’avoir visiter le musée de l’histoire du peuple uzbèque, le parc de l’indépendance, où vous trouvez le sénat et l’inévitable monument de la mère affligée. En face, le palais Romanov fermé aux touristes mérite le détour rien que pour voir les folies tsariste de l’époque. 


Remontant « Broadway avenue » (autrefois plein d’artistes), Amir Timur maydoni recèle hormis la statue Amir Timur à cheval au centre, 5 monuments. L’université de droit toute en brique, hôtel Uzbélistan vrai bâtiment de l’époque soviet, le musée de l’histoire des Timurides rond avec sa coupole verte, la tour de l’horloge et Dom Forum. Un bâtiment majestueux, tout en marbre blanc qui ne sert quasi jamais…
Mais pour mettre en valeur son joyau, KARIMOV a abattu tous les arbres de place…Afin d’avoir un aperçu de la ville, allez à la tour de la télévision. Vous avez le choix de monter à 110 ou à 220m. Le premier palier suffit, car ici comme dans tout le pays, les habitations sont toutes de plain-pied. Il existe quelques immeubles, mais cela ne vous gâche pas la vue. Seul la National Bank of Uzbékistan  avec ses 108 m fait totalement incongrue dans le paysage. 




Khast Imam est considéré comme le centre religieux officiel. Musée, mosquée, medersa et mausolée sont réunis sur un même plateau. Lors de notre passage, des ouvriers s’attelaient à refaire les peintures intérieures de la medersa. Qu’elle ne fut pas notre surprise que de constater que sur une partie ils collaient des morceaux de plastique imitant la mosaïque…Rejoindre la vallée de FERGAMA, ne se fait qu’en bus ou taxi. En effet, si vous prenez le train, vous traversez le TADJIKISTAN, et pour cela vous devez avoir un visa.

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Arrivé en fin de journée à KOKAND, ville où peu de touristes s’arrêtent, n’hésitez pas à négocier le prix des chambres d’hôtel. En plein centre, une immense esplanade arborée, entoure le palais Khan. Certaines des pièces restantes sont des musées retraçant l’histoire de la région. La mosquée Juma avec ses plafonds peints supportés par près de 100 colonnes en bois mérite le détour, le musée était fermé lors de notre passage. 


Vendredi jour de la prière, un marché aux étals multicolores se tient devant la mosquée et medersa Mir, que nous n’avons pu visiter. Une ballade dans le cimetière juste derrière, avec quelques tombes colorées détonnent au milieu des blanches. Le tombeau des rois Dakhma-i avec une coupole intérieure peinte en spirale (c’est la 1ère fois) 


et le mausolée Modari Khan et 2 kiosques vous permettent de vous mettre à l’abri du soleil… Pas de bus pour rejoindre la prochaine ville, nous allons à la station des marchroutkas. A peine arrivés, les chauffeurs nous tombent dessus, et derrière eux, 2 touristes nous interpellent. Elles souhaitent aller à MARGILAN comme nous, nous décidons de partager les frais.

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La halte de MARGILAN était pour visiter la fabrique de soie, rien d’autres à voir. Sauf que nous avions oublié que ce samedi était la veille de la fin du ramadan et qu’elle était fermée…Dommage, « car vous pouvez tout voir, du cocon au tissage, en passant par l’étuvage, la teinture… » et cela presque sans électricité. Déçu nous partons.




FERGANA l’un des grands bassins musulmans, fut un des lieux de révolte lors du massacre opéré à ANDIJAN en 2005 par KARIMOV. Cette ville arborée n’offre aucun intérêt particulier, c’est pourquoi nous avons passé l’après-midi sur une terrasse ombragée café restaurant. Cette ville étape nous rapprochait du poste frontière du premier en STAN ayant supprimé le besoin d’un visa depuis fin juillet 2012.

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FERGANA – ANDIJAN  et DUSTLIK, poste frontière de l’UZBEKISTAN 19 août 2012 où on vous demande de remplir le même formulaire qu’à l’entrée. Il s’agit d’un contrôle, principalement pour vérifier la somme dépensée. Mais aussi, on vous demande tous vos reçus des nuits d’hôtels. Chaque hôtel tient un registre et peu vous refuser si vous ne lui montrer pas le reçu de la nuit précédente… Il ne faut donc perdre ces petits bouts de papier. Certaines personnes sont restées bloquées à la frontière car ils leur manquaient des « sésames »… Si vous glisser un billet, on vous laisse passer… Le but est que vous ne puissiez dormir chez l’habitant et qui alors pourrait vous donner des informations sur l’état réel du pays, du gouvernement… 
Les 3 personnes devant nous passent rapidement. Le douanier me demande les papiers : passeport, tickets hôtels, déclaration de valeur. Je lui remets le tout. Il passe mes sacs à dos dans la machine à rayon X, et m’interpelle. « Votre déclaration de valeur n’est pas valable, car vous n’avez pas détaillé le prix des objectifs et boitiers avec leurs années d’achat » !!! Me voilà, en train de refaire ma déclaration en essayant de me rappeler approximativement les dates. La file d’attente s’allongeait à vue d’œil, au moins 20 personnes derrière nous… Survient un gradé qui demande à son sbire « quel est le problème ? » Il lui explique. L’autre furieux de ses manières, le sermonne vertement, et me dit : « excusez-moi de ces tracasseries ». J’ai tout remballé et on est parti.

En fait, on est resté plus d’1h30 bloqué… Nous entrons maintenant dans le no mans land de quelques dizaines de mètres.

La route est loin d'être finie, on entre au KYRGYZISTAN, autre étape.