UZBEKISTAN
2 au 18
août 2012
Le
passage à la frontière nous aura pris plus de 2 heures. En effet, le poste de
douane était en panne de courant, donc plus d’informatique, donc pas
d’enregistrement possible. Par contre, vu nos têtes de touristes, on nous fait
passer devant tous les locaux : turkmènes et ouzbèques. Pas d’ouverture de
nos sacs, uniquement un questionnaire nous demandant nos valeurs à déclarer: monnaies sonnantes et
trébuchantes, ordi, matériel photo…
Deuxième choc, rien n’a été laissé au hasard dans la restauration
des medersas et mosquées. Afin de préserver le patrimoine architectural, l’UNESCO est venue y apporter son
savoir-faire. Dommage, nous avons l’impression d’être dans un musée à ciel
ouvert, un peu de « fantaisie » ne nous aurait pas déplu. Cela
n’empêche, nous en prenons plein la vue. Des monuments dans chaque place,
chaque rue, chaque ruelle, ne nous lasse pas, bien au contraire.
En effet, tous différents les uns des autres, tant par la taille que par l’absence ou présence de mosaïque aux couleurs jamais vues jusqu’à présent, nous ne pouvons que rester émerveillés par cette concentration.
En effet, tous différents les uns des autres, tant par la taille que par l’absence ou présence de mosaïque aux couleurs jamais vues jusqu’à présent, nous ne pouvons que rester émerveillés par cette concentration.
Ne pas oublier que BUKHARA était considérée comme
« ville sainte », d’où le nombre important d’écoles. N’oubliez pas
que cette cité est réputée pour la qualité et la couleur de ses tapis. Vous
pouvez en voir dans un des 2 bazars, mais n’hésitez pas à entrer dans certaines
medersas (pas toujours restaurées), où des tisseuses perpétuent la tradition. Par
contre ne soyez pas surpris de l’âge, il va de 14ans à la grand-mère… Cela va
il ne faut le dire, mais les faits sont là. Dans d’autres medersas, ce sont des
hommes sculpteurs sur bois, idem sur les âges…
Si vous souhaitez faire un tour complet de la ville, vous faudra y rester un minimum de 3 jours. Une fois sortie de vieille ville, allez au marché (environ 10’ à pied) de la place principale. Ici, vous trouverez de tout : outre le bonheur visuel vous aurez un bonheur olfactif : fruits, légumes, épices… De plus, vous pourrez manger dans de petites échoppes avec les uzbèques une cuisine locale, que du plaisir. La gentillesse aidant et la chaleur pesante, il nous est difficile de quitter ce lieu.
Enclavé au milieu de bâtiments d’habitation, d’hôtels et
d’administration, tous plus laids les uns que les autres, un grand merci aux architectes russes…, un lieu paisible en cours de rénovation : un cimetière
juif. C’est une surprise quand on sait que le pays est musulman à plus
de 80%, et que le Président s’appelle Islam KARIMOV…. Devoir oblige, nous
prenons la direction de la nouvelle gare à 12kms du centre où sur la route le
défilé ininterrompu de bâtiments participants au concours du plus laid…
https://photos.app.goo.gl/X0I5YlIBJ8TwKFCE3
En
poussant certaines portes entre les échoppes, vous retrouvez la vie des
uzbèques : ruelles étroites, à peine goudronnées et sans éclairage…Le paraître
est entre autre une de ses devises. Notre hôtel se trouve à 2’ du Registan,
nous en profitons pour y faire un saut. 3 medersas Chir-Dor, Tilla-Kari et Ulug Beg
formant un U vous écrase de par leurs tailles. Impressionnantes par leurs
façades, leurs minarets, leurs coupoles et leurs cours intérieures , nous restons subjugués par leur beauté.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Toujours sur ce gigantesque plateau piétonnier, face à face la mosquée Bibi Khanoum et son mausolée. La mosquée fait partie d’une des plus grandes du monde musulman avec une coupole gigantesque et d’un bleu en contraste permanent avec le ciel. A l’intérieur, vous verrez 2 petites mosquées, cela vous donne l’immensité du monument. De l’autre côté de l’allée, son mausolée entièrement restauré, a des dimensions pas encore vues jusqu’à présent.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Toujours sur ce gigantesque plateau piétonnier, face à face la mosquée Bibi Khanoum et son mausolée. La mosquée fait partie d’une des plus grandes du monde musulman avec une coupole gigantesque et d’un bleu en contraste permanent avec le ciel. A l’intérieur, vous verrez 2 petites mosquées, cela vous donne l’immensité du monument. De l’autre côté de l’allée, son mausolée entièrement restauré, a des dimensions pas encore vues jusqu’à présent.
100 mètres plus bas, vous entrez dans le bazar Siob. Plusieurs niveaux vous attendent, selon ce que vous cherchez : légumes, épices, fruits, viande, fromages, équipement de la maison, habillement, restaurants…
Faire une halte, négocier l’achat de fruits et légumes par le langage des signes (l’anglais est rarissime dans ces échoppes) est plaisant tant pour eux que pour nous. Avec un large sourire, les femmes comme les hommes aiment se faire prendre en photos au milieu de leurs étals, que du bonheur. Prenant notre courage à 2 mains, nous sommes obligés de traverser une artère à 2 fois 3 voies, pour aller sur la colline en face, aucune passerelle n’ayant été construite…
Perchée, la mosquée Khazrat-Khizr ou mosquée du voyageur, domine une partie de la ville. A l’époque, il n’y avait pas de ces « immondes immeubles soviets ». Heureusement, la ville en comporte peu, mais par contre s’étend de façon tentaculaire car la majorité des habitations ne sont que de plein pied… En face, un cimetière juif dont certaines tombes peuvent surprendre, s’étend jusqu’à Chah-i-Zinde. Il s’agit d’une avenue de mausolées accrochée à la colline. Si certaines sont fermées, vous ne pouvez rester que surpris par la beauté des mosaïques. Y revenir n’est que plaisir tant l’endroit est serein et agréable à voir.
Prenant un marchroutka l’observatoire Ulug Beg a du dominer la ville. Il s’agit d’un
petit bâtiment sur une colline entouré d’un parc ouvert au public. Mais à peine
êtes-vous arrivé sur l’esplanade, que l’on demande de payer ne serait-ce que
regarder la ville… A l’opposé, à côté de la statue Amir Timur,
un énorme plan de destruction massive a été fait pour mettre en valeur les mausolées :
Rukhabad, Gour-e-Amir et Ak Saraï. La première n’offre l’intérêt que
pour les souvenirs, la seconde énorme avec une façade de mosquée ou de medersa,
recèle sous sa coupole des mosaïques et peintures magnifiques. La dernière
étant pour moi la plus belle des 3, simplicité, sobriété et peintures d’une
luminosité telles que le flash ne sert à rien…mais entre les 2ères la petite mosquée
Ruxobod avec un plafond extérieur en bois peint et soutenu pas de
magnifiques poteaux sculptés mérite le détour.
Un magnifique boulevard ombragé
avec une esplanade centrale nous amène au parc Navoï. Il n’offre pas d’intérêt
particulier, les arbres sont jeunes, entretien miséreux…
En bordure de majestueux arbres nous permettent de marcher à l’ombre sous la chaleur caniculaire et sans vent que nous avons. Hormis Ulug Beg, vous pouvez faire tout ce périple à pied. Mais se balader en dehors de « ce sentier balisé » est un délice. C’est un plaisir, car aux détours des rues et ruelles aux revêtements aléatoires, des échoppes dans des maisons ou des femmes vendant à même le trottoir des victuailles, vous accostent afin de savoir d’où vous venez et vous font goûter leur production. Le seul et même regret qu’à BUKHARA, la restauration est trop « ripolinée »…
En bordure de majestueux arbres nous permettent de marcher à l’ombre sous la chaleur caniculaire et sans vent que nous avons. Hormis Ulug Beg, vous pouvez faire tout ce périple à pied. Mais se balader en dehors de « ce sentier balisé » est un délice. C’est un plaisir, car aux détours des rues et ruelles aux revêtements aléatoires, des échoppes dans des maisons ou des femmes vendant à même le trottoir des victuailles, vous accostent afin de savoir d’où vous venez et vous font goûter leur production. Le seul et même regret qu’à BUKHARA, la restauration est trop « ripolinée »…
3 contrôles à la gare avant
de pouvoir entrer dans le wagon couchettes, il est 23h30 pour faire une
traversée du désert longue de près de 650 kms. Tout le long de la voie de
chemin de fer, ce n’est qu’un tapis de détritus : sacs papier, plastique,
bouteilles verre et plastique…tout le monde jette par la fenêtre, y compris le
chef du wagon après y avoir fait le ménage…
https://photos.app.goo.gl/psI3UO0hQjdwPMol1
https://photos.app.goo.gl/psI3UO0hQjdwPMol1
Midi
au soleil, URGENTCH, ville sans aucun caractère, sauf d’avoir été
défiguré par une multitude de barres d’immeubles de l’époque soviétique. On ne
peut que fuir au plus vite.
https://photos.app.goo.gl/K4wgmqTWkXkY1elH2
Une
fois négociée le taxi, nous partons voir Elliq-Qala. En fait il s’agit de cités
et forts construits au sommet de collines aux portes du désert afin de protéger
une oasis. Personne n’est d’accord sur le nombre exact, 50 ou plus. Nous
n’avons vu que Ayaz Qala, Toprak Qala et Qyzyt Qala pour une question de
temps. L’érosion des années et la négligence des touristes, montant sur les
dômes des maisons, sur les murailles, jetant détritus ; vont que très
rapidement les lieux vont de détériorés à une vitesse grand V. Il serait grand
temps que les sites soient protégés avec des lieux de passage. En fin de
journée, nous atteignons la ville fortifiée.
https://photos.app.goo.gl/K4wgmqTWkXkY1elH2
Entrez par la porte ouest. Encerclé par la medersa Mohammed Rakhim Khan (transformé en hôtel) et Koukhan Ark ; le minaret Kalta Minor est d’un bleu étincelant toute la journée. Au fur et à mesure que vous avancez dans les ruelles, vous ne pouvez qu’être surpris de la beauté des bâtiments (mosquées, medersa …).
Un reproche est le nombre de vendeurs de souvenirs qui gâche la beauté de la ville. Sortez par la porte est, et là vous arrivez dans le bazar. Grignotez des samsas au pied des vendeurs de fruits, de légumes, de vêtements…est très agréables. Les touristes daignant peu s’aventurer dans cegenre d’’endroit. Retour à URGENTCH, pour affronter une nouvelle traversée du désert. Ici le temps importe peu, et nous allons mettre 18h en train pour rejoindre la capitale.
https://photos.app.goo.gl/E25DAWGAFU78hYuF3
TASHKENT, à peine descendu du train, une nuée de chauffeurs de taxi vous harcèle afin de vous conduire là où vous le souhaitez. Sachez qu’une station de métro est au pied de la gare, et donc peu vous amené à un coût défiant toute concurrence.
En sortant d’avoir visiter le musée de l’histoire du peuple uzbèque, le parc de l’indépendance, où vous trouvez le sénat et l’inévitable monument de la mère affligée. En face, le palais Romanov fermé aux touristes mérite le détour rien que pour voir les folies tsariste de l’époque.
Remontant « Broadway avenue » (autrefois plein d’artistes), Amir Timur maydoni recèle hormis la statue Amir Timur à cheval au centre, 5 monuments. L’université de droit toute en brique, hôtel Uzbélistan vrai bâtiment de l’époque soviet, le musée de l’histoire des Timurides rond avec sa coupole verte, la tour de l’horloge et Dom Forum. Un bâtiment majestueux, tout en marbre blanc qui ne sert quasi jamais…
Mais pour mettre en valeur son joyau, KARIMOV a abattu tous les arbres de place…Afin d’avoir un aperçu de la ville, allez à la tour de la télévision. Vous avez le choix de monter à 110 ou à 220m. Le premier palier suffit, car ici comme dans tout le pays, les habitations sont toutes de plain-pied. Il existe quelques immeubles, mais cela ne vous gâche pas la vue. Seul la National Bank of Uzbékistan avec ses 108 m fait totalement incongrue dans le paysage.
Khast Imam est considéré comme le centre religieux officiel. Musée, mosquée,
medersa et mausolée sont réunis sur un même plateau. Lors de notre passage, des
ouvriers s’attelaient à refaire les peintures intérieures de la medersa.
Qu’elle ne fut pas notre surprise que de constater que sur une partie ils collaient des morceaux de plastique imitant la mosaïque…Rejoindre la vallée de FERGAMA, ne se fait qu’en bus ou taxi.
En effet, si vous prenez le train, vous traversez le TADJIKISTAN, et pour cela vous devez avoir un visa.
https://photos.app.goo.gl/HFxep9dnXFx61zaJ3
https://photos.app.goo.gl/HFxep9dnXFx61zaJ3
Vendredi jour de la prière,
un marché aux étals multicolores se tient devant la mosquée et medersa Mir,
que nous n’avons pu visiter. Une ballade dans le cimetière juste derrière, avec
quelques tombes colorées détonnent au milieu des blanches. Le tombeau
des rois Dakhma-i avec une coupole intérieure peinte en spirale (c’est la 1ère fois)
et le mausolée Modari Khan et 2 kiosques vous permettent de vous mettre à l’abri du soleil… Pas de bus pour rejoindre la prochaine ville, nous allons à la station des marchroutkas. A peine arrivés, les chauffeurs nous tombent dessus, et derrière eux, 2 touristes nous interpellent. Elles souhaitent aller à MARGILAN comme nous, nous décidons de partager les frais.
https://photos.app.goo.gl/H7PEo3Roinvvddbd2
et le mausolée Modari Khan et 2 kiosques vous permettent de vous mettre à l’abri du soleil… Pas de bus pour rejoindre la prochaine ville, nous allons à la station des marchroutkas. A peine arrivés, les chauffeurs nous tombent dessus, et derrière eux, 2 touristes nous interpellent. Elles souhaitent aller à MARGILAN comme nous, nous décidons de partager les frais.
https://photos.app.goo.gl/H7PEo3Roinvvddbd2
La
halte de MARGILAN était pour visiter la fabrique de soie, rien
d’autres à voir. Sauf que nous avions oublié que ce samedi était la veille de
la fin du ramadan et qu’elle était fermée…Dommage, « car vous pouvez tout
voir, du cocon au tissage, en passant par l’étuvage, la teinture… » et
cela presque sans électricité. Déçu nous partons.
FERGANA l’un des grands bassins musulmans, fut un des lieux de révolte lors du massacre opéré à ANDIJAN en 2005 par KARIMOV. Cette ville arborée n’offre aucun intérêt particulier, c’est pourquoi nous avons passé l’après-midi sur une terrasse ombragée café restaurant. Cette ville étape nous rapprochait du poste frontière du premier en STAN ayant supprimé le besoin d’un visa depuis fin juillet 2012.
https://photos.app.goo.gl/u3YIpL4gmqXQ0lnG3
https://photos.app.goo.gl/V4zBBzUVlcEsyDPZ2
FERGANA – ANDIJAN et DUSTLIK, poste frontière de
l’UZBEKISTAN 19 août 2012 où on vous demande de remplir le même
formulaire qu’à l’entrée. Il s’agit d’un contrôle, principalement pour vérifier
la somme dépensée. Mais aussi, on vous demande tous vos reçus des nuits
d’hôtels. Chaque
hôtel tient un registre et peu vous refuser si vous ne lui montrer pas le reçu
de la nuit précédente… Il ne faut donc perdre ces petits bouts de papier. Certaines
personnes sont restées bloquées à la frontière car ils leur manquaient des « sésames »…
Si vous glisser un billet, on vous laisse passer… Le but est que vous ne
puissiez dormir chez l’habitant et qui alors pourrait vous donner des
informations sur l’état réel du pays, du gouvernement…
Les 3 personnes devant
nous passent rapidement. Le douanier me demande les papiers : passeport,
tickets hôtels, déclaration de valeur. Je lui remets le tout. Il passe mes sacs
à dos dans la machine à rayon X, et m’interpelle. « Votre déclaration de
valeur n’est pas valable, car vous n’avez pas détaillé le prix des objectifs et
boitiers avec leurs années d’achat » !!! Me voilà, en train de refaire
ma déclaration en essayant de me rappeler approximativement les dates. La file
d’attente s’allongeait à vue d’œil, au moins 20 personnes derrière nous…
Survient un gradé qui demande à son sbire « quel est le problème ? »
Il lui explique. L’autre furieux de ses manières, le sermonne vertement, et me
dit : « excusez-moi de ces tracasseries ». J’ai tout
remballé et on est parti.
En
fait, on est resté plus d’1h30 bloqué… Nous entrons maintenant dans le no mans
land de quelques dizaines de mètres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire