mardi 26 juin 2012

Turkménistan 29 juillet au 1er août



Le début des pays en STAN que je vais traverser commence. Le premier étant de loin, le plus ardu, le régime en place est une dictature (les autres aussi mais plus ouverts !!!) …Malgré les 55$ payés pour un visa de transit de 5 jours, on vous réclame encore 10$ avant de passer à l’enregistrement de votre passeport.

TURKMENISTAN
29 Juillet au 1er août 2012





Entre l’enregistrement de notre entrée et notre arrivée sur le territoire, nous avons dû sortir au moins 5 fois nos passeports. Ici pas d’informatique, tous les papiers sont faits à la main en 2 ou 3 exemplaires avec un carbone entre les feuillets… Le monde moderne s’ouvre à nous. Jamais un jour, je ne pensais aller dans ce pays et pourtant j’y suis… La frontière passée, nous prenons un minibus qui nous conduit à un nouveau contrôle du passeport. En fait, nous venons de parcourir les 20kms du « no mans land » qui le sépare de l’IRAN… Après quelques kilomètres, nous apercevons les délires du Président NIAZOV, décédé depuis et remplacé par un être similaire…


ASHGABAT, ville où se côtoient les habitations traditionnelles, les bâtiments de l’ère soviétique et les délires de NIAZOV et de son successeur. Le marbre blanc est de rigueur pour tous bâtiments qui se respectent… Notre arrivée se fait par une avenue bordée d’immeubles tous plus clinquants les uns que les autres. Ce dernier a d’ailleurs fait démolir certaines constructions de son prédécesseur et déposer des statues érigées à son honneur. Si la Société BOUYGUES a participé aux caprices de NIAZOV, aujourd’hui c’est VINCI qui est présente... 
Se faire comprendre ici relève un peu de la gageure, une quantité infinitésimale parle anglais. Un début de galère devant nous. 
La place de l’indépendance a perdu de sa superbe. L’Arche de la Neutralité avec sa statue de NIAZOV a été démolie. Dans tout le quartier où se trouve le palais présidentiel, parlement, ministères… tous ces bâtiments sont recouverts de marbre blanc. 


Le Palais Présidentiel est d’un gigantisme tout en marbre blanc, portails et grilles blancs et or... 4 dômes au-dessus de certains bâtiments sont en or… Le quartier est sous très haute surveillance… des militaires, policiers sont de faction tous les 200m. Vous ne pouvez marcher sur le trottoir le long du palais, les photos sont strictement interdites… comme pour beaucoup d’autres bâtiments et ce sans en connaître la raison. Aussi, nous le jour où nous avons pris cette avenue, nous étions les seuls à pieds (les voitures sont interdites). Nous nous serions crus dans un décor de cinéma tellement tout est grandiose et clinquant. 
La densité des théâtres ferait pâlir tout artiste occidental, par contre il est sûr qu’il ne puisse s’exprimer librement. Les tarifs d’entrée aux musées sont prohibitifs, un minimum de 15$, aussi l’impasse a été faite. Le bazar Tolkuchka a définitivement été rasé pour être déplacé 2,5km plus loin, mais pour le moment il n’y a rien… Dans le centre le mélange des bâtiments soviet et délire fait sourire. La majorité des femmes portent de robes longues et moulantes aux couleurs gaies. ou bien sont vêtues à l’occidentales. Cela nous fait un contraste saisissant avec l’IRAN
Les visages sont un mélange entre Asie, Mongol et Russe, de vraies poupées... Les rues, plutôt avenues aux 2 fois 2 voire 3 voies bordées d’arbres, sont d’une fraîcheur agréable au vu des 40° et plus actuellement. Ici, l’essence vaut 0,50 manat soit environ 0,14 centimes. Les voitures de luxe derniers cris aux vitres sur teintées sont légions, reste malgré tout, quelques Lada au demeurant très propres. Le luxe ici est ostentatoire à chaque carrefour, les feux sont en inox… Face à l’avenue donnant sur le Palais Présidentiel et les ministères, une barrière en or ceint une colonne bleue et or, et ce plein milieu d’un rond-point…
https://photos.app.goo.gl/LxmuxGft1SMvr0HF2

Ayant l’habitude de voyager de nuit, nous prenons les nouveaux trains chinois. Si la ponctualité est de rigueur, la vitesse n’est pas leur point favorable, on se croirait en TURQUIE, 8 h pour à peine 350 kms.


MARY, 2h du matin sur le quai de la gare, pas hôtel, pas de taxi… bref seul au monde. Nous restons à essayer de dormir sur les bancs à l’extérieur. Après un petit déjeuner au buffet de la gare, nous nous mettons en quête d’un hôtel, début d’une longue et pénible galère. Celui que l’on souhaitait était complet, les autres hors budgets. En désespoir de cause, nous entrons dans l’un. 2 tarifs affichés. L’un à 80 manats pour 2 personnes et l’autre 220 manats pour 2 personnes. Malgré la bonne volonté de la personne à l’accueil, elle fut incapable de nous dire pourquoi une telle différence. Nous laissons nos bagages et partons à la découverte de la ville. 
Ici peu de policiers, ce qui nous permets de prendre les photos que nous souhaitons. Des statues à l’effigie de NIAZOV, de LENINE un peu partout. Comme à ASHGABAT, des théâtres et des parcs un peu partout. Des avenues où peuvent se croiser jusqu’à 8 voitures. Des trottoirs ombragés (heureusement il fait environ 42-45°)… Le bazar Zelyony, nous réservent des surprises. Un premier bâtiment quelque russe où pêle-mêle, fringues et parfums (contrefaits), téléphonie et babioles nous laissent sur notre faim. A l’étage, des boutiques de robes de mariées toutes plus affriolantes les unes que les autres et une multitude de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, attendent on ne sait quoi. A priori, un atelier de couture n’ouvrant que plus tard afin de confectionner leur robe.


Une fois ce bâtiment traversé, des échoppes par dizaine, une halle couverte et des centaines de parasols abritant des marchandes de fruits et légumes. La majorité des stands est tenue par des femmes aux sourires éclatants, les hommes les réapprovisionnent à partir de véhicules de l’avant-guerre… La propreté des lieux ne nous faisant pas peur, nous achetons des fruits d’une qualité et d’un goût exceptionnel. Comme on dit souvent : l’habit ne fait pas le moine. Le temps pressant nous finissons par négocier avec un atelier de traduction, installé dans l’hôtel notre transport pour rejoindre notre prochaine étape.

https://photos.app.goo.gl/YejxyLX1vQB2RlbV2

MERV aux portes du désert, mérite que l’on s’y arrête beaucoup plus longtemps que nous n’avons pu le faire. Les remparts principalement en pisés, érodés par le temps, laissent envisager une ville d’une richesse passée. Les mausolées Ibn Zeid, Sultan Sanjar… démontrent de la puissance de cette ancienne cité où des canaux venaient alimenter la population. Des glacières avaient été installées en amont afin de pouvoir conserver les aliments. Hors des remparts les 2 forteresses, grand Kyz Qala et petit Kyz Qala, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. L’érosion, de plus de mille ans, a été la plus forte. Après plus de 2 heures de ligne droite dans le désert balayés par un vent continuel et latéral, il fait environ 40°, nous finissons par atteindre notre but. Nous avons une pensée pour nos divers amis passés quelques jours plutôt par cette même route, mais à vélo.

https://photos.app.goo.gl/N6Xrkm6VsTXBmxl62


TURKMENABAT, ville sans cachet, sans faste, sans policier… où à peine arrivée, une nuée de chauffeurs de taxi veulent nous emmener à ASHGABAT, MARY ou à la frontière. Nous ne voulons uniquement un hôtel pour la nuit, toujours aussi difficile de se faire comprendre. Une fois nos bagages posés dans un bâtiment plus que soviet, nous partons en errance dans la ville. 
La petite église orthodoxe entre canari et carmin, fait un peu incongrue au milieu de nulle part. Ici, rien ne ressemble à ce que nous avons vu jusqu’à présent du pays. La ville est restée à l’image que nous avons de l’ex URSS. Des bâtiments vieillots aux toits plats ou en tôle, des maisons en partie abandonnées…, des avenues très larges où de vieilles guimbardes, de vieux bus et camions y circulent. L’avant-guerre est sous nos yeux. Sous la chaleur, notre seul réconfort est de se mettre à l’abri d’un bar, nous servant une bière bien fraîche. 

https://photos.app.goo.gl/JPrV1e6AuLzyFO4g2
En fait plus on s'éloigne de la capitale, plus la pauvreté se ressent. Villes, bâtiments, routes... et voitures sont dans un état qui laissent rêveur...




Debout de bonne heure, nous prenons un train pour FARAB le poste frontière. Il s’agit pour nous de ne pas rater cette étape, car si nous dépassons la fin de notre visa, les geôles du pays s’ouvrent à nous. La sortie se fait encombre et sans traîner, à peine une heure et nous voici dans un nouveau no man’s land.

https://photos.app.goo.gl/Fk9FuDd2v9PQm9x78
En fait, les turkmènes sont sympa, c’est le gouvernement qui est plus que dur et intransigeant. Nous allons maintenant nous frotter à un pays dont les relations avec l’occident sont plus que faibles. Son principal allié reste la RUSSIE…

La route continue, maintenant on entre en OUZBEKISTAN. 

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