BRÉSIL
18 octobre au 23
novembre 2014
TABATINGA ville brésilienne mitoyenne de LETICIA (COLOMBIE) est sur le fleuve Amazone. Pour rejoindre notre
première étape, le choix entre un « barco » ou une vedette rapide se
fait sans trop de difficulté car l’on veut profiter du paysage. Les nombreux
bateaux naviguant sur le fleuve ont tous les âges… Prendre un récent n’est pas
forcément un gage de confort supplémentaire, mais plus de sécurité, et encore
pas sûr.
https://photos.app.goo.gl/Dh648haAepzibCm92
18 octobre FLEUVE AMAZONE lors de notre
remontée à PUERTO NARINO et PARQUE MARASHA j’avais pu observer la
couleur de l’eau et le courant, sur de petites embarcations, ici c’est presque
la même chose. Vu de plus haut, on se rend compte de la puissance du courant du
fleuve, de
sa largeur et ce malgré les nombreuses îles le jalonnant. Sa couleur
passe du blond au marron pas seulement en fonction du ciel, mais du courant,
parfois on a l’impression d’être sur un lac… Les rives sont rongées par sa
force. Des pans entiers tombent régulièrement entrainant terre et arbres, ce
qui n’est pas sans causer des problèmes aux navires. Seules les pirogues
restent en permanence sur les bords. La pêche est une des principales
ressources des peuples vivant sur ses rives, qui au petit jour viennent vendre
leur butin dans les gros villages ou en accostant sur les navires.
Pour rejoindre la majorité des
villes qui bordent le fleuve ou qui sont dans la forêt, les seuls moyens de
communication sont le bateau ou l’avion. Quelques routes existent mais se sont
plutôt des pistes qui en période de pluie sont impraticables. Le choix est donc
mince.
La descente du fleuve
TABATINGA - MANAUS
Le départ est initialement prévu
à midi, mais le chargement n’étant fini, cela sera 14h. Peu importe, il faut 3
jours complets pour descendre et généralement 6 à 7 jours pour le remonter !!! En
arrivant, les bateaux ressemblent à ceux de la LOUISIANNE des années 1900, mais
sans les roues à aubes !!! Suivant les bateaux, il y a entre 3 et 4 ponts. 2
voire 3 sont réservés aux voyageurs. Il existe quelques cabines qui sont hors
de prix, on dort et on vit donc dans son hamac. Si certains bateaux ont un pont
climatisé pour les hamacs, ce n’est pas monnaie courante. Suivant le nombre des
passagers, on est plus ou moins proche de son voisin. L’intervalle des crochets (cela dépend des
bateaux) permettant d’accrocher son hamac est d’environ 40cm. L’ambiance est
des plus sympas, tout le monde discute avec tout le monde. Un conseil, me vous
mettez par sur le pont où se trouve la musique et le plus proche vers l’avant
pour éviter le bruit incessant du moteur et du vent frais au petit matin.
Le vent s’est mis à souffler en
fin d’après-midi, il est presque impossible de tenir debout sur les ponts et
sur le fleuve se forme une houle… on se croirait en mer !!!
Sur un des ponts, la vie à bord
est rythmée au son de la musique brésilienne qui ne s’arrête que vers 22h. Le
petit déjeuner est servi entre 5h30 et 6h, le déjeuner entre 11h et 11h30 et le
dîner entre 17h et 17h30 !!! On croirait des horaires de repas d’hôpitaux !!!
Le bateau s’arrête un peu partout
pour laisser ou prendre des voyageurs. Ceux qui habitent trop loin de ces
arrêts, arrivent en pirogue motorisée, et montent à bord sans que le bateau
stoppe ou ralentisse !!!
Il est très rare de voir les
rives du fleuve. Les nombreuses îles de toutes tailles vous en empêchent.
A un endroit donnant sur le
fleuve, j’ai pu voir une zone d’exploitation de gaz naturel. Des citernes et un
gazoduc qui va jusqu’à MANAUS à plus
de 300km dans la forêt. Le commandant de bord m’a indiqué que la forêt
amazonienne regorgeait de: gaz, pétrole, or, fer, cuivre… bref un fabuleux
trésor. Tout en m’expliquant que l’exploitation n’était pas des plus faciles
car ils devaient faire attention maintenant à l’environnement, que les
conditions de travail étaient très dures, et ce sans parler des conditions
d’accès aux sites.
Le courant est impressionnant et
pourtant nous ne sommes pas dans la saison des pluies. J’imagine ce que cela
serait. Il faut savoir que jusqu’à MANAUS,
l’amplitude entre les basses eaux et hautes eaux varie entre 14 et 16m soit un
immeuble de 5-6 étages, parfois plus !!! On comprend pourquoi, toutes les
habitations riveraines du fleuve sont sur pilotis.
Juste avant d’arrivée à MANAUS, le fleuve est de 2 couleurs.
Comme une ligne le séparant en deux : brun ocre jaune et noir. En fait
cette dernière couleur vient du Rio Négro. La densité des 2 eaux étant
différente, elle ne se mélange pas…
https://photos.app.goo.gl/YidNRZpIuLkNBckU2

MANAUS, le Porto Flutuante est l’endroit où
nombre de voyageurs arrivent. Il a été conçu flottant pour pouvoir varier avec
le niveau du fleuve. L’arrivée se fait presque en plein centre de la ville qui
au premier abord ne donne pas envie. Ce n’est qu’en se promenant que l’on
aperçoit au milieu d’immeubles plus ou moins bien entretenus des maisons
coloniales. À moins de 500m du port, quelques magnifiques édifices et maisons
coloniales, dans un environnement presque préservé. Le Teatro Amazonas
reconnaissable à sa couleur rose vaut le détour. Les peintures du plafond de la
coupole sont superbes ainsi que la salle d’honneur du 1er étage.
Dans cette dernière certaines peintures émanent des Gobelins. Derrière le Palacete
Justicia de couleur jaune. La Praça Sao Sebastiao fait face à
l’entrée du Teatro. Au centre un monument représentant les 4 continents. Juste
en bordure l’Igreja Sao Sebastiao mérite la visite pour admirer les
peintures derrière l’autel. Autour de la place quelques jolies maisons
coloniales. En revenant sur le fleuve, sur la Praça de Policia, Palecete
Provincial est intéressant à plusieurs titres. Au rez-de-chaussée des
salles sont consacrées à des expositions temporaires. Au premier étage, un
musée archéologique sur l’Amazone (aucun intérêt), un musée

https://photos.app.goo.gl/rXybxNIx4RvpgXsr1
numismatique et un
musée sur l’évolution de la police (peu d’intérêt) excepté quelques vieux
colts. Au bord du fleuve, le Mercado Municipal Adolfo Lisboa; sa
construction métallique fait penser à certaines œuvres de Gustave EIFFEL. Ici
vous trouvez de tout : fruits, légumes, plantes médicinales, souvenirs… En
vous promenant, faites attention où vous marchez. Les trottoirs comme les rues
sont un peu une course d’obstacle.
https://photos.app.goo.gl/KjEV7FFwm3yIQeqa2

MANAUS
– SANTAREM : poursuivant la descente, le
fleuve devient beaucoup calme. Il faut quand même 36h pour rallier notre
destination. On change de fuseau horaire, d’où la surprise en arrivant, car
bien évidement il n’existe aucune indication ou information à ce sujet. Il faut
savoir que dans le pays, certains états appliquent l’horaire d’été et pas
d’autres... Les rives sont moins rongées qu’auparavant. Peu de déchets de
branches, arbres… jalonnent le fleuve.
Ce qui reste surprenant c’est la
vie de ce monstre. On croise : des portes-containers, des gaziers, des
vraquiers, des bateaux poussoirs ayant jusqu’à 3 barges, des camions ou
voitures, des bateaux de voyageurs de toutes tailles dont certains transportent
des véhicules, des bateaux de pêches (moteur ou voiles), des pirogues… Cette
dernière est déclinée en plusieurs formes, mais surtout de toutes les tailles.
Pour transporter de la marchandise, une bonne douzaine de personnes, pour pécher,
ou bien pour un seul adulte ou 2 enfants… Parfois, elles ont plus la forme de
plate et servent de taxis. Rares celles qui sont peintes. Mais une constance,
tous ont une gamelle, une bouteille coupée… pour évacuer l’eau qui y pénètre. A
peine la moitié est motorisée. Ce sont de petits moteurs pourvu d’un log arbre
entrainant une petite hélice. Avec cela, ils peuvent aller presque n’importe
où, et principalement dans de petits canaux ou rios venant se jeter dans le
fleuve.
D’ailleurs le temps de remontée n’est
pas le double comme précédemment.
SANTAREM n’offre aucun intérêt particulier. En fait, faire une
halte ici, c’est pour rejoindre le Floresta
Nacional de Tapajos et Alter do Chao.
FLORESTA NACIONAL de
TAPAJOS
Cette réserve abrite quelques
villages indigènes sur le Rio Tapajos. Trouver l’endroit où
prendre le bus à SANTAREM relève de
chercher une aiguille dans une botte de foin. Chaque personne interrogée
donnant une information différente… JAMARAQUA est le village le
plus intéressant car au bord du rio. Se balader en pirogue et vous pourrez
observer tant la forêt que les multiples animaux qui la peuple. Un plaisir qui
a un coût. Ici comme partout jusqu’à présent, les prix ont presque doublé sur
les 2 dernières années, mais pas les salaires !!! Pour revenir, sachez que le
bus part à 5h du matin…
26 octobre, les élections Présidentielles viennent de se
dérouler. La Présidente Dilma ROUSSEF a été réélue. Ici à contrario de chez
nous, on ne change pas à chaque fois. Comme dans presque la totalité des pays d’Amérique
latine visitée, la corruption est de mise. Beaucoup de brésilien interrogé
durant ce vote : « entre le pire et le moindre, le choix n’est pas
des plus facile !!! »
Lorsque l’on veut faire avancer
un pays, il est préférable de laisser le pouvoir au moins 2 mandats
afin de
voir comment se déroule dans les temps les mesures et réformes que le pays
fait.
https://photos.app.goo.gl/iySRFmi5r70FZiKz1
En FRANCE, un jour bleu, un jour rose, la prochaine
fois ce sera quoi? De toutes les façons, le Président est désavoué dans les
mois qui suivent les élections. Des réformes, il faut en faire. Laissez
« les gueulards » crier, ils s’essouffleront un jour ou l’autre. Qui
plus est, ces individus qui manifestent et bloquent l’économie durant ce temps,
sont ceux qui sont les plus nantis (SNCF, EDF, Syndicat du Livre…). Si le
Président ou un de ses Ministres venait faire une explication, en écrivant sur
un tableau la situation actuelle, vers quoi cette réforme va aller, et dénoncer
comment sont nantis ceux qui manifestent; il est certain que tout le monde comprendrait.
Le lendemain, peu de monde serait dans les rues. Mais au lieu de cela, ils
préfèrent paraphraser, noient le poisson et rien de constructif est réalisé
!!!
ALTER DO CHAO est aussi une destination phare. Coincée entre le Rio Tapajos et le Lago Verde, de nombreuses
personnes viennent s’y prélasser durant le week-end. Au pied du village, un
semblant de plage, par contre en face c’est l’Ilha do Amor.
La plage avec son sable fin est le lieu idéal pour faire du farniente. De
nombreux bars et restaurant ont leurs parasols, tables et chaises dans l’eau…
Vous pouvez y accéder à pied par endroit ou prendre une barque. À son extrémité
sur le bord du rio, un monticule permet d’admirer le coucher de soleil avec
parfois en ligne de mire des dauphins. Tout autour du Lago Verde, de magnifiques plages sans aucun bruit sauf celui de la
nature, ce qui n’est pas pour déplaire.
Si vous souhaitez passer
quelques jours ici, faites vos provisions à SANTAREM, car on ne trouve pas
grand choix ou à des prix pour gringos.
https://photos.app.goo.gl/c93tmqYFZMMN4wt72
Si auparavant, j’ai pu rencontrer nombre d’israéliens
dans les différents pays traversés, ici pas l’ombre. Ces jeunes qui partent en
voyage de 6 mois à 1 an, après leur long service militaire (3 ans et 2 ans pour
les femmes), ne viennent plus au BRÉSIL pour des questions de coût …
Il en est de même pour beaucoup d’autres étrangers.
Ils vont faire les spots incontournables et quittent le pays.
1er novembre :
SANTAREM
– BELEM : loin de l’embouchure avec l’Océan Atlantique, il faut reprendre un bateau. L’avion soit disant
pas cher dans le pays, se révèle être entre moyenne plus de 3 fois plus

cher,
mais pas sur toutes les destinations… Comme lors de notre précédente descente,
voir les rives est quasi mission impossible. Mais ici, le nombre d’îles sur le
fleuve est hallucinant. Pour info, la largeur de l’Amazone atteint 40km de large par endroit !!! Parfois le bateau
passe dans une sorte de canal, où l’on pourrait presque toucher les branches des
arbres. Par contre, les indigènes vivant sur les rives dans cette partie est plus
pauvre que ceux vus en amont. Une des preuves, est le nombre de petites
pirogues venant auprès des navires dans l’espoir que des personnes leur jettent
des sacs en plastique avec des vêtements à l’intérieur. L’autre est la vente de crevettes. De simples
pirogues à rame tenues par des enfants, viennent s’accrocher au bateau par une
tige de fer prise dans les pneus servant de pare-battage. Pour y arriver c’est
un véritable exercice de force et d’équilibre. Une fois accrochée, ils doivent
l’amarrer solidement en la tirant vers le haut, pour que uniquement l’arrière
reste dans l’eau. Sans cela avec les vagues faites par le navire, elles se
rempliraient immédiatement. La vente de belles crevettes est une des seules
ressources

dans cette partie du fleuve. Elles sont cuites et salées (pour une
meilleure conservation), un sachet de 500g est vendu 5 reais. Une fois le tour
du bateau fait, ils attendent d’en croiser un autre pour partir dans l’autre
sens !!! Le plus dangereux est au moment de leur décrochage. Car ils doivent
s’éloigner vite et latéralement du bateau pour ne pas être pris dans les vagues
qu’il provoque. Du vrai sport.
Parfois, le bateau passe entre
des îles qui sont si proches que l’on pourrait presque toucher les branches des
arbres se trouvant de chaque côté !!!
L’arrivée dans cette ville fait
penser de loin à Panama City avec ces grandes tours plus ou moins modernes.

Eh oui, il existe des dauphins
gris et roses dans le fleuve. Mais à contrario des autres endroits où l’on
trouve cet animal, ici il n’est pas joueur. Il ne vient pas jouer devant ou sur
le côté les bateaux en sautant et riant. Ils restent loin, et les prendre en
photos relève du rêve…
BELEM en sortant d’un ancien hangar rénové en gare
maritime, laisse quelques amertumes. Quand on évoque ce nom, on pense au
magnifique 3 mâts et à la ville coloniale. Avec un passé de près de 400 ans, la
ville a laissé et continue de ne protéger presque rien de son histoire. Errer
dans les rues à la recherche de bâtiments coloniaux, reste utopique. En plein
centre, hormis le Teatro da Paz et 2 petits bâtiments à côté, les autres sont
noyés et perdus au milieu d’immondes immeubles. Dans la grande majorité des
cas, la végétation a repris ses droits soit à l’intérieur soit sur les façades…
Loin du centre à pied, une visite s’impose au Museu Emilio Goeldi avec
son parc botanique et son petit zoo. A l’intérieur du musée est retracée la vie
de peuples indigènes découverts en
Amazonie, remarquable tant par les photos, vidéos et objets. Le parc et ses
animaux est lieu de promenade en famille. La Basilica Santuario Nuestra
Senohra de Nazare est un haut de pèlerinage. Elle était fermée lors de
notre passage. En remontant le fleuve, le long des quais, des hangars
abandonnés et tout à coup, Estacao das Docas. Cet ancien hangar
a été aménagé en bars et restaurants chers avec quelques magasins de souvenirs
chers aussi. Sur le quai de vieilles grues avec quelques parterres viennent
agrémenter le tout. Continuant la remontée, le mercado Ver-o-peso est
digne d’intérêt. Ici on trouve de tout : bars de jus

de fruits,
restaurants, fruits, légumes, poissons, plantes médicinales, souvenirs… Entre
ce marché et le fleuve, des bars où le prix des consommations sont plus de 2
fois inférieur à ceux vus 2 minutes auparavant, et en plus ici il y a
l’ambiance !!! En fin de rénovation, le vieux marché couvert tout bleu
avec ses 4 tours semble incongru. Juste en face, dans une petite cour, le
nouveau marché rénové des bouchers est superbe. A côté le petit port de pêche
où viennent accoster toutes sortes de bateaux, et où les marins dorment en
attendant la fin du marché, pour savoir combien ils ont gagné de leurs pêches.
Odeur et saleté nauséabonde à marée basse… De l’autre côté, de vieux immeubles
coloniaux à voir de loin. Ce coin est un repaire de dealers, voleurs… Face au
port, une horloge type Big Ben miniature. Derrière en traversant la
grande place ombragée, le Palacio Laura Sodré et le Palacio Antonio
Lemos – Museu Arte de Belem. Ce dernier se visite en chausson prêté
afin de ne pas abimer

le magnifique parquet. Les différentes pièces présentent
le mobilier et objets d’époque coloniale d’influence portugaise, anglaise et
française. Superbe collection. Retraversant la place, une autre place où trône
la Catedral
da Sé que vous apercevez au loin lors de l’arrivée en bateau. Sa
blanche façade n’offre rien de particulier. Le sol en marbre de Carrare, ses
colonnes, ses statues et sa Vierge en font une visite mémorable. Autour de la
place, le Museu de Arte Sacra, possède une splendide collection tant
d’objets que statues religieuses. Il donne accès à l’Igreja Sao Francisco
avec des autels en bois sculptés remarquables. Le Forte de Presépio est un
fort Vauban miniature. Outre la vue qu’il a sur le fleuve, l’unique salle
renferme des trésors trouvés à BELEM
et dans la forêt amazonienne. La Casa des Onze Janelas est un
bâtiment cubique qui fait des expositions temporaires et donne sur le fleuve.
Pour couronner le tout, la ville
est d’une saleté repoussante, des trottoirs défoncer (attention aux chevilles
fragiles), envahis de vendeurs à la sauvette, de magasins avec des hauts
parleurs gueulant ventant leurs produits et toutes sortes de contrefaçons, des
chaussées dans le même état… Beaucoup de climatiseur aux fenêtres dont le tuyau
d’eau pend dans le vide, petite douchette assurée… Bref une ville qui n’offre
pas beaucoup d’intérêt. Pour couronner le tout la ville fait partie des plus
dangereuses du BRÉSIL. Tabassage en règle dans les écoles, voire plus. Les
professeurs ne voulant pas intervenir ni appeler la police !!! Aux nouvelles
télévisées et en première page des journaux, tous les jours on voit des crimes,
des assassinats, rapts… mais très peu d’arrestations !!! Des locaux rencontrés nous ont clairement
avoués, que le Gouverneur local ne fait pas grand-chose pour que cela change.
https://photos.app.goo.gl/qaNDDTulqQwfueWp1
Il faut sortir de cette ville
sale et ayant peu d’intérêt. Une traversée d’un peu plus de 3h (tout cela
dépend du courant et des marées) vous emmène sur une énorme île.
ILHA DO MARAJO –
SOURE ici on est loin
de tout, bruit et insécurité. Se balader le long des plages du lever au coucher
du soleil est un plaisir inoubliable. Voir les pêcheurs récupérer les poissons
pris dans les nasses lors du retrait de la marée ou les voir rentrer au port
pour vendre leurs poissons est aussi un plaisir. La quiétude du lieu est
magique. Une fois ici, on se sent loin de l’agitation citadine, on perd toute
notion du temps. Un endroit parfait pour faire un break de quelques jours voir
plus. On n’a pas envie de repartir. Mais comme toute bonne chose, que l’on
apprécie, il faut savoir y mettre une fin, afin de pouvoir y revenir un jour.

Je sais par avance que le réseau
routier brésilien n’est pas à la hauteur de la taille de ce pays. Mais, quand
j’interroge la personne derrière son comptoir pour savoir combien va durer mon
prochain transfert, je suis plus que surpris. Il me dit 12 à 13h, et cela pour
parcourir 490 kms, soit moins de 40 km/h !!! Très vite je comprends les
raisons. La route est bosselée, trouée… mais surtout pleines de ralentisseurs,
ici appelés « casse ressorts ». Et oui, pour les franchir, vous êtes
obligés de ne pas dépasser les 10-15 km/h. Il y en a partout : en ville,
dans les villages et mêmes en pleine campagne. Certains brésiliens en mettent
devant chez eux pour leur propre sécurité !!! Comme le temps m’est compté,
décision est prise de prendre un bus de nuit. Et pourtant, les attaques pour
détrousser les passagers sont légions et connues sur cette liaison. Les
compagnies ne s’en offusquent pas et ne demandent pas la venue à bord d’un
policier le temps du trajet… Bref, une arrivée sans encombre au petit jour.
https://photos.app.goo.gl/bpo4SFqQdtI7lzP12
Constat après 3 semaines dans ce pays. On pourrait croire que malgré sa
croissance économique et son aura international, ce pays ressemblerait à ce
qu’il représente. Loin sans faut. C’est un miroir aux alouettes qui nous est
présenté. RIO de JANERIO, les chutes d’IGUAZU, SALVADOR et quelques plages,
font très bien sur les cartes postales, bien sûr avec las favelas… Là s’arrête
presque le pays.
En 2009, j’étais dans ce pays. Diverses
évolutions ont eu lieu depuis, pas toutes grandissant le pays.
La population : à l’époque, les yeux de tous étaient des girouettes. Entre jolies
filles et jolis garçons, on ne savait où les poser. Quelle désolation
maintenant. L’obésité (principalement chez les femmes) est presque partout. Oui
presque, car seul les noirs en sont les moins atteints. Chez les jeunes, cela
va encore, mais passez 18-20 ans, le règne du surpoids est actif. Les campagnes
de prévention pour diminuer cet état, reste lettre morte et sans effet sur la
population.
La pauvreté : la mendicité, les personnes vivant et dormant dans les rues,
bref toute la misère, c’est surtout cela le BRÉSIL. Les échoppes
« loteria », il y en a partout, c’est notre Française des Jeux. Mais
ici, les gens font la queue dans la rue en permanence tant pour jouer que pour
récupérer leurs gains afin de pouvoir se nourrir.
La propreté : la saleté des rues, des villes, des campagnes, des rivières… me font
penser au HONDURAS, pays plus que 3 fois moins riche !!! La richesse est loin
de faire l’éducation… Ne parlons pas des odeurs dégagées.
La bouffe : comme dans tous les pays latino-américain, dans la rue vous pouvez
boire et manger presque à n’importe quelle heure. Mais c’est la 1ère
fois, que je vois des restaurants en self-service facturant au poids les
aliments mis dans l’assiette. Plus on mange, plus on paye… Allez-y et regardez
qui en met le plus dans son assiette…
L’habillement : les magasins de vêtements sont partout, mais aussi des magasins de
vente de tissus aux mètres. La taille mannequin est un leurre ici, il faut donc
confectionner à sa taille… Pour les chaussures, pas de soucis car la majorité
des gens portent des tongs. Mais que de marques, de couleurs, de dessins…
certains ayant même un léger talon !!! Il n’est pas rare de voir des magasins
présentant plus de 200 modèles…
La sécurité : quand on pense insécurité, immédiatement (hors pays en guerre) on cite
le MEXIQUE. Certes oui, mais loin derrière le l’HONDURAS, Le SALVADOR, le
VENEZUELA et le BRÉSIL. La criminalité est hausse permanente sur les 5
dernières années (rapport UNODC) et devance largement le MEXIQUE !!! Sur les 50
villes les moins sûres du monde, le BRÉSIL en classe 14, soit plus de 34% des
homicides mondiaux !!! Tous les jours en 1ère pages des journaux,
des informations régionales ou nationales, on vous montre les assassinats de la
veille… SAO LUIS, ville soi-disant tranquille a plus de 100 homicides par mois,
cela laisse rêveur. Dans les collèges et lycées, en plein cours il n’est pas
rare de voir des rixes enregistrées sur des téléphones. Le professeur suit son
cours comme si rien ne se déroulait !!! La ville la plus dangereuse du pays est
RECIFE.

Il y a moins d’une semaine à RIO DE
JANERIO, des gamins de 13-15 ans ont bloqué les 2 extrémités d’une rue et ont
dévalisé violement tous les passants. C’est aussi cela le BRÉSIL.
Les différentes polices :
municipal, civil, federal et militar sont soi-disant un peu partout, mais comme
chez nous, pas au bon endroit au bon moment… voir en complément Le Monde du 28
mai 2014
L’économie : durant des années, ce pays a fait un protectionnisme outrancier, afin
de favoriser son développement économique. Aujourd’hui, 3 conglomérats règnent
sur la majorité de l’économie du pays. Ce qui n’est pas sans poser des
problèmes cruciaux sur les prix de biens de consommation courante.
Ces derniers points ont favorisé
l’accroissement de la corruption. Celle-ci se trouve à tous les niveaux
politiques et économiques. C’est devenu pour tous « un sport national, au
même titre que le football » !!! Des affaires éclatent au grand jour, mais
sous de longs bras, elles étouffent avant que l’œuf n’éclose. Comme
chez nous … A contrario, les informations sont moins censurées que chez nous, un
journaliste français me l’a confirmé. Lui qui travaille dorénavant dans ce
pays. Avant toute interview d’un homme politique français, l’ensemble des
questions lui était soumise, il faisait son choix, et l’interview pouvait avoir
lieu. Pour les journaux télévisés, la direction de l’information pouvait
supprimer un sujet et/ou couper des commentaires !!! Vive la Démocratie. Il est
grand temps que l’on supprime les 3 mots aux frontons des municipalités :
« Liberté, Égalité, Fraternité » Ces mots ne sont plus dignes de
notre pays. Ils ne représentent par la réalité vécue au quotidien par la
population.
Sous le Gouvernement de Monsieur LULA,
l’ensemble des prix sont restés relativement stables. Sous son égérie qui vient
d’être réélue, Madame DILMA Rousseff, presque tous les prix flambent en
permanence. L’électricité a pris 30% en 3 ans, l’essence presque autant à 2,50
reais (1 dollar) le litre pour un producteur, le transport en commun
intervilles est d’environ 11 reais de l’heure (soit plus de 4 dollars1/h) plus
de 3 fois1/2 plus cher qu’au PÉROU avec un PIB/habitant 11% supérieur !!! Nombre
de brésilien se plaigne de cet état de fait. Ils lèvent les bras au ciel,
crient au scandale contre le Gouvernement, Petrobras… mais rien de change. La
corruption est plus forte qu’eux !!! Des manifestations ont lieu actuellement,
suite à la réélection, tous les jours aux quatre coins du pays. Outre la
demande d’un salaire minimum de 1 400 reais (soit environ 453 euros), ils
veulent que bon nombre de prix des biens de consommation courante baissent.
Ceci ne fait qu’aggraver la fracture
sociale déjà importante ici. Les QHS ici ne sont pas les prisons, mais des
lotissements. Poste de surveillance à l’entrée avec gardes armés, la réception
des visiteurs ne se fait que si l’habitant vient le chercher… Mais dans
certains cas, ce sont des villages avec magasins, cliniques, police… Tout le
monde vit en vase clos !!!
L’église : le catholicisme est très présent. Mais dans bon nombre de petites
villes ou villages, l’église elle : est adventiste, évangéliste, baptiste,
Assemblée de Dieu…
La mixité : tout le monde en parle, de nos brésilien(ne)s du Bois de Boulogne.
Sachez qu’ici, on en voit, mais pas tant que cela. Par contre le nombre de
couple gay et lesbiennes s’affichant comme tel sont légion et quel que soit la
taille de la ville. La population ne s’en offusque pas. Si dans nos contrées
européennes la mixité de la couleur de peau n’est pas courante, ici c’est usuel.
Blanc, métis et noir vivent en cohabitation et se marient sans que l’on puisse
remarquer quelques soucis. Peut-être qu’ils existent, mais ils sont moins
flagrant que chez nous. C’est une autre facette de ce pays.
La langue : comprendre le portugais est des plus ardus. Ils parlent vite et avec un
léger accent germanique, oui. Lorsque vous demandez de répéter en parlant moins
vite, c’est presque mission impossible… Rare sont ceux qui font des efforts
pour vous comprendre. J’ai l’impression de voir des étrangers en FRANCE et qui
essaient de se faire entendre!!! Ceux parlant espagnol ou anglais sont rarissimes,
voyager dans ce pays est loin d’être aisé. En CHINE, cela m’était plus facile
!!!

SAO LUIS
en retrait de l’Océan
Atlantique, mais les marées sont aussi bien marquées que chez nous. La ville aux Azulejos fait partie des
villes reconnues par l’UNESCO.
Trouver les maisons ou immeubles avec ses fameuses faïences n’est pas aisé. Le
centre historique possède quelques jolies demeures coloniales aux tons pastels,
mais presque toujours cernées par de laides habitations ou bien dans un état
d’abandon total. Les commerces sont des bars, hôtels, restaurants ou des
échoppes de souvenirs… Durant le week-end, chaque bar propose son orchestre, où
le reggae règne en maître. Où est passé
et passe l’argent de la conservation du Patrimoine. Quelques brésiliens l’avouent
sans coup frémir : « dans les poches des politiques »… Sur le papier
comme on dit, la ville serait superbe, mais c’est sans compter sur la saleté,
l’insécurité, les odeurs nauséabondes… Attention, si les plans indiquent des
noms de rues, pour les trouver, c’est du sport. Dominant l’entrée de la vieille
sur la mer, le Palacio dos Leos est un immense bâtiment blanc dont l’entrée
est encadrée par 2 petits lions en bronze. Juste à côté, le Palacio
de La Ravardière en mémoire du français Daniel de la Touche qui créa
cette ville. Au fond de l’esplanade, l’imposante Catedral da Sé toute
jaune et blanche. A l’intérieur, belle fresque au plafond et bel autel baroque.
Descendant au niveau de la mer, la Casa Do Nhôzinho présente les
différents types de bateaux de pêche locaux, leurs nasses et une salle
consacrée à l’artisanat locaux. Les autres casas autour sont restées portes
closes durant le séjour… Une visite s’impose toutefois ici, c’est le Museu
Historico e Artistico do Estado de Maranhào. Dans cette magnifique
demeure coloniale, sont exposés mobilier, objets, ustensiles d’une riche
famille locale du 19ème
siècle. Aux provenances diverses d’Europe et locales. Elle n’est pas
sans me rappeler un peu le Palacio
Antonio Lemos de BELEM. A un moment j’ai rencontré un photographe à qui
j’ai exposé mes problèmes (voir 
anecdotes équipage). Sa réponse m’a
complétement déroutée : « Sao Luis es el fundo del mundo… » Dans
une ville de plus d’un million d’habitants, il n’existe qu’un seul magasin de
photos. Je suis allé voir de quoi il en retournait. Pas grand choix, et en plus
hors de prix. Le même boitier avec le même objectif, ici 1 450 euros en
France hors discounter 950 euros …
De l’autre côté de l’embouchure de la ville, une île
resté presque dans « son jus ». Pour y accéder, allez à la Cais da Praia Grande (face à la Casa do
Maramhao). Les bateaux partant et revenant en fonction des heures de
marées. La traversée (environ 1h30) se fait sur un voilier catamaran. Sujet au
mal de mer s’abstenir. Dès que vous avez quitté la baie, la mer se forme avec
des vagues arrivant de tous bords. Lors du passage, il y avait des creux de
près de 5 mètres. La sécurité à bord n’est pas la priorité. S’ils ont les
gilets de sauvetage, le port n’est pas obligatoire, mais vu la mer, il est
conseillé de le porter…
https://photos.app.goo.gl/IJtwMQWTJwCCfz7D3
ALCANTARA est une petite ville presque endormie. De petites
maisons basses aux couleurs pastelles
bordent les rues pavées. Dans la partie
la plus ancienne, tous les câbles sont enterrés. 2 ruines correspondantes à
deux églises semblent montrer la taille de la ville de l’époque. Le seul musée,
qui aux dires de la population est une splendeur, était fermé durant notre
passage. Un peu partout de nouvelles habitations se sont construites, mais avec
la même désolation : câbles avec branchements pirates, ordures et déchets
jalonnent les rues de terre ou pavées. C’est aussi ici, que le BRÉSIL a
installé sa base de lancement de satellites, leur Kourou. Pour ceux désirant
prendre quelques jours de repos, il existe quelques pousadas.
https://photos.app.goo.gl/afwpjpAujspL0XnR2
Ici, les temps de déplacement sont longs pour ne pas
dire plus. La qualité des transports et du réseau routier n’est pas à la
hauteur du pays vu sa taille. Entre les omnibus, les bus et l’avion, il reste
la location d’une voiture aux prix gringos. Le train ne transportant que des
marchandises… On circule, à une vitesse moyenne de 40 km/h !!!
BARREIRINHAS est une ville touristique car au bord du Parque
Nacional dos Lençois Maranhenses. Cet immense
parc au bord de l’Atlantique n’est que dunes. Durant la saison des pluies,
mi-juin à fin octobre, se forme une multitude de lacs aux pieds de ces monticules
de sable. Pour nous, il ne reste que quelques minuscules étendues d’eau. Si
vous voulez bénéficier d’une vue éblouissante, la seule solution est le survol
par avion, onéreux mais extraordinaire, aucun intérêt actuellement. De
nombreuses agences existent afin de vous amener dans ce parc un peu mythique.
Si l’eau manque, quelques endroits subsistent où l’on peut se baigner. Attention
à ne pas vous aventurer seul. Comme dans le désert, il n’y a pas de repère… Le
vent soufflant en permanence, vos traces de pas sont vite effacées.

https://photos.app.goo.gl/9Ixt9znvcxJiRORV2
https://photos.app.goo.gl/BwyXWygr3Jns5Zmp2
De cette ville, trois endroits
méritent aussi le détour qui se font à partir du Rio Preguiças.
VASSOURAS petit hameau sur le bord de la rivière et les dunes
protègent les quelques habitants du vent permanent de l’océan Atlantique
https://photos.app.goo.gl/8iaTgjB1JZqS8J413
MANDACARU qui du haut du phare vous avez une vue panoramique
tant sur le Parque Lençois que sur la
rivière avec les quelques hameaux des pêcheurs.
https://photos.app.goo.gl/W28WjaU3Pl1imFpw2
CABURÉ hameau composé de quelques cases de pêcheurs en
partie abandonnées, on y accède par bateau depuis BARREIRINHAS. Sur place, il n’y a rien excepté 2-3 restaurants
pousadas pour gringos. Mais la vue est incroyable. Le village au bord du rio est
protégé à l’arrière par des dunes donnant sur l’Océan Atlantique. Le vent
souffle en permanence. Il est presque impossible voir dangereux de se baigner.
Rester au sommet durant une petite heure et vous revenez abasourdi. Mais vous
en aurez pris plein la vue.
https://photos.app.goo.gl/GqSNZ3SVK8r3k7Jj1
ATINS est un village plus reposant. On peut y aller depuis CABURÉ en bateau ou depuis la ville par
des 4x4 qui font le trajet tôt le matin. De nombreuses pousadas y ont élu
domicile. Les dunes du parc se trouvent à quelques heures de marche. Le vent souffle
aussi ici très fort. Pour les amoureux de la mer, il existe des loueurs et
écoles de kite-surf. Se baigner est facile. La mer se retirant très loin, des
bancs de sable formant des barrages créent d’immenses piscines. Lieu de
villégiature par excellence, beaucoup de brésiliens y viennent durant le
week-end, période à éviter… Les rues ne sont que sable fin, parfois jonchées de
feuilles de palme ou de cocos afin que les 4x4 ou quad puissent gravir les
pentes. Quelques magasins vendent des produits de base, mais chers dus au
transport. Faites vos courses avant de venir ici. On est un peu au bout du monde
ici. La notion de temps n’est que futilité. Un lieu
où l’on a envie de poser
ses valises sans vouloir repartir …
Pour continuer notre descente sur la face Atlantique,
il n’existe 2 solutions. La 1ère revenir en arrière sur SAO LUIS (soit 250km) et prendre un bus
direct. La 2ème consiste à partir de BARREIRINHAS, mais là cela se corse. Il faut plus d’une journée en
changeant un minimum de 3 fois de modes de transport et ce pour faire à peine
1/3 du trajet. Donc retour arrière…
https://photos.app.goo.gl/kcsRJLODDkP1yV7n2

RECIFE ville de près de 4 millions d’habitants sur la mer.
Le centre historique est « aussi propre » que les autres villes, mais
le patrimoine historique est mieux mis en valeur. Tout se fait à pied sans
souci, et si la ville fait partie des villes dangereuses, on ne le ressent concrètement
pas à contrario de BELEM et de MANAUS.
Toutes les églises sont baroques. Si les façades se ressemblent, les intérieurs
sont très différents les uns des autres. Les Igrejas do Divino Espirito Santo,
N.S. Rosario dos Pretos, do Livramento … mérite un
coup d’œil à l’intérieur. Mitoyen de la Basilica N.S. da Penha
(reconnaissable de loin grâce à sa couleur rose) le Mercado Sao José propose
de tout : nourriture, bars, restaurants, souvenirs… À l’extrémité nord de
cette île, la Praça da Republica. Autour de ce parc bien entretenu, de jolis
bâtiments du 19ème le Teatro, le Palacio Justicia, le Palacio
Gouvernadore… Traversez le rio et vous êtes dans RECIFE Antigo. Ici les
bâtiments de l’époque coloniale sont mieux mis en valeur. Le Paço
Alfandega ancien poste de douane a été reconverti en centre commercial.
Allant vers le nord, la Praça Rio Branco est sur la mer. De
beaux bâtiments la cerne, dont Caixa Cultura. Actuellement une
magnifique exposition MIRO est présentée. Le long de la mer, un bâtiment abrite
un centre artisanal. Vous y trouvez toutes sortes de souvenirs réalisés
localement et à des prix des plus corrects. 2 rues derrière, rua
Bom Jesus est bordée de superbes immeubles bien entretenus. Au milieu
la synagogue a été reconvertie en centre culturel. Si vous y êtes le dimanche,
des vendeurs installent leurs stands et vendent toutes sortes de produits. Les
bars sont un bon lieu de repos à l’abri des arbres. Au bout la Praça
do Arsenal ombragée a à un de ses angles Paço do Frevo. Ce musée
mentionne toutes les dates importantes du

pays et quelques mondiales. A l’étage
l’histoire de la danse forro et au dernier niveau outre la vue, des
démonstrations de cette dans ont lieu régulièrement durant la journée.
https://photos.app.goo.gl/NYMuIW5ZCegUyhe03
PORTO DE GALINHAS petite station balnéaire au sud de RECIFE, mérite le détour.
Outre
que l’emblème de la ville soit le poulet (galinhas), ce lieu de villégiature
est d’une quiétude superbe, sauf le week-end… La mer est un véritable aquarium,
pas besoin de bouteilles, avec de superbes coraux. Les plages s’étendent sur
des kilomètres et y trouver des lieux de repos loin du tumulte central est des
plus aisés.
https://photos.app.goo.gl/EhegVsc9POIxHNt53
Mitoyenne, la ville d’OLINDA fourmille
de belles demeures, musées et églises d’époque coloniale en grande partie
restaurées, le tout sur l’Océan
Atlantique aux couleurs des eaux des Caraïbes
!!! Tout ce qu’il y a à voir se trouve sur la colline au sommet de laquelle se
trouve l’Igreja da Sé. Ce point de vue domine la ville et non loin
vous apercevez une partie de l’étendue de RECIFE.
Les nombreuses églises qui jalonnent la colline n’ont pas de réelles heures
d’ouverture. Au petit bonheur la chance. La Casa do Turista ne peut vous en
dire plus à ce sujet. Les couleurs pastelles des façades apportent une douceur
de vivre. On a l’impression par moment que le temps ici s’est arrêté il y a des
dizaines de lustres. Le Museu do Mamulengo est un trésor.
Plus d’un milliers de personnages et animaux des théâtres de marionnettes
ambulants. Une tradition qui tend à disparaître. Venir ici sans

passer l’Igreja
e Convento Sao Francisco c’est comme si vous n’étiez pas venu. L’entrée
entre son plafond peint et ses murs recouverts d’azulejos vous poussent à faire
la visite. Tout au long des lieux visités, vos yeux ne s’étourdissent. Que ce
soit la sacristie, l’église, les couloirs, les plafonds… Une visite tellement
riche, qu’il est préférable de la faire en fin de journée afin d’apprécier ce
que vous avez vu auparavant.
https://photos.app.goo.gl/sTEue7VDQ80AkXk93
Descendant le long de la mer, il faut plus de 15h pour
parcourir un peu plus de 800kms. Tout le monde en parle tant en bien qu’en mal.
https://photos.app.goo.gl/NzXHb4KLlwqlHlP42
SALVADOR de BAHIA est encore plus contrastée que l’on ne pourrait
l’imaginer. Des quartiers riches entourés de « favelas » et de
moyenne classe, entre saleté et propreté, entre piétons, bus brinquebalants et
voitures aux vitres teintées noires… que de contrastes. Mais cela ne s’arrête
pas ici. Le centre historique ou Pelourinho situé dans Cidade
Alta est encore pire. Les quelques rues manucurées où se côtoient
musées, églises, hôtels-pousadas et commerces en tous genres, est le
« ghetto des touristes ». Sortir d’une rue et vous êtes dans un autre
monde. Par deux fois, des commerçants, nous voyant prendre une autre rue, nous ont
que vivement conseillé de ne pas y aller… Des immeubles délabrés

abritent la
majeure partie de la population locale. Prendre l’ascenseur pour descendre dans
Cidade
Baixa est encore autre chose. Aller dans le quartier Barra est aussi
surprenant. Entre ses 2 forts, son phare et surtout la
plage de Praia Porto da Barra qui est un lieu de loisir de la population
locale. Ici sorti du ghetto, c’est prendre des risques tant pour les objets que
vous pouvez avoir que pour vous. Si le quartier regorge de policiers, ils sont
plus là en apparat qu’autre chose, paroles et dires des locaux et commerçants
!!! Rien n’arrête entre autres les accrocs de crack pour avoir leur dose
quotidienne.
Errer dans les rues de Pelourinho est agréable.
Vos yeux ne savent pas où se poser. Tout est propre presque immaculée :
rues, places, immeubles, églises etc… Qui plus est, l’omniprésence policière
fait que l’on se sent en sécurité !!! S’il existe une forte présence policière,
ne vous fiez pas de trop, elle est plus que laxiste… Une visite à ne pas
manquer est l’Igreja e Convento Sao Francisco. Les murs du cloître sont
tapissés d’anciennes azulejos correspondant à des phrases sur les vices, les
vertus, l’argent, l’amitié… La sacristie est remarquable avec son plafond à
caissons et son meuble servant à entreposer les différentes tenues
ecclésiastiques. Quant à l’église elle est exceptionnelle. Tous les murs sont
recouverts soit d’autels en bois dorés soit de plâtre sculpté et peint. Elle
n’est pas sans rappeler son homonyme d’OLINDA,
sauf pour l’église. Ce côté baroque me fait plus penser aux églises mexicaines,
péruviennes ou boliviennes d’influence espagnole que portugaise. Sur la Terreiro
de Jesus outre les églises, le Museu Afro-Brasileiro mérite
le détour. Il

retrace l’histoire entre l’Afrique et la ville par des photos,
objets... D’ailleurs on croise plus des noirs que des blancs ici. Sur cette
place, il y a tout le temps des musiciens et danseurs qui jouent la Capoeira.
Les prendre en photos c’est accepter de les payer… descendant vers le nord,
vous ne pouvez manquer le Largo de Pelourinho. Cette place
triangulaire en pente raide est la carte postale typique de SALVADOR. Elle abrite le Museu
da Cidade. C’est ici que les personnes se donnent rendez-vous, mais
aussi les femmes en costume traditionnel posant contre monnaie sonnante et
trébuchante. Remontant en face la rue abrite bars et ateliers d’artistes. Au
milieu, l’escalier qui mène à l’église sert d’estrade le mardi soir aux
spectateurs venus écouter des groupes de percussionnistes. Continuant la montée
le Largo
de Carmo, l’Igreja
da Ordem Terceira do Carmo. L’intérieur révèle des statues magnifiques et un Christ grandeur nature
dont le sang n’est que rubis. Peut-être aurez-vous la chance d’assister à une
messe à dominante de population noire. Entre chants Gospel, applaudissements et
au moment de

la communion des personnes arrivent de l’extérieur
apportant : eau, vin, pain, fruits… Une très grande liesse qui vous prend
aux tripes. Être le mardi ici a quelques choses de magique. Toutes les écoles
de percussions se retrouvent dans les rues pour jouer certains n’ayant que 3-4
ans. Tous les samedis soir en lieu et place du Museu de Arte
Moderna des concerts de jazz, où certains amateurs viennent montrer
leurs talents. Vous pourrez voir, sans pour cela jouer les voyeurs, de l’une
des plus fabuleuses favelas. A flanc de colline elle descend jusqu’à la mer,
presque tous ont eu vue idyllique sur la Baia de Todos os Santos. Lors du
concert des brésiliens m’ont dit, ici il n’y a jamais d’histoires
et de
problèmes. Les gens sont trop heureux d’être là.
Le Mercado Modelo sur le bord de la baie, au pied du centro
historico est accessible par l’ascenseur de la Praça Principal. Ce
bâtiment abrite que des marchands de souvenirs meilleurs marchés que ceux de Pelourinho.
A l’arrière des bars où se retrouvent une partie de la population locale. Juste
de l’autre côté de la route un magnifique édifice recouvert d’azulejos tombe en
ruine, ce n’est pas le seul dans le quartier. Au côté opposé, la capitainerie
du port où du quai vous pourrez voir
les pêcheurs revenir avec leur butin dans
de simples barques.
Il est venu le temps de quitter le pays, d’autres
aventures en d’autres lieux m’attendent…
Pour se rendre à l’aéroport suivant les jours, le bus
local met entre 1h et 3h… De toutes les façons la ville étant construites sur
de multiples collines et bord de la mer, il n’existe pas de voie rapide, d’où
des embouteillages réguliers. En taxi cela coûte en moyenne 90 reais pour 2,80
reais.
Maintenant je vais vous dresser un état des lieux de
ce pays. Il n’est pas fait sous l’état de la colère, mais c’est un constat.
Celui-ci a été fait conjointement avec une journaliste coréenne, un belge, des
brésiliens et une française que j’ai vus et revus à divers moments de mon
séjour. Vu pour la 1ère fois à BELEM, revu à SAO LUIS et à SALVADOR.
Il est important que ce message soit diffusé le plus largement possible.
https://photos.app.goo.gl/gYD8UiCrgLaGkJz43
Nous sommes tous unanimes de constater
que le pays ne ressemble pas aux images d’Épinal publiées tant dans les
reportages que dans les brochures touristiques.
Si le pays est classé 7ème en
puissance économique, la montée de ces dernières années ne s’est pas faite sans
faire des dégâts. D’autres sont à venir, en 2013, il était en récession. L’éducation
est loin d’être au rendez-vous. Ce pays est sale comme un pays pauvre. L’écart
entre les pauvres et les riches est devenu un gouffre. La ville de SAO PAOLO
est la 1ère ville au monde a disposer d’une tour de contrôle réservée
uniquement aux hélicoptères… Toute la journée un vrombissement permanent vient
troubler le silence du ciel.
Toutes les villes ont des QHS (Quartier
Haute Sécurité). Il s’agit d’une zone fermée avec caméras de surveillance dans
tous les coins, poste avec garde armée à l’entrée. Pour y rentrer, on doit
montrer patte blanche : code, carte magnétique… mais de plus en plus
empreinte digitale !!! A l’intérieur, des maisons cossues loin de tous regards
indiscrets; mais dans certains, vous avez toutes sortes de magasins de
proximité, médecins, clinique… Une petite ville dans la ville, une sorte de vie
en autarcie.
Les
multiples polices (militar, federal, civil et municipal) sont d’une
inefficacité affligeante. Elle est corrompue à tous les niveaux. Elle est en
relation avec les dealers, qui leurs indiquent à qui ils viennent de vendre de
la drogue. La police arrête la personne, et pour remercier le dealer soit elle en
garde une partie soit la lui rend contre monnaie sonnante et trébuchante !!! Il
en est de même avec de nombreux voleurs !!! A SALVADOR, alors que j’allais
prendre une petite rue juste à côté de la Prefeitura, un commerçant m’a
dit : rue dangereuse. Lorsque je lui ai montré les policiers en faction
juste de l’autre côté de la rue, il m’a répondu : cela ne change rien,
elle ne fait rien !!! La corruption est ici au même niveau que le football,
« un sport national ». Dans cette ville de plus 3 millions
d’habitants, il existe de multiples ghettos. Le plus impressionnant est le
« ghetto touristique » qui englobe une petite partie du centre
historique qu’est le quartier de Pelourinho. Toutes les rues où se trouvent les
majeurs : musées, églises, immeubles et maisons restaurées, des groupes de
3 à 5 policiers tous les 100m, sans compter les caméras. Sortir de là en
prenant une rue perpendiculaire ou parallèle, vous entrez dans un autre monde.
Les commerces vendant la même chose sont 3 fois moins chers, les rues et
trottoirs sont en piteux états et sales. Aussi, ici on vous regarde un peu
comme un martien. Si vous y allez n’ayez rien de valeur sur vous et dans votre
sac, danger permanent.
La politique mise en place par DILMA
ROUSSEF en faveur des pauvres est loin d’être un succès. Une grande majorité
utilise l’aide pour s’enivrer du matin au soir, pour acheter de la drogue …
Mais comme en même temps elle a libéré les prix, ceux-ci se sont envolés. Il
suffit de lire les informations des guides de voyages, pour vous en rendre
compte immédiatement. Sur les 2 dernières années, les prix ont pris entre 50 et
100% sans aucune modification du service. Le plus grave est que la population,
les biens de consommation courante ont aussi grimpé en flèche : fruits,
légumes… et le transport inter-villes. Ils ont l’impression que le Gouvernement
ne souhaite pas voir une partie venir vers les grands économiques en les fixant
à leurs terres. Ce n’est pas sans me rappeler la CHINE qui fait de même…
Les conséquences sont devenues
multiples : corruption, drogue, délinquance, violence… une INSÉCURITÉ
omniprésente. Les endroits calmes, sont de petites villes ou villages où le
côté « tout le monde se connaît », les gros bras… n’ont pas encore
investis. Qu’en sera-t-il demain? Mais si ces lieux sont calmes, une population
gentille, accueillante… des endroits magiques pour le surf, la plongée...; il n’en reste pas moins que d’un point de vue
culturel (maisons coloniales, musées, églises…), il n’y a rien.
Pour essayer de faire face à la flambée
des prix, il n’existe que le système « D ». Ce système passe par la
corruption. Et oui, tout est fait pour payer le moins cher possible, de ne pas
payer de taxes, de monnayer ses connaissances… Ils disent :
« pourquoi pas nous alors que la Présidente et toutes les branches
politiques sont mouillées (pour ne pas dire trempées dans des affaires) ».
Tous avouent que cela est devenu un sport national !!! Les différentes polices
en trouvent des revenus complémentaires. On laisse, les dealers, les voleurs…
en liberté. En retour de leurs actes une quote-part leur ait versée… Les divers
rapports internationaux mentionnent que ce pays est de plus en plus corrompu
depuis l’arrivée de la Présidente.
Là intervient la délinquance. Au vu de
l’impunité, nombres de personnes, se disent pourquoi pas nous. Près de 80% des
étrangers rencontrés voyageant seuls ou en couple (pas d’éléments pour les
groupes), eux ou de leurs amis se sont faits agressés « hors des zones à
risques et tard le soir », donc avec une présence policière accrue à
contrario des zones difficiles. Leur tenue n’avait rien de provocante ou
d’ostentatoire. Face à un couteau, une machette ou un revolver, on ne joue les
gros bras, on donne ce qu’ils veulent. Ils le savent et n’hésitent pas.
Surement mécontent de ne pas gagner assez, ils forment des bandes. Ce sont en
fait que des gangs, où ne règne que la loi du milieu. Cette population est en
recrudescence permanente et dans les coins du pays !!! Ici la seule loi, est
celle du plus fort et du plus futée qui gagne. Toutes sortes d’armes sont
utilisées pour obtenir gain de cause.
Avant 2009, le nombre des homicides
diminuait, depuis il ne cesse de croître !!! En 2012, plus de 56 000
morts. A titre de comparaison, l’INDE qui est 6 fois plus peuplée n’en a eu
qu’un peu plus de 44 000, et le NIGÉRIA (de la même taille) pays pas des
plus recommandables que 33 000 !!! Le MEXIQUE très souvent décrit comme
tel, n’en a eu que 26 000… Cela laisse rêveur mais surtout dubitatif. Dans
la même rubrique, entre les années 2000 et 2012, c’est plus de 600 000 personnes,
qui ont été assassinées. Dans le monde, il y a eu 479 000 morts par
homicides. Si vous faites le rapport, le BRÉSIL a lui tout seul en réalise
11,70% !!! Un record qui va être dur à égaler … Tous les jours les journaux
font la une avec photos trash des meurtres de la veille. La télévision n’est
pas en reste en montrant des images identiques…
Tous les brésiliens rencontrés sont de
plus en plus inquiets. Car si jusqu’à présent, les gangs faisaient
principalement « le ménage entre eux », rapt de personnes richissimes…,
maintenant ils s’en prennent à tout le monde !!!
Assassinat des SDF car ils faisaient "tâches" dans les villes où se déroulaient la coupe du monde de football !!!!
Ce pays
mérite Palme, Oscar… pour : saleté, coût, insécurité grandissante,
violence extrême et gratuite, corruption… UN PAYS À FUIR et A LAISSER DANS SON
BAIN DE SANG, sauf si vous êtes un tueur à gages…
On part traverser l'océan Atlantique et l'on se voit en FRANCE.