L'IRAN pays extraordinaire méritait une visite. C'est le début d'un 2ème long trip.
IRAN
29 avril - 28 juin 2019
Mon deuxième séjour ici, le premier était en juin-juillet 2012. Le plaisir de refouler ce sol qui regorge d’une histoire que beaucoup de pays lui envie, de revoir mes amis iraniens, retrouver la gentillesse, la générosité et la bonté de sa population… bref une joie immense d’être de nouveau ici.
Avant
toute chose, la France, l’Allemagne, le Royaume Uni et l’Union européenne, sont
les « pantins » du « twitt-man »
Trump. Personne n’a tapé sur la table pour dire à cet individu que l’accord
nucléaire signé à Vienne en 2015 devait se poursuivre. Ces dirigeants ne sont
que des « béni-oui-oui », des « sans co…». Outre la mise en
péril de l’économie du pays, ils ont augmenté de manière magistrale la pauvreté
de la population, qui a de plus en plus de peine à se nourrir et à se soigner.
Le Gouvernement iranien ne veut pas dévoiler le nombre de morts, mais de source
hospitalière, l’augmentation des décès due à la malnutrition, aux manques de
médicaments, matériels… a fait un bond énorme depuis le début de l’embargo. Des
amis médecins et infirmières sont en pleur presque tous les jours. Ces
« fantoches » devraient être accusés de génocide organisé par la
population iranienne et l’ONU. L’embargo mis en place est aussi une vraie
passoire pour Peugeot qui continue
d’alimenter une gigantesque usine proche de Tehran et avec plus de 40% du
marché automobile !!! Black & Decker, Audi, BMW ne sont pas en reste
non plus, et bien d’autres encore. Ce qui tend à prouver que plus on est proche
du pouvoir, et plus il est facile de passer outre les consignes… cela facilite
aussi la « corruption » bien déguisée mais existante. On peut
rappeler le dicton dont nos politiciens ne se privent pas: « faites ce
que je dis, mais ne faites pas ce que je fais ». Fin de la
parenthèse de nos « gouvernants voyous ».
Périple
commencé à l’est du pays, dans la ville sainte de MASHHAD (MECHHED), qui attire plus de 20 millions de pèlerins
chiites chaque année. Que vous soyez musulman ou pas, il est possible de
visiter le mausolée de l’Iman Reza Holy
Shrine, certains endroits restent toutefois interdits. A l’entrée une
personne fouille gentiment les sacs afin de voir si rien de dangereux. Il nous
explique qu’il est interdit d’entrer avec un appareil photo, seul le téléphone
est autorisé !!! Après quelques palabres, on lui laisse nos appareils et il
appelle une guide. Cette dernière adorable, nous fait visiter pendant plus de 3
heures des endroits magnifiques normalement interdit aux non musulmans. Nous en
prenons plein les yeux. Nous la remercions. Elle nous refuse l’argent que nous
lui donnions et va le mettre dans une boite de dons. LA MECQUE qui se dit le « centre mondial de l’islam » ne
reçoit qu’à peine 5 millions de pèlerins. De plus vous ne pouvez venir à La
Mecque que si et seulement si vous êtes musulman !!! Les libertés ici comme
chez ses voisins les Emirats Arabes Unis, Qatar… sont loin d’être des exemples
aux yeux du monde, et pourtant on continue de « dérouler le tapis
rouge » pour les recevoir, ne jeter aucun œil sur leurs investissements, laisser
faire leur prêche de « charia »… Dans le jardin entourant la tombe de Nadir Shah, un artiste peintre
nous aborde pour nous offrir une de ses toiles. Nous le remercions de son geste,
en lui expliquant que l’on ne pouvait l’accepter car on voyageait avec un sac à
dos. Pour avoir une vue sur la ville, Koohsangi
Park est le lieu idéal. Cet immense parc avec cascade et plan d’eau est le
lieu incontournable pour avoir un peu de fraicheur. La population vient ici
pique-niquer à l’ombre des arbres, jouer, faire la sieste et admirer le
panorama de la ville.
Aux
alentours, ne manquez de faire la visite de la tombe de Ferdowsi, située au nord de la ville. Ce fut l’un des plus
grands poètes du pays et surtout le recréateur de la langue persane avec le
« Livre des Rois ».
L’un
des plus vieux villages d’IRAN, KANG est
situé au fond d’une vallée. 3 000 ans d’histoires ne peuvent se raconter
en quelques lignes. Les maisons sont faites de pierres et jointes au torchis, de
balcons de bois et de toits terrasses le tout accroché à flanc de montagne.
Dans les ruelles étroites qui le séparent, des escaliers de pierre se faufilent
sous des surplombs tandis qu'une femme travaille de temps en temps dans une
ruelle. Le calme règne ici car les voitures restent soit en bas ou en haut du
village. Ce ne sont que des ruelles pierres. C’est envoûtant de se trouver ici,
avec une population des plus accueillantes qui vous propose à tout instant de
venir chez eux boire un thé, manger quelque chose… Sur la colline d’en face le
cimetière battait son plein, une personne importante venait d’être enterrée. Si
les femmes toutes vêtues en noire, nous tournaient le dos, des hommes et des
enfants nous ont invité pour partager leur collation. Grandiose.
Le
train qui nous emmène vers la prochaine halte, traverse des paysages
grandioses : plaines verdoyantes, désert, anciennes cités… N’hésitez pas à
rester le nez collé à la vitre.
DAMGHAN,
plus qu’un détour, une visite s’impose. Lors de notre arrivée en train, un
jeune étudiant guide attendait pour proposer ses services. Ayant visité cette
ville 7 ans auparavant, je savais que pour faire les extérieurs on avait été
obligé des prendre des taxis. Après discussion, il appelait une amie dont les
parents louaient un appartement au-dessus de chez eux. Il nous y conduisit et
nous reprîmes la discussion. La location des 100m² était au prix d’une chambre
en guesthouse. Ils nous proposèrent près de 4 jours de guide et de transport
pour le même prix que nous aurions payé pour les taxis !!! La vieille ville regorge
de monuments qui ne peuvent pas nous laisser indifférent. Tarikhaneh mosque, Pir Alamdar tomb, Imamzadeh Jafar, Lofti House, Jame ou Grande mosquée…
Les pistachiers de cette région sont considérés comme les meilleurs du pays. Au
souk, vous aurez tous les choix possibles. Les fortifications de la ville sont
encore visibles à de nombreux endroits.
Dans les alentours, des sites incontournables à voir. La
route qui va aux 2 sites suivant, mérite autant le voyage que les sites, et
grâce à nos guides ils nous ont des arrêts merveilleux. Cheshmeh Ali sont 2 pavillons face à face avec un bassin au milieu.
Beaucoup de locaux viennent ici pour prendre l’air frais.
Badab-e
Surt sont de petites terrasses d’eau ferrugineuses avec un
point de vue sur les montagnes magnifique.
Teppe
Hissar sur une colline est l’un des plus vieux sites
iraniens et aurait 7 000 ans. De nombreux objets de Hesar ont été pillés
et emportés dans des musées du monde, dont le Musée de Londres.
Fort
Daulatabad possède un double mur d’enceintes. Le premier
protégeant les animaux et cultures, le second la population. L’ensemble de la
construction est en pisé et résiste encore au temps.
Hassan
Abad village perdu au milieu de nulle part. Des murs de clôture en
pisé côtoient ceux en ciment. Le fort est en partie habité mais il possible de
s’y balader et de monter sur les remparts. Avant de partir une visite s’impose
à la boulangerie artisanale située en face l’entrée du fort.
Haj
Aligholi salt lake est à voir en fin de journée pour admirer le soleil
couchant faisant miroir entre eau et sel.
Nous
quittons nos 2 jeunes guides pour prendre le train en direction de la capitale.
Là encore des paysages splendides vous attendent, dont des montagnes aux
multiples couleurs.
TEHRAN envoûte dès l’arrivée, comme
toutes les capitales on aime ou n’aime pas. Ville aux multiples facettes,
paysages, circulation et pollution, immenses parcs en plein centre… Mes amis
iraniens nous attendaient de pied ferme après 7ans d’absence. Il a fallu qu’on
les supplie pour qu’ils nous abandonnent pendant 2 jours afin de vaquer par
nous-même. Le reste du temps, ils nous ont accompagnés et servis de
« taxis » pour aller voir visiter les principales choses à voir. Les sites
majeurs à visiter sont : Golestan
palace, Sa’dabad palace, le Palais de Niavaran, Docteur Hessabi museum, Iranian
Art museum, Parc Bazh Ferdows, le quartier de Tajridsh, Parwaz garden, Azadi
tower, Milad tower, Parc Baghferdows, Musée du tapis, Musée National, National
Jewels museum, le Bazaar, Milad Tower, mosquée du Shah, le Mausolée de
l’ayatollah Khomeini… et j’en passe. Séjournez ici est un plaisir
immense : voir, écouter, vibrer avec la gentillesse des personnes, bref on
se laisse prendre dans cette immense ville de près de 15 millions d’habitants
avec sa banlieue, car on ne sait pas où l’une commence et l’autre finie… qui
prend racine à 1100m (quartiers pauvres) et finie à plus de 1700m (quartiers
riches) et moins polluée. On peut dire combien de jours il faut y rester, mais
une chose est sure au minimum 4 jours si vous voulez vous imprégner et vivre
avec la ville. Le Bazaar du centre
est le plus grand du monde, où l’un des plus grands, il fait 10 kms de long.
Des allées à perte de vue, des mosquées, des hôtels, la bourse de l’or… et des
milliers d’échoppes qui vendent de tout : vêtements, tapis, épices,
nourriture, électroménager…sans oublier les porteurs !!! Avec ses nombreuses
allées et sorties se perdre est normal !!! Il est dit qu’il y aurait en
permanence plus de 3 millions de personnes à l’intérieur, vendeurs et clients,
soit presque la population de Marseille avec sa périphérie !!! Quelle joie de
retrouver mes amis laissés il y a 7 ans. Toujours les mêmes : le cœur sur
la main, la gentillesse, le dévouement pour faciliter la vie ici… un plaisir
immense et une joie commune partagée. Miseung qui
depuis le début était surprise de la bonté des iraniens, en fut encore plus
convaincue après le passage à Téhéran.
La
descente en bus se fait au milieu de plaine fertiles et désert. Près de 50% du
pays est couvert par des déserts : sable, plaines de sel, pierres,
graviers…
KASHAN, une ville de plus 1 500 ans,
une oasis au milieu du désert. Étape incontournable avant de continuer la
descente. Au milieu de ruelles couvertes, vous découvrez de magnifiques maisons
traditionnelles de marchands ou princes d’époque, ainsi que des mosquées et un
gigantesque bazaar. On peut
citer: Agha Bozorg mosque, Borudjerdiha house, Sultan Amir Ahmad bath
and shrine, Imamzadeh Sultan Amir Ahmad, Abbasian house, Tabatabaei house… Chaque place a sa
particularité ou singularité. Faire un descriptif exhaustif serait long et
fastidieux.
Au
nord-est, ne pas manquer NAMAK salt lake.
ABYANEH est un petit village interdit aux voitures où il
fait bon de se promener. Toutes les maisons sont de couleur ocre-rouge et
construites d’une façon traditionnelle. Malgré que ce soit un lieu touristique,
les habitants et commerçants sont très agréables et pas agressifs comme on le
voit souvent dans certains pays.
NATANZ en arrivant on a l’impression
d’une ville endormie. Jameh mosque construite toute en brique
avec en son entrée principale des décorations en céramique bleue, comme son
magnifique minaret. On
ressent ici l’influence d’Isfahan. Holy Shrine of Syed Sadat est un tombeau sur une colline de la
ville. La vue de l’oasis de la ville avec les montagnes pelées derrière est
superbe.
Toujours
vers le sud, le train nous amène aux portes du désert, on le sent tout de suite
en sortant du wagon. En ville ou sur la route, vous verrez souvent des
peintures et surtout des mosaïques de d’Hommes. Ces hommes sont morts durant la
guerre avec l’IRAK (1980-1988). Les villes et villages ont représenté les morts
de chez eux.
YAZD est certainement l’une des plus vieilles villes
du monde, dixit UNESCO et inscrite au
Patrimoine Mondial. Le plaisir d’errer dans ses ruelles étroites, couvertes et
ombragées est unique. Elle aussi connue pour ses « badguirs » ou
« attrape-vent ». Ce sont des tours avec au sommet de hautes fentes
verticales, cela permet de capter le vent pour le canaliser à l'intérieur de la
maison pour la rafraîchir, avec des conduits descendants (froid) et ascendants
(expulsant le chaud). Une climatisation crée il y a 2 500 ans : sans
électricité, sans eau… sans pollution. Certains pays et architectes ont
commencé à la reproduire un peu partout. Une autre particularité de la ville,
ce sont les « qanats ». Ce sont des canaux souterrains transportant
l’eau des montagnes, des rivières souterraines. Les riches propriétaires dans
leur avait une descente pour s’approvisionner en eau. Les moins nantis avaient
à des descentes publiques. Ce système fonctionne encore et l’État a commencé à
réhabiliter ceux qui étaient abandonnés, pour que tout le monde puisse avoir
accès à de l’eau potable et fraîche. Des monuments tels que : Khane Malekzade house, Aghazedh house, Alexander's
Prison, Jameh mosque, Amir Chaghmagh complex, Dowlat Abad Garden, Fahadan boutique hotel, Zoroastrians Dakhmeh-tower of silence… sont des
lieux tellement mythiques et impressionnants que les voir vous laissent sans
voix.
Louez une voiture et allez les visiter les villages
des alentours, et vous verrez qu’ils regorgent de merveilles.
FAHRAJ avec la Jameh Mosque est la
plus ancienne du pays VIème siècle. Elle est unique car c’est la seule mosquée
qui n’a subit aucune modification depuis son origine, et ne possède que la
couleur des briques.
Kharanagh Ardakan Castle est habité
depuis plus de 4 000 ans !!! Tout a été construit en pisé et briques
de terre. Le dédale des ruelles, des parties abandonnées sans toit ou d’autres
habitées, vous surprendra à chaque croisement. Montez sur les toits pour
admirer les plaines fertiles avant les montagnes.
Le village
de CHAK CHAK caché dans la montagne,
est le plus sacré des sanctuaires du « zoroastrisme ». Tous les ans
des milliers de personnes viennent ici en pèlerinage. Dans la grotte des
gouttes d’eau tombent en permanence.
Le village
de SARYAZD est connu pour son
château forteresse. Les 2 murs d’enceinte, l’intérieur est plus haut que
l’extérieur, ont à peine connu les outrages de plus 1 500 ans de
vieillesse. Certaines parties sont effondrées, mais il reste suffisamment
d’endroits intacts pour s’imaginer comment il était fait et comment les gens y
vivaient.
MEYBOD vaut une visite pour sa magnifique tour aux pigeons. Il est possible de
monter dans les étages pour admirer la qualité des niches pour ces voyageurs. A
un saut, au château-fort de Narin entièrement
construit en pisé sur une colline avec des tours de plus de 40 m de haut. Sa
construction daterait de plus de 6 000 ans, soit à la période antérieure à
l'avènement de l'islam en Iran. La vue sur la ville et le désert juste derrière
est superbe
QARBALBIZ est méconnu de presque tous.
Il s’agit d’une source qui jaillie de dessous de gros rochers et qui ne
s’arrête jamais. Au printemps un petit lac peut se former en contrebas. C’est
la raison de nombreuses cultures dans cette partie désertique. Proche de la
source, des emplacements de ruines d’un château, il faudrait être fort pour
imaginer comment il était.
Plus au sud
encore, nous traversons quelques plaines avec des cultures, mais c’est surtout
les paysages désertiques qui dominent.
KERMAN, classée à l’UNESCO,
est connue pour ses tapis mais aussi pour l’une des plus belles mosquées du
pays Jameh mosque. Son bazaar avec ses hauts plafonds dénote
des bazaars habituels. Le complexe Gandj
Ali Khan : une école, un bain,
un caravanserail, le souk et bien évidement une mosquée, fait partie intégrante du bazaar. Le complexe Vakil a la
même chose sans école et se situe en parallèle de Gandj Ali Khan. Une balade
d’un côté ou de l’autre et vous serez émerveillés de la beauté de l’ensemble de
ces bâtiments. Moayedi ice-house est
une glacière alimentée par des canaux. L’épaisseur de l’eau de ne faisait que
quelques centimètres et se transformait en glace durant la nuit. Les gens
chercher la glace le matin. La Bibliothèque
Nationale proche de Moayedi est située dans un parc. Le bâtiment a une
façade magnifique pour une bibliothèque. En fait, c’est une ancienne filature
du temps de Pahlavi qui a été reconvertie. Le sport-religion Varzesh-e Bastani est un sport national
iranien qui consiste en une série de techniques de culturisme et de gymnastique
ainsi que de lutte accompagnées par le rythme du tombak. Resté en contact
depuis 7 ans avec une amie iranienne de Kerman, nous nous sommes revus dans le
bazaar où elle a ouvert un « café ». Souhaitant retourner dans le
désert, elle contacta notre guide et ami de l’époque, vous imaginez les
retrouvailles !!! Comme promis il nous fit découvrir un autre endroit
sublime.
À
l’extérieur un détour à faire est Rageh
canyon qui fait un peu plus de 20km et plus de 70m de profondeur. Par
endroit, il peut y avoir de l’eau mais cela est rare. Il est possible à
certains endroits d’y descendre, mais la remontée peut être ardue car le canyon
a été créé par de l’érosion.
Aux portes
d’un des déserts l’un des plus chauds de la planète, MAHAN avec Shah Nematollah
Vali Shrine est le tombeau d’un maître et poète avec un petit monastère. Le
porche avant d’entrer dans la cour, est d'architecture d'Ispahan et est l'une
des plus belles œuvres de cette région désertique. Juste à la sortie, Shahzadeh garden, classé à l’UNESCO, est une oasis verte dans
le désert. Entre le pavillon d’entrée et le principal ce n’est qu’une
succession de bassins qui servent à l’irrigation des arbres, buissons, fleurs…
une merveille.
Shafiabad Caravansérail (castle)
se trouve dans le désert, et est l’avant dernier village avant d’arriver en
Afghanistan. Le visiter donne un aperçu des caravansérails installés sur la
Route de la Soie.
Venir
dans cette région d’Iran vous oblige à prendre une guide. Cette partie est du
pays, est un lieu de passage de la drogue et par la même de guerre de clans.
Surtout qu’il est très facile de se perdre car les pistes s’ouvrent et se
referment avec les vents de sable.
DASHT-e LUT c’est la chaleur qui vous
enveloppe d’un seul coup. En persan, « Lut » désigne une terre nue sans eau
et dépourvue de végétation. Certain le nomme « Kalut », or ce nom est
celui des formations rocheuses du désert. Des vents violents transportent des
sédiments et sable provoquant une érosion qui forment des
« yardangs ». Le site présente ainsi certains des exemples les plus
spectaculaires de reliefs éoliens. Lors de notre passage, le thermomètre
indiquait 53° et il était 17h30… Des nuages noirs pointaient à l’horizon, il
nous a fallu nous mettre à l’abri dans les voitures. Au bout de 20’ le calme
était revenu, et la piste avait disparu. Au petit jour pour le lever du soleil,
il faisait déjà 31°. Le record est de +70° !!!
Habitués à
la chaleur, nous continuons sans problème notre descente.
BAM est surement encore dans les mémoires de
nombreuses personnes dans le monde. La ville a perdu plus 40 000 personnes
et 50 000 blessés lors du tremblement de terre le 26 décembre 2003. Classé
à l’UNESCO, la vieille ville
et la citadelle ou Arg-é Bam
construite sur colline et en adobe domine la ville, mais fut quasi détruite à
cette date. Depuis, la citadelle est en partie remontée, prouesse admirable que
de la visiter. Quelques maisons ou échoppes ont été reconstruites dans le
vieille ville afin de montrer comment elles étaient faites.
L’ILE DE QESHM est coincée entre le Golfe
Persique et le Golfe d’Oman, le tant convoité le Détroit d’Ormuz. C’est ici que
transit plus de la moitié du pétrole mondial. Dans sa partie la plus étroite,
il est partagé avec Oman et l’Iran principalement et un peu avec les Emirats
Arabes Unis. C’est une des raisons pour laquelle les USA ont en permanence des
navires de la 5ème flotte dans la région. Car le pétrole provenant
du « dictateur, assassin… » MBS ami de « twitt-man », du
kidnapping pétrolier opéré en IRAK (raison majeure de la guerre et non les
armes de destructions massives du débile Bush junior) avec la création de l’EI,
il est stratégique pour les USA que le pétrole puisse transiter sans encombre.
Pour info concernant l’hégémonie de l’Oncle SAM, qui a créé l’EI (les
djihadistes) : les américains en faisant
la guerre à l’IRAK. Quels pays ont été les premiers à combattre l’EI : la
SYRIE et l’IRAN. Qui fait la guerre aujourd’hui contre ces 2 pays : les
USA. Ce qui présume et ce que tout le monde sait depuis longtemps : ce
pays n’a aucune histoire, n’a aucune culture, n’a aucune religion… seul leurs
intérêts de guerriers farouches les fait vivre. Il faut bien faire marcher les
entreprises d’armement, il suffit de regarder leur budget de la Défense, du
Pentagone, NSA, CIA… Depuis très longtemps, ce pays n’a été qu’un voleur impénitent.
Nombre de pays européens n’ont jamais revu (et pas près de le revoir) l’or
qu’ils avaient confié à Fort Knox durant la 2ème guerre mondiale. La
suppression de la parité dollar-or fut du même acabit. Elle fut supprimée afin
de financer la guerre du VIETNAM et plus, cela leur a permis de vendre l’or qui
ne leur appartenait pas. La pression depuis des lustres sur les banques
européennes en sont les mêmes raisons. Le but est que les gouvernants européens
soient sous la tutelle totale de ces voyous d’outre atlantique… On passera sous
silence les nombreux assassinats (contras) des gouvernants ou futurs d’Amérique
centrale, mais aussi en Afrique noire, dont aucun pays européen, ni la Cour
Pénale Internationale de LA HAYE ne s’en sont offusqués. Cette Cour n’est pas
reconnue pars les USA, pour la seule et unique raison est que l’Oncle SAM ne
peut avoir la mainmise totale sur les verdicts. L’armée par ces actes a déjà
été condamnée, la seule réponse de la Maison Blanche est de dire : si nous
ne l’avions pas fait, la pagaille, la guerre… et le résultat serait
pire !!! Cette partie du monde est considéré par eux comme le 52ème
états… Ce pays de « voyous » a fait l’un des plus grands génocides du
monde en assassinant les indiens, et le peu qu’il reste ils les ont parqués… La
seule qu’ils ont, c’est la « mal bouffe » qu’il répande à travers le
monde avec Coca Cola, Sprite, Mac Donald, Burger King… Et dont on sait les
méfaits mondiaux de l’obésité. L’OMS aux mains de ces minables ne réagit pas.
Seul un pays peut mettre fin à ces gougnafiers, la CHINE, car elle détient plus
de 30% des bons du trésor américain. Si demain, elle en mettait sur le marché
15%, l’économie américaine s’arrêterait en 1 heure. L’histoire est ainsi faite,
mais quand arrêterons-nous cette pollution désastreuse d’un gouvernement
aussi pitoyable ?
L’ÎLE DE QESHM est la
plus grande des îles de la région. A cet endroit le détroit fait 40km de large
avec OMAN. Il ne fut pas rare de voir durant notre séjour : des
pétroliers, gaziers mais aussi des navires de guerre… La meilleure façon de
découvrir cette île est de louer une voiture à BANDAR ABBAS, car sur place les
transports en commun sont quasi inexistants. Des canyons, des tunnels de sel,
des caves, du désert, des vues sur le détroit… bref vous en aurez plein les
yeux sans compter l’extrême gentillesse de la population, comme dans le reste
du pays. Voici une liste non exhaustive des choses à voir.
Canyon de
Chahkooh avec des gorges étroites, des roches trouées… le tout à une
érosion d’eau.
La fabrication
de Boutres où il est possible d’entrer sur les chantiers navals afin de
voir comment ils sont construits.
Le Géoparc
est une zone désertique façonnée par l’érosion et faisant apparaître
différentes couleurs de roches. Grotte de Sel : de loin vous apercevez des
tâches blanches sortir d’une roche brune-rouge. Approchez-vous pour entrer dans
la grotte pour voir le sel sortir de la roche ou suivre un filet d’eau.
Les Grottes
de Korbas sont des anciennes habitations troglodytes dans une colline.
Le village de Kany est particulier car la très grande majorité des habitations
ont une fresque murale. Des plages il y en a presque partout autour de l’île.
La plus belle est celle de Naz (ou Kite beach), où à marée basse il est possible de rejoindre
les 3 îlots de Naz.
Le nec plus ultra est de faire la vallée des étoiles en fin d’après midi
pour assister au soleil couchant. La vallée ressemble en plus petit à la
Cappadoce en Turquie.
Ne pouvant
plus descendre, un bus nous remonte entre désert, lacs salé, roches de sel… et
bien des montagnes pelées.
SHIRAZ est l’une des 3 capitales historiques,
artistiques et culturelles du pays. La citadelle
Arg-e Karim Khan avec ses 4 tours sculptées vous ouvrent les bras. Une fois
à l’intérieur, vous êtes dans un jardin avec des plans d’eau au centre, la
périphérie est composée de bains, de pièces à vivre, de salles d’audition, une
petite mosquée… regardez les peintures et les sculptures. La mosquée Nassir-ol-Molk
ou « mosquée rose »
car ici les céramiques sont roses au lieu d’être dans la gamme des bleus. Cela
donne une lumière très particulière. Le complexe
Vakil bains, bazaar et mosquée
sont le centre même de la ville. Une balade les yeux à l’horizontal et en l’air
et vous êtes conquis. Chah-Cheragh
shrine est un lieu de recueillement important pour la population locale,
car l’homme est originaire de la région. Des céramiques, des miroirs… et vous
sortez ébloui. Ali ebn-e Hamze n’est
pas le plus beau bâtiment de la ville. Mais les murs et les plafonds couverts
de miroirs blancs, verts et bleus donnent l’impression d’un ciel étoilé. La tombe d’Hafez grand poète est toujours
pleine de monde. Pour les iraniens, cet homme fait partie des
« grands ». Shapuri house
avec son plan d’eau, ses fleurs, ses fresques en céramiques sur le fronton est
de toute beauté. Transformé en café restaurant, vous allez pouvoir admirer
aussi l’intérieur qui n’est que beauté fascinante. Saadat house une cour fermée avec de belles céramiques sur les
frontons et des auvents en bois sculptés. Delgosha
garden fait partie des jardins historiques de la ville. Eram garden plus grand que le
précédent, plus joli et mieux entretenus. C’est plus un jardin botanique. Vous
serez plus qu’éblouis et comblés si voyez tout cela.
Bien évidemment aux alentours, deux
visites s’imposent.
Naqsh-e
Rostam sont 4
nécropoles taillées et sculptées dans la roche. Magnifique et impressionnant,
et pourtant peu de personnes s’y arrêtent alors que le site se trouve en face
de Persépolis.
Persépolis rien à dire que : grandiose,
extraordinaire, magnifique… les photos parlent toute seule.
ISPAHAN
(Esfahan, Esfahân, Isfahan) l’autre ex-capitale du pays, est une
ville magnifique à tout point de vue. Nous retrouvons un de mes amis qui comme
d’habitude va être aux petits soins pour nous. Miseung a eu 2 mois au départ et
moi 1, il faut donc que j’aille faire une prolongation. Mon ami m’y amena, a
rempli le formulaire, et s’est adressé directement aux policiers et 1/2h plus
tard j’avais le document. En plein centre de la vieille ville Naqsh-e Jahan square (Naghch-e Djahan, Meidan-e Chah, Meidan-e Emam) avec les principaux tout autour. C’est pour moi, l’une des plus belles
places du monde : proportion, beauté et ce qui l’entoure, vous pouvez y
rester des heures sans vous lasser. La mosquée du Chah avec ses céramiques et
mosaïques dans les couleurs bleues, jaunes et or est la plus belle du pays. La mosquée du Cheikh Lotfallah est reconnaissable à sa
coupole. Vu de l’extérieur déjà on est surpris mais de l’intérieur elle d’une
beauté inégalée. Le palais d'Ali
Qapou avec ses peintures murales, ses céramiques et sa salle de musique on ne
peut être qu’envoûté d’une telle beauté. Le grand bazaar est comme tous les autres surprenant tant par les
vendeurs de tapis, que les chaudronniers, que des potiers, que des
céramistes… A quelques pas, le musée des Arts Contemporains donne
un aperçu de l’art iranien. Juste derrière, Tchehel-Sotoon Palace est d’une telle splendeur que l’on a mal aux
yeux. Le jardin qui l’entoure est superbe et une fois à l’intérieur, les
peintures et les petits miroirs donnent l’impression d’être dans un palais des
mille et une nuit. A côté, l’immense parc
Hacht-Behecht avec son Palais tout en briques et avec de magnifiques
peintures aux murs et plafonds. Différent du précédent et donc mérite une
visite. Dans le parc, Isfahan Music
museum est privé et fait partie des obligations ici. La collection des
instruments iraniens est magnifique avec cerise sur le gâteau les membres du
musée jouent en direct divers instruments soit en individuel soit en groupe. La
ville est connue pour ses fameux ponts : Si O Se Pol, Khajoo, Pol-e Chahrestan à faire de jour comme de nuit
pour leur éclairage et l’animation qui y règne. Le quartier arménien ou « petite Djolfa » est un
passage obligatoire pour visiter la Cathédrale
Vank (Saint-Sauveur) et le musée
attenant. L’intérieur de l’église est époustouflant : murs entièrement
peints et coupole brillante de 4 feux, une incontournable visite. Vous
apercevrez d’autres églises, mais elles étaient fermées lors de notre passage.
Une mosquée incontournable ici et au 99% des touristes ignorent est Jame Mosque ou Grande Mosquée. Elle a
évoluée au cours de siècles, ce qui fait qu’elle ne ressemble à aucune autre.
De la céramique bleue, des briques naturelles, des peintures murales… et la
coupole extraordinaire. En sortant vous êtes dans un autre bazaar.
VARZANEH est un gros village aux portes du désert. Si une
minorité de femmes dans le pays portent un tchador noir, ici certaines le porte
en blanc !!! D’après les infos obtenues, ce serait la seule ville d’IRAN où des
femmes porteraient cette couleur. Il semblerait que cela vienne de la religion
zoroastrienne. Un parc a été créé au bord de la rivière qui coupe la ville en 2
afin de profiter d’un peu de fraicheur.
A DASTJERD un temple Zoroastrian ou temple du feu sur
une petite colline et au pied un petit lac forme une oasis dans ce coin de
désert. La vue aux alentours est superbe.
Talab-e-Gavkhuni salt lake se trouve sur la rivière qui passe à Varzaneh. Se
trouvant encore plus dans le désert, c’est devenu un lac qui plus est salé.
Cette zone humide sert aux oiseaux migrateurs, qui disparaissent à cause de
l’exploitation de l’eau.
Khara sand dunes ou Varzaneh Sand Hills sont encore
presque vierge de touristes. Même si les dunes ne sont pas hautes, il suffit
d’aller au sommet de l’une d’elles pour avoir une vue extraordinaire sur le
désert et de voir comment le vent les façonne.
De retour à
Ispahan, je retourne voir mon ami afin qu’il me conseille pour la suite de
notre voyage. Nous savons où nous voulons aller et voir, mais pas tout. Aussi
il nous conseilla de louer une voiture afin
d’aller hors des sentiers battus par les touristes, mais aussi car les
transports en commun entre les villes sont plus rares que les autres villes
visitées jusqu’à présent. La région ouest du pays regorge d’endroits méconnus.
Ce sont des iraniens qui nous ont conseillé d’aller dans ces régions que sont
le Khuzestan, le Lorestan, le Kermanshahan, le Kurdestan le long de la
frontière iraquienne. La population de toutes ces régions est principalement
kurde, sauf à Kermanahah. Depuis de nombreuses années, ils sont en conflit avec
le gouvernement, car ils sont de majorité sunnite et non chiite. De ce fait,
ils se sont marginalisés par le gouvernement qui ne leur propose rien d’un
point de vue économique et sociale. Beaucoup d’entre eux sont partis se
réfugier en IRAQ afin de ne pas subir « la répression » des Gardiens
de la Révolution ». Ces personnes ressemblent très peu à la population
iranienne en général et leurs habits sont très différents. Cette partie du pays est traversée par la chaine montagne Zagros.
Parfois désertique, enneigée ou boisée, elle offre des points magnifiques.
Arrivé tardivement à CHELGA(E)RD
un petit village perdu dans la vallée, des iraniens nous ont offert le gîte et
le couvert, car il n’existe aucun hébergement dans cet endroit. Le lendemain
matin, départ pour SAR AGHA SEYED un
village de montagne. Nous sommes en juin, et après moins d’heure de route, nous
sommes obligés de faire demi-tour : des congères, des 4x4 et des
camionnettes se sont mis en travers de la piste. Nous sommes très déçus, mais
les locaux nous ont rassuré en nous disant que plus de 6 mois par an la route
était impraticable et que le village vivait coupé du monde durant cette
période… Un couple guide iranien qui redescendait nous ont confirmé qu’ils
avaient attendu 3 jours avant de monter. Que cela faisait 4 jours qu’ils
attendaient pour redescendre !!!
Si jusqu’à présent la grande majorité des paysages étaient plats et
désertiques, depuis ce matin, ce ne sont que montagnes et vallées où les
cultures abondent.
SHUSHTAR,
proche de la frontière iraquienne, est connue pour son ingénieux système hydraulique, classé à l’UNESCO. L’eau canalisée passe
sous un magnifique pont. Ce système permet l’irrigation depuis 1 000 ans
de toute la région et propice aux cultures ayant besoin d’eau.
CHOGHA ZANBIL, aux portes de la ville, est un autre monument classé l’UNESCO. Cette ancienne cité
sacrée de 4 000ans, avec en son centre une superbe « ziggurat »
ou temple, est un détour incontournable. Quand on voit la taille du temple et
celles des briques, on ne peut imaginer le nombre et surtout combien de temps
il a fallu pour le construire.
SUSE (SHUSH) autre cité qui mérite une visite. Divisée en 3 parties : l'Acropole ou
citadelle car la plus élevée, l'Apadana du nom du grand palais que Darius
Ier a construit à cet
endroit, puis la ville royale
constituant le cœur de la Suse antique et enfin la ville des artisans la plus
vaste étendue.
Sur la route, nous voyons régulièrement des hommes armés dans les
villages, dans les montagnes… cela n’est pas fait pour nous rassurer.
Toujours en longeant la frontière POL-e DOKHTAR connue pour son magnifique pont dont la partie
centrale est effondrée depuis longtemps. Plus loin, suite à une importante
crue, le pont normal traversant la rivière Karheh
a été emporté. Ne comprenant pas les informations, nous avons suivi les
voitures sur une piste, mais quelques kilomètres plus loin toutes
s’éparpillaient !!! Un bruit soudain se fit entendre sous la voiture, stoppant,
je constatais que nous avions enroulé un fil de fer autour de la roue avant
droite, et impossible de l’enlever… La 1ère voiture arrivant en face
s’arrêta, et le conducteur m’aida à l’ôter. Il commençait à faire nuit, et nous
proposa de nous héberger. A peine étions arrivés, que débarqua les voisins, les
cousins et amis, pendant que sa femme préparait le dîner.
Ayant posé la question à un enfant parlant couramment
anglais : « pourquoi beaucoup de personnes portent des armes dans la
région? » Après avoir traduit la question à son père, la réponse fut
celles-ci : « ici et là vous allez, il y en aura de plus en plus. La
population kurde iranienne et iraquienne veut créer un état sunnite
indépendant. Le pouvoir iranien étant d’une violence inouïe, et ce pour un
rien, ils se sont armés afin riposter aux provocations qui durent depuis
longtemps. Vous ne craignez strictement rien dans cette région, ce sont des
gens très serviables avec un grand sens de l’hospitalité »
Le lendemain matin il nous mis sur la bonne route pour
aller là où le souhaitions. C’était une route provisoire faites de graviers et
de pierre de la rivière et qui la longeait.
Vous traversez KUHDASHT,
avant d’arriver à SHIREZ Valley. Or
des sentiers battus, cet endroit mérite largement le détour, surtout pour la
route qui y même. Le canyon fait par endroit plus de 200m de haut. À l’arrivée
une oasis de verdure avec un petit ruisseau.
KERMANSHAH est connue pour la ville en tant que telle mais
surtout pour un site superbe à proximité.
BISOTUN (Behistun, Béhistoun ou Bisistun) classé à l’UNESCO, est une inscription
monumentale décrivant les conquêtes de Darius 1er. Elle fait 15
mètres de haut, 25 mètres de large, et se trouve à 100 mètres au-dessus de la
route antique. Des grottes, bas-reliefs et sculptures taillés à même la
montagne, un lieu magique.
KANGAVAR, le temple
Anahita n’offre que peu d’intérêt.
HAMADAN est une ville froide car à 1 850m, mais est
considérée comme la plus ancienne d’IRAN et peut-être du monde. Ses mausolées
et tombes attirent les musulmans chiites, bien entendu, mais aussi des sunnites
qui viennent d’autres pays musulmans. Suite à des problèmes de dos et de genou,
nous n’avons pu visiter la ville comme prévu. Je vous conseille d’aller au Amaday hostel, car c’est grâce à
leur gentillesse que j’ai pu me rétablir. Ils n’ont pas voulu que je paie le
médecin, le kiné et les médicaments.
SAMANDAJ capitale du Kurdistan est d’un calme qui surprend
connaissant les problèmes. Asef Vaziri
Mansion est une magnifique demeure entourée de murs convertie en musée
kurde. Ici on se rend compte que le peuple est très différent du reste du pays.
Moshir Divaan Mansion n’offre que
très d’intérêt après avoir vu Asef. La mosquée
Dar Alehsan était fermée pour travaux. Dommage car aux dires des personnes
rencontrées, elle est magnifique. Abidar
park se trouve sur une colline au bord de la ville. Une vue panoramique
exceptionnelle vous y attend.
Faire le détour par les 2 villages suivants aux portes
de la frontière irakienne, est presque une obligation car unique.
La route menant à URAMAN
TAKHT (OOROMAN) est une merveille. Faites un arrêt avant de commencer la
descente, la vue de cette vallée est extraordinaire. Le village installé à
flanc de montagne et n’a pas de rues. Les maisons en pierre du village sont
construites en forme d'escalier, avec des poutres qui couvrent les plafonds.
Ici, le toit d'une maison est la cour de l'autre. Des escaliers ou des ruelles
qui permettent de rejoindre votre habitation soit à pied soit à dos d’âne. Les
anciens portent des vêtements traditionnels que l’on ne trouve nulle part
ailleurs. La population est adorable car elle voit peu de touristes, en
comparaison de MASULEH très haut
lieu touristique qui a les mêmes caractéristiques en plus petit.
Une autre route de montagne aussi belle que la
précédente, avec des points de vue splendide, fait que l’on avance à petit pas.
N’oubliez pas de vous arrêter avant de descendre pour admirer au loin le
village.
PALANGAN est perdu au fond d’une vallée, ici les voitures sont
interdites. Vu la configuration du village avec des ruelles où il est parfois
difficile de se croiser, je ne vois pas comment on pourrait y circuler. Comme à
URAMAN tout est porté à dos d’hommes ou d’ânes. Le village est coupé en 2 par
une rivière-torrent et les maisons sont fixées flanc de montagne. Les maisons
sont toutes en pierre avec des toits terrasses, mais peut servent de lieu de
passage.
Vu la configuration des paysages, il existe très peu
de machines agricoles, tout se fait soit à la main soit avec des bœufs, chevaux
et ânes… Vous traverserez ou verrez au loin d’autres villages construits à
flanc de montagnes comme ceux-ci-dessus.
ZENDANE SOLEYMAN est une
petite montagne, mais avec une particularité. Elle ressemble à un cratère de
volcan de 65m de Ø et 85 m de profondeur. Impressionnant au sommet avec des
centaines ou plus d’oiseaux piaffant à qui mieux mieux.
TAKHT-e SOLEIMAN classé à
l’UNESCO, est un multisites
entouré de fortification. Un temple zoroastrien, un petit lac artésien, un
Palais dédié à Anahita, la déesse de l’eau et un sanctuaire royal. Une visite
incontournable en Iran.
TABRIZ 2ème plus grande ville du pays et aussi
l’une des plus anciennes villes du pays. Pour ceux qui font la Route de la
Soie, c’est le point d’entrée du train arrivant de VAN (TURQUIE). Le centre historique peut se faire à pied. La mosquée Bleue avec un extérieur tout
en briques change dès que l’on arrive au porche et que l’on y pénètre. De
magnifiques céramiques allant du bleu nuit au bleu-vert tapissent les murs. Un
séisme et le temps leur ont fait perdre une partie de leur beauté. Le musée d’Azerbaïdjan, juste à côté,
regorge de très objets historiques qui sont bien classés, ce qui permet de bien
comprendre l’évolution. Arg-e Alishah
est le vestige d’une forteresse, dont il ne reste qu’une infime partie. Allez
le soir quand les éclairages lui redonnent de la valeur. Le Bazaar est classé à l’UNESCO, et est l’un des plus
anciens du Moyen-Orient, car il était l’un des derniers points de passage sur
la Route de la Soie avant d’arriver en occident. Outre des mosquées, des
bains…, il est divisé en sous-bazaar : tapis, or, laine, vêtements… se
perdre est aussi facile que de laisser une aiguille dans une botte de foin !!! Qajar Museum House of Amir Nezam Garrousi
est un musée historique qui malheureusement n’était pas ouvert au public
lorsque nous étions sur place.
Au nord-est de Tabriz, Color Mountains (montagnes peintes de Tabriz…) sont un ensemble de
petites collines mutlicouleurs. Pour appréciez le contraste de ce type de
montagnes vues dans d’autres pays, il est préférable d’aller les voir après la
pluie, car elle fait ressortir aux mieux les couleurs.
BEHESTAN Castle posé sur une colline où au pied passe une rivière. De
loin cela ressemble aux cheminées du Cappadoce, une fois sur place de multiples
cavernes ont été creusées dans la roche et cela sur plusieurs niveaux. Sa
situation lui permettait de voir l’ennemi arriver de loin car ce ne sont que
des plaines à perte de vue.
ZANJAN une autre ville intéressante à l’ouest de la capitale.
Le Bazaar est à taille humaine et
comme toujours haut en couleurs. Ici encore plus, car les environs sont envahis
de toutes les cultures. La mosquée
Seyyed ou Jameh, même si elle n’est pas très ancienne, elle mérite une
visite. Saltaman museum installé
dans la maison Zolfaghari, abrite 6
corps humains trouvés dans des mines de sel, et qui auraient plus de 2 500
ans. Rakhsthooy Khaney est un lavoir
couvert afin de ne pas souffrir du froid, et qui montre les différents usages
de l’eau. Le caravansérail Sangi (Zanjan
Stone caravanserai) est devenu un restaurant. Une visite permet de voir le
style d’auberge de la Route de la Soie.
SOLTANIYEH (SULTANIYA) est un mausolée classé à l’UNESCO et fait partie des incontournables. De forme
octogonale, donc 8 minarets, avec un dôme recouvert de céramiques bleu
turquoise est extraordinaire, la mer dans le ciel. La coursive faite de briques
change de motifs à chaque pan. L’intérieur est splendide malgré les
échafaudages déjà présents il y a 7 ans !!!
Le Temple de
DASHKASAN dont il ne reste que des bas-reliefs protégés par vitre (pas
propre). Il faisait partie intégrante d’un château aujourd’hui disparu. Vous
avez une vue panoramique à presque 360°. Le site est sur la route de la grotte.
Grotte de KATALEH KHOR
(Katlah Khor) est un dédale entre
stalactites et stalagmites. Seul 3 kms sont accessibles au public, l’on peut
voir de mini cascades, certaines formes ont donné lieu à des noms comme le
chien, un pied d’éléphant…
A la sortie de la grotte, des gens qui sortaient, nous
ont invité à partager leur déjeuner à l’ombre des arbres. Nous sommes restés
prêt de 4h à discuter avec eux.
RASHT est à un jet de pierre de la mer Caspienne. Si la mer
est proche, les environs ne sont que forêts et culture, il y pleut très souvent
mais pas lors de notre passage. C’est une des raisons pour laquelle il n’existe
presque plus de vieux édifices. La place principale devant l’hôtel de ville
devient en fin de journée le rendez-vous des locaux, à ne pas manquer pour
l’ambiance. La mère d’amis de Tehran nous accueilli chez elle, refusant que
nous allions dans un hostel.
Le lac de Saqalaksar est havre de fraîcheur car entouré d’arbres avec de
nombreux endroits pour pique-niquer. Le week-end n’est pas le bon moment pour
venir en profiter, car trop de monde.
BANDAR-e ZANLI est la ville portuaire du pays sur la mer Caspienne.
On vient ici pour aller dans la lagune, Anzali
wetland dont l’entrée est au pied du pont principal. Le long de la rivière
allant à la lagune, de nombreuses maisons sur pilotis sont habitées par des
pêcheurs. Dans le wetland, outre les roseaux, de nombreux oiseaux y ont élu
domicile avec vers le fond une immense étendue de nénuphars en fleurs, sublime
endroit.
Traversons plaines, rizières et forêts pour remonter
dans les montagnes, avec toujours des paysages merveilleux. Arrivés en fin de
journée, je vous conseille de vous arrêter à Alamut hostel, accueil nourriture
et emplacement super.
ALAMUT CASTLE ou Château
des Assassins est au sommet d’un piton
rocheux. Malgré l’heure tardive nous jetons à un coup à ce qui attend pour le
lendemain. Sur les conseils de notre hôte, nous partons aux aurores pour les
raisons suivantes : le village avant le château est presque impossible à
traverser dans la matinée, le parking au pied du château est minuscule, et
enfin il vaut mieux monter à la fraîche. Le début est un peu raide, puis un peu
plus avec des à-pics sans trop de protection et pour finir des escaliers
d’échafaudages. Au sommet la vue à 360° est grandiose : montagnes avec de
la neige, des canyons, des oasis avec au milieu des villages, des plaines… les
yeux ont le tournis.
De retour à Theran
pour quelques jours afin de visiter des lieux non faits lors de notre passage.
Et surtout, nous avions décidé d’organiser un repas d’adieux à tous amis de la
capitale.
Voilà la fin de 2 mois de
notre périple iranien. Miseung surprise dès le début par leur gentillesse et
leur générosité, n’a envie que d’une chose comme moi est de revenir dans ce
pays aux mille couleurs et mille facettes.
Je ne dis pas que ce pays est exempt de violences, de tabassages, de meurtres, de pendaisons… Il est loin d’être parfait, loin s’en faut. Mais sachez que plus de 80% de la population ne va pas à la mosquée pour prier. Que cette même proportion est contre le pouvoir exercé par l’Iman et les guerriers de la révolution. Le Président est un pantin du précédent. Ne pas oublier que ce fut le 1er pays à combattre Daesh, Al-Qaida tant chez eux que chez les voisins. Ici tout se fait presque au grand jour, à contrario de notre pays. Il suffit de lire des livres écrits par des journalistes, anciens barbouzes, agents… pour savoir que la France fait « du ménage » aussi bien sur le territoire que dans divers pays. Elle utilise des officines, des tueurs, des commanditaires… et ce, sans jamais reconnaître sa participation dans ces actes !!! Les livres publiés ont souvent été attaqués en justice, mais les politiques ont perdu à chaque fois. Lorsque l’on sait cela, le Pays des Droits de l’Homme n’a aucune leçon à donner à d’autres lorsqu’il fait la même chose chez lui. Le dicton suivant dit : « on voit toujours la paille dans l’œil de son voisin, mais jamais la poutre dans le sien » !!!