TADJIKISTAN
1er
au 14 septembre 2012
Arrivé à l’aéroport de DUSHANBE situé en
ville, en fin de matinée. Vu le nombre de vols journaliers les habitants ne sont
pas gênés par le bruit....
DUSHANBE, la capitale ressemble plus à une
grande ville de province (un peu plus de 600 000 habitants). A contrario
des autres capitales en STAN, la ville s’étend beaucoup moins car il y a des
immeubles. Que ce soit trolley bus, bus et marchroutkas, tous vont vers l’artère principale Rudaki.
Remonter cette avenue arborée est un plaisir vu la
température (37°), mais surtout la plupart des beaux bâtiments sont là. On se
croirait à CUBA vu les couleurs utilisées. Jaune paille, bleu ciel, ocre, rouge
carmin… En remontant, vous croisez en premier lieu la bibliothèque nationale
(un immeuble à 2 tours aux couleurs pastels) plusieurs théâtres, une arche
avec la statue d’Ismail Samani, et dans son prolongement une colonne
plongeant sue le nouveau palais présidentiel, un jardin avec
la statue
de Rudaki. Un peu plus haut que le théâtre Lahuti et en
léger retrait la mosquée et medersa Haji Yakoub.
En haut de l’avenue un jardin
botanique. Ce dernier n’a que le nom vu le manque d’entretien, il est
difficile de repérer les essences d’arbres et de fleurs…
Sur cette artère,
hormis trolley et bus, la majorité des voitures circulant sont des grosses
cylindrées types : Mercedes, Lexus, BMW… (véhicules d’occasion) aux vitres
noires, aussi le gouvernement prend une taxe de 600$ par an et par véhicule.
Les passagers ont plus l’air de « barbouzes » que de gentlemen…
n’oublions pas que l’AFGHANISTAN est
aux portes du TADJIKISTAN….
Le musée
national des antiquités du TADJIKISTAN est d’un lugubre à souhait. Lors
de mon passage, je n’ai croisé que 2 jeunes, le personnel allumait et
éteignait au fur et à mesure de mon avancement… le clou de la visite est un
bouddha couché long de 13m installé au 1er étage.
Le bazar
Shah Mansur est situé en bas de l’avenue Rudaki. Vous ne pouvez le
manquer vu l’animation permanente régnant dans les rue avoisinantes.

En
parallèle de ce coin privilégié vous ramène à la dure réalité économique du
pays. Rues et ruelles défoncées, trottoirs la plupart du temps inexistants, et
des maisons sommaires. La poussière est la reine : la couleur des feuilles
des arbres est plus tournée vers le beige… Si vous quittez le centre, vous
verrez des immeubles et des maisons de l’époque soviétique dont l’entretien
laisse plus qu’à désirer…mais avec des paraboles. Les véhicules sont aussi de
cette époque Dans le même esprit que les trolleys tombant en panne plus que
souvent avec le câble de maintien de l’électricité se cassant. Pour ne pas
gêner la circulation, les passagers descendent pousser le trolley avant
l’intervention des réparateurs. A voir le tout, on n’est loin du 21ème siècle… En fait il existe 2 mondes très
distincts.
https://photos.app.goo.gl/t3lc9NSv9zKaNuvy2
Le
TADJIKISTAN étant avant tout un pays
de montagnes, celles-ci couvrent près de 90% de sa surface, il est grand temps
de quitter la capitale.
Remontant
vers le nord par une route sinueuse spectaculaire et avant d’arriver à TAKFON,
nous entrons dans un tunnel de 7 kms. L’état pitoyable de la chaussée (pire
qu’une piste jalonnée de cailloux), des parois qui laissent passer l’eau à
merci, aucun éclairage, aucune ventilation, je ne parle des sas de sécurité, on
se demande pourquoi il est ouvert. De temps en temps des ampoules domestiques
vous interpellent. En fait, il s’agit d’ouvriers travaillant quasi dans la
pénombre totale, qui colmate une fuite dans la paroi, qui rebouche une ornière
(le mot est trop faible) dans la chaussée… et ce sans aucune signalisation
vis-à-vis des véhicules. De toutes les façons, rouler à plus de 30 km/h est
impossible. Au sortir de ce trou noir, une descente magnifique arrive à TAKFON. Quelques kilomètres plus loin,
faite un crochet à droite.
ISKANDER
KUL se mérite
après 24 kms de piste dont les bulldozers viennent régulièrement dégager les
éboulis sur la route… Avant d’y arriver, vous surplombez un canyon riche en couleur de roche,

et au détour d’un virage vous apercevez ce lac à près de 2 200m
d’altitude. Les montagnes tombent presque à la verticale dans le lac. Sa
profondeur est telle qu’il est d’un bleu intense, en 2 mots : un bijou
dans un écrin, une merveille. Quitter ce lieu si reposant est un crève-cœur,
mais il faut s’y résigner.
https://photos.app.goo.gl/dlRe3JiQt6k5uZWV2
Regagnant la nationale, un détour par les Monts
Fann, devrait me consoler. Avant d’atteindre ce camp de base de beaucoup
de trekkeurs, à AYNI, vous empruntez
la route qui va à SAMARCAND en UZBEKISTAN.
Il s’agit en fait d’un lapsus. C’est une piste à flanc de montagne sur plus de
la moitié des 100 kms. Les murets de sécurité sont quasi inexistants, les apiques
avoisinant par endroit plus de 100 m, âme sensible au vertige et à la conduite des taxis locaux, prenez un somnifère avant le départ.
De plus, cette route est
construite sur des sédiments. L’érosion due à la pluie, à la neige et au dégel,
forme des sortes de cheminée qui s’éboulent de façon régulière…Partout ailleurs, vous serez aussi surpris du nombre de villages à flanc de montagnes. La plupart
sont construits entre les 2 rives d’un torrent, mais plus grave encore dans des
zones régulières d’éboulis… sans compter que de nouvelles maisons se
construisent à proximité… Il ne doit donc pas exister de zones à risques dans
ce pays !!!!
PENDJIKENT ville sans aucun intérêt particulier
et sans cachet. Ici, on est au cœur du peuple tadjike. Hormis l’avenue qui
traverse de part en part la ville et quelques rues perpendiculaires, rien n’est
goudronné, la poussière est reine… Comme depuis le début du voyage, on ne peut
tout voir, un choix s’impose. Soit faire les 7 lacs s’étirant sur 12 kms dans
une même vallée, soit faire un trek d’une semaine dans les vallées
avoisinantes. Le choix fut fait, ce sera les 7 lacs.
HAFT
KUL (7 lacs)
y aller cela se mérite. En effet, une piste large pour un véhicule
(majoritairement des 4x4) me dépose au bout de près de 2h au milieu de la
série, dans le village de PADRUD.
Nous ne sommes pas au bout de la vallée, mais quand même un peu coupé du monde.
Village construit sur les berges d’un torrent assourdissant. La montagne longe
de part en part, et les maisons sont construites tantôt sur des éboulis tantôt
à côté et ce sans aucune protection en cas de récidive…Faire le tour des 7 lacs
à partir de ce camp de base prend 2 jours.
Le premier vous pouvez redescendre vers Nofin, Gushour, Soya et Mijon. Aller et retour entre 5 et 6
heures. Le 2ème vous ne faites que monter vers Khurdak, Marguzor
et Hazor Chashma, là compter entre 7 et 8 heures. Pour ces 2 journées
vous ne serez pas déçu du voyage et de la fatigue. Le jeu en vaut la chandelle…
car vous n’aurez aucune envie de quitter cet endroit. Une rencontre inattendue
entre 2 lacs au milieu d’un champ. Un homme battait le blé de façon ancestrale.
Avec une dextérité il envoyait quelques brins en l’air afin de faire tomber les
graines, et de par le vent les graines tombaient à ses pieds et les tiges
volaient plus loin. A mon retour, les tiges mises en bottes étaient pilées par
2 ânes tournant en rond. Quand on n’a pas de meule, on utilise les moyens du
bord. Mais toute bonne chose ayant une fin, je me résous à quitter ce petit
coin de paradis. 
https://photos.app.goo.gl/FNfxXtX4HmUI9y6m2
Voulant
rejoindre la vallée de FERGAMA,
départ à 5h du matin de PADRUD, pour PENDJIKENT. Négociation avec un taxi
collectif pour KHODJENT. Retour sur la
route prise quelques jours plutôt mais avec chauffeur plus calme.
L’appréhension n’est pas la même, mais c’est à ce moment que j’ai pu observer
de façon plus fine l’état du réseau routier. Une fois quitté AYNI, une route sinueuse magnifique
monte vers le col de Chakhristan (3378m), séparation de la vallée de FERGAMA avec le reste du pays.
En cours
de l’ascension, un tunnel (fait par des chinois) pas encore ouvert, je pressens
le pire à venir, mon intuition avait raison. Contournant le chantier,
l’ancienne route plus entretenue est devenue une piste d’une poussière grise.
Pour éviter les ornières continuelles et profondes d’environ 20 cm, le chauffeur
donne des coups de volant brutaux tantôt à droite tantôt à gauche. A chaque
fois, je vois le précipice, car ici aucune protection vis-à-vis du vide. Plus
on monte plus celui-ci devient vertigineux. Croiser une voiture est plus ou
moins facile. Pour les camions, le mieux est dans un virage en épingle à cheveux ; lui faisant l’extérieur pour éviter de manœuvrer et nous on passe par l’intérieur !!!!!!!
Un
peu partout dans les montagnes, on aperçoit une multitude de trous. Ce sont des
tunnels plus ou moins importants que la population rurale creuse afin de
récolter du charbon et le vendre sur le bord des routes. Bien évidemment ces « exploitations »
minières sont interdites… Il n’est pas rare de voir des éboulements en sotie de
ces tunnels. La vie par endroit vaut moins cher que l’argent récolté par ces
mines illégales… Ne pas oublier, que ce pays est dans les plus pauvres de la
planète avec 3 000$ de revenu moyen annuel.
Une fois passé le col, la descente se fait
dans une poussière beige avec la même route. Moi qui n’ait pas peur en voiture,
je n’ai jamais eu autant la trouille … Pour information, les camions (maxi 30 tonnes) ne peuvent prendre cette route car trop longs pour les virages… vu la pente de la route, un piéton avance à la même vitesse qu’eux tant pour monter que pour descendre !!!! L’âge des véhicules en est en partie responsable.
https://photos.app.goo.gl/2FXESuMPu5j463B32
KODJENT 7h plus tard, ouf et enfin.
Une famille m’accueillit pendant 2 nuits. Plus une galère qu’autre chose, personne
ne parlait anglais !!!! Et moi avec les quelques mots de russe, il était
difficile de se faire comprendre. Par contre, en ce qui concerne l’argent, ils
savent le dire, pas si fou que cela. Peu importe. La ville en tant que telle
n’offre que très peu d’intérêt. J’y étais venu afin de voir le côté TADJIKE après voir vu le côté UZBEKE.
Cela a beau être la 2ème
ville du pays, errant dans les rues le jour de la fête nationale, rien n’avait
changé de la veille sauf qu’il y a avait plus de monde dans les rues… Le musée historique dans l’enclos de la
citadelle en partie refaite, m’a laissé indifférent. Celui de l’archéologie
juste à côté, si vous ne parlez pas tadjike ou russe, à éviter. Le seul endroit
intéressant est la mosquée et la medersa Cheikh Massad ad_Din situé à côté du
bazar. Les statues sont les mêmes dans toutes les villes traversées…
(elles ont dues être faites en séries à l’époque). Bref, une étape à ne pas
faire.
https://photos.app.goo.gl/9nYGjeGJ2tyde9vq1
ISTARAVCHAN, enfin une ville où il y a quelques
choses d’anciens à voir. J’avais presque oublié que de beaux bâtiments
existaient !!! Mais ici, à contrario de l’UZBEKISTAN, rien n’est mis en valeur, je dirais même que tout est
laissé à l’abandon, quel dommage. Quand on voit la mosquée et mausolée Hazart-i-Shah
avec ses plafonds peints aux couleurs joyeuses et qu’à côté son minaret
est envahi par les herbes folles, cela laisse rêveur.
En cherchant dans la
vieille ville, la medersa du sultan Adullatif avec Kôk Gumbaz (dans un état
déplorable), dans une ruelle des vieilles briques. Il s’agit de la mosquée
Kuchon, à ne pas rater. La sérénité du cadre, la beauté des peintures
des plafonds mais aussi l’accueil de l’Imam, ont font mon lieu de prédilection.
Pour le plaisir de la vue sur la ville, vous pouvez aller à Mug Tepe, mais un porche avec
2 tours refaites à neuf, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
https://photos.app.goo.gl/CYIr6FrA5B4qBLzg2
Arrivé
à 7h15 pour trouver un taxi collectif, le départ se fit 2h plus tard !!!
Peu importe, ici le temps ne compte pour personne, tout le monde est zen… Non
sans appréhension, la même route avec ce fameux col se profile à l’horizon.
Cette fois, j’avais pris l’option d’un 4X4, et vérifié l’état des pneus. Est-ce
par habitude, mais je me sentis plus en sécurité aujourd’hui que 3 jours
auparavant…malgré que l’état de la route s’était encore dégradé car non
entretenu.
DUSHANBE bis, pas de changement notoire au
premier abord, demain matin on verra. Le musée Bekhzod est encore fermé sans
aucune raison particulière. Me rabattant sur le bâtiment de l’union des écrivains,
je fus reçu par un homme charmant. En fait, il s’agit d’un lieu de passage et
de discussion pour eux. Après avoir fait le tour de 2 agences de voyage, on me
confirma que Le Pamir était toujours fermé aux étrangers. En conséquence, je
prends la décision de quitter le pays et d’aller rejoindre mon compère à BISHKEK.
Le
lendemain, je trouve un taxi collectif pour m’amener au poste frontière
Karamyk. Pour une fois, celui-ci-ci ne dépasse pas le 80km/h, je m’en
étonne mais vu le chargement, je me dis qu’il a ses raisons. En fait, après
avoir déjeuné, il s’arrête dans un garage et commence à jouer le mécano. Le
roulement de la roue avant gauche est cassé … la pièce changée, impossible de
serrer le tout, l’écrou étant foiré … après de multiples essais, un écrou
presque idoine est mis et repartons 3h plus tard. La conduite est lente car il
ne faut pas brusquer la direction. Impossible d’aller jusqu’à la frontière elle est fermée.
Une nuit de plus dans le petit village de JIRGATOL et à 7h, le lendemain
direction la frontière avec un nouveau véhicule. Entre piste et route, 1h30
plus tard, nous y sommes presque. A 200 m des barrières, panne
d’essence !!!! et ce dans un endroit perdu au milieu de nulle part. Je
l’abandonnais à son triste sort.
Parfois on est quelque peu inconscient lorsque l'on fait du stop !!! C'est l'un des pneus du camion qui remorquait l'autre...
Non
sans mal, je trouvais un camion acceptant de me faire traverser le no man’s
land. Une piste d’environ 15 kms à flanc de montagne. Il me fallut près de 3h30
pour atteindre le poste KYRGYZS, à
pied par moment j’allais aussi vite que lui, s’arrêtant régulièrement pour
refroidir le moteur à coup d’eau pris dans les torrents.
https://photos.app.goo.gl/2FXESuMPu5j463B32
Maintenant je retourne donc au KYGYRZYSTAN continuer mon périple de la route de la Soie et retrouver mes amis.
Infos
complémentaires sur ce pays
Le
PAMIR :
région insoumise depuis longtemps et même à l’époque de l’URSS. Les émeutes de
fin juillet début août 2012, auraient fait plus de 200 morts. Il est impossible
de le vérifier, les communications de cette région vers l’extérieur sont
inexistantes. N’oubliez pas que le pays est gouverné par un homme de la même
trempe que le Président de l’UZBEKISTAN…
cela explique cela. Il va pour briguer un 4ème mandat consécutif.
Les 2 premiers sont considérés comme n’ayant jamais existés… En tout état de
cause, des fuites existent car certains étrangers ont pu pénétrer et ressortir
vers le KYRGYZSTAN sans trop
d’embûche, mais ayant soudoyé les douaniers et policiers… Ayant diné un soir
avec 3 personnes de l’ONU, les informations se recoupent. La raison des émeutes
vient du point suivant :le gouverneur de la
région souhaitait que le bakchich qu’il prenait pour fermer les yeux sur le transit de
la drogue :
héroïne en provenance d’AFGHANISTAN, soit
augmenté de façon plus que substantiel. Les trafiquants et passeurs n’ont pas voulu céder. Ce n’est pas la
première fois que cela se produit, mais par contre, c’est la première fois que
la fermeture est si longue. Certains disent que le Président serait déjà mêlé
au trafic et qu’il souhaiterait voir augmenter sa part du gâteau… Pour le
faire, il a besoin que son armée réalise un « grand nettoyage » de la
région avant de ré ouvrir… Un
point important réside dans ces pays en STAN. Si depuis septembre 1991 ils sont
devenus indépendant, le KGB reste présent… Une véritable gageure. Sa présence ici
au PAMIR a un but inavoué : la drogue. C’est par ce biais qu’elle arrive
en RUSSIE et par la suite en EUROPE. On ne peut donc plus s’étonner de l’augmentation
de la fortune de Monsieur POUTINE… Car avant d’être le Président russe, il
occupait un poste éminent au sein du KGB. Aujourd’hui, il dirige de façon
presque directe cet organisme. Il n’est donc pas sans savoir que l’héroïne
transite depuis le TADJIKISTAN avec cette officine !!! Cet homme est un
autocrate, et ses incursions aux seins de pays libres de l’ex URSS, font penser
qu’il souhaite recréer l’Empire… Personne en occident ne s’émeut de l’accroissement
de sa fortune. Quand on connait ses origines très modestes, comment a-t-il pu
engendrer une telle fortune… Ce n’est pas son salaire de Président qui lui
permet d’accumuler des millions de dollars… L’homme fort s’est manier le fouet
et pire pour ceux qui ne se plient à ses règles. Les autres, lui versent
quelques subsides afin de le remercier d’avoir la paix…
En tout état de cause, la majorité des étrangers
présents depuis fin juillet, venus faire le PAMIR,
sont tous partis avant la fin de la durée de leur visa. Comme entretemps le KYRGYZSTAN a supprimé le visa pour 45
pays, la majorité s’y est rendue. Cette histoire ne va pas améliorer ce pays
avec l’occident, mais aussi c’est une perte sèche au niveau économique déjà pas
en bonne santé…
A
ce sujet, soit le port de lunettes est prohibé soit il n’y a pas
d’ophtalmologiste ni opticien. Quel que soit l’âge des personnes, je n’ai vu
personne avec des lunettes de vue… seules des lunettes de soleil (de
contrefaçon) portées par le sexe féminin.
L’électricité
est ici un problème crucial. Malgré ses montagnes, ses glaciers et ses neiges
éternelles, il n’arrive pas à être indépendant. Les montagnes couvrent 93% du
territoire !!!! N’oublions pas qu’il est classé dans les 40 derniers des
pays les plus pauvres de la planète. Durant l’année l’électricité est
régulièrement coupée. Dushanbé et
quelques grandes villes sont en parties épargnées. Mais pour les villages, du
mois de décembre à fin mars : il arrive que durant plusieurs jours il n’y
a pas d’électricité vu que les torrents sont gelés, et le reste de l’année, une
coupure a lieu presque tous les jours de 19 à 20h… On comprend beaucoup mieux
le taux de natalité dans les campagnes… Certaine famille ont jusqu’à 10
enfants, quand la moyenne nationale serait de 5. Par ailleurs dans les villes
le grand axe est quelques fois éclairé mais les autres rues c’est le noir
total. Avec des trottoirs et des chaussées défoncés, prévoir votre lampe de
poche.
Le
réseau routier s’améliore grâce aux chinois. En effet, pour maintenir et
entretenir des routes en bon état, le gouvernement a donné des concessions à
des chinois. En contrepartie de quoi, vous avez des péages sur un certain
nombre de routes qui ne sont pas des autoroutes… Maintenant reste à savoir ce
que va faire le gouvernement sur le parc autos et camions circulant. Hormis,
les véhicules de l’époque soviétique, plus ou moins entretenues…, ceux à priori
propres ne sont que des occasions. Des trains entiers arrivent d’Allemagne,
Autriche … apportant leurs rebus. Les compteurs, lorsqu’ils fonctionnent
affichent allègrement en moyenne plus de 400 000kms !!!! Vu l’état du
réseau routier, vous imaginez à quelle vitesse se détériore l’ensemble des
pièces mécaniques !!!! sachant qu’il n’y a aucun contrôle technique…
Si
ce poste est à la traîne, le téléphone lui fonctionne très bien. Quelques soit
l’endroit où vous êtes dans les vallées reculées auprès d’un lac ou en d’un col
par exemple, vous pouvez communiquer sans souci. Des relais sont partout.
Mieux
vaut avoir un minimum de connaissance de la langue Tadjike voire russe, car ici
trouver les personnes parlant anglais sont rares. Quoiqu’il en soit, la
population est très accueillante, et leur désir de communiquer est important.
On sent très bien qu’ils sont bridés et que l’information qu’il leur est fourni
est filtrée. Sur toutes les personnes rencontrées, aller à l’étranger est leur
plus grand souhait. Le seul pays qu’ils aient pu voir est l’UZBEKISTAN (même régime politique) pour les autres le visa est
beaucoup trop cher. N’oublions pas qu’en ville, les gens gagnent en général en
ville 500$ par mois, mais en campagne il s’agit de 150$.
Assis
à une table, 2 hommes me demandèrent de venir dîner avec eux. Au cours de la
discussion, et après présentation, c’était 2 policiers en civil, qui
observaient les faits et gestes des personnes du restaurant !!! Au cours
de l’entretien, ils considéraient VARZOG,
le village des nouveaux Tadjikes comme le SAINT
TROPEZ de chez eux. La mer étant une rivière, et les riches étant des
criminels et des narco trafiquants… Lorsque je leur ai posé la question
« pourquoi ne les arrêtez-vous pas ? » la réponse fut immédiate
« ils a trop d’argent en jeu, et les russes nous en voudraient … » il
ne faut donc pas s’étonner de voir la drogue arriver dans ces
conditions-là !!!! La corruption n’est pas que là. Il est fréquent que le
taxi collectif se fasse arrêter sur la route : excès de vitesse, contrôle
des papiers… En fait, il suffit de dire bonjour au policier en lui serrant la
main avec un billet, et le tour est joué. Vous repartez illico…
C’est
un pays cher d’une façon générale.
L’hôtellerie est entre 25 à 50% plus
cher que chez ses voisins, et qui plus est ils refusent de négocier les prix,
même s’ils n’ont pas grand monde.
Les cafés et restaurants idem. Une
bière vaut en moyenne 15 somonis, soit le double de Bishkek !!!!
Au bazar, les fruits et légumes sont
chers, un kilo de raisin est proche de 70 somonis alors qu’en UZBEK vous le
payez près de 3 fois moins cher.
Dans les supérettes c’est la même
chose pour tous les produits.
Bref,
le touriste est pris pour une bête à cash $, et tout est bon pour que vous
payez. Se faire inviter chez l’habitant peut parfois vous revenir plus cher
qu’une guesthouse. Se faire prendre en stop c’est bien, mais avant de monter
vérifier bien que s’il vous fait payer, ce ne soit pas le maximum car vous êtes
seul dans le véhicule.
Je repars au KYRGYZISTAN finir de visiter le pays.