vendredi 14 septembre 2012

Kyrgyzstan 14 septembre au 10 octobre

KYRGYZSTAN

14 septembre au 10 octobre 2012





Arrivant du TADJIKISTAN au poste frontière de KARAMYK, le douanier ne comprend pas pourquoi je passe par là. En effet, il s’agit que d’une frontière réservée principalement aux locaux. Un camionneur parlant un peu anglais, m’expliqua qu’il souhaitait recevoir un « backshish ». Sympa, le gars a discuté avec le douanier pour qu’il me mette le tampon, mais refus. Il m’expliqua que sans quelques $$, il n’y aurait rien… Je lui dit, peu importe, il flanchera avant moi. Avec un grand sourire en partant, il me souhaita bon courage. Après près de 2 heures, il finit par accepter de tamponner mon passeport, et sans que je lui donne 1 seul cent… 

Le peu de véhicules circulant s’arrêtent dans les hameaux voisins. Après 3kms de marche, un véhicule s’arrête enfin et me propose de m’amener à SARY TACH. Mais l’entretien tourne court vu le prix demandé. Je lui indique que pour le même prix je fais DUSHANBE-BISHKEK en avion. A peine descendu, un autre me propose d’aller jusqu’à OSH pour moitié moins.

Depuis la frontière une vraie route et non une piste est devant nous. Nous longeons les montagnes du Pamir. Nous apercevons au loin le pic Kommunizma (7495m), le pic Lenine (7134m) est perdu dans les nuages. Le passage du col Taldyk (3615m) se fait sans encombre sous la neige… Arrivé en fin de journée, je rencontre une française vue à PENDJIKENT et qui part le lendemain pour BISHKEK. Nous partons ensemble au petit jour en taxi collectif. La route traversant la fin des plaines de la vallée de Fergama est toujours aussi agréable. Ensuite, il ne s’agit que de la montagne. Une fois le premier  col d’Ala-Bel (3184m) passé, nous tombons sur un gigantesque plateau. Ici les seules âmes qui vivent sont des bergers Kyrgyzes avec leurs troupeaux de chevaux et de chèvres. Courant octobre, ils démontent leurs yourtes et descendent passer l’hiver dans les plaines. Sous un soleil radieux, nous montons vers le col Tör-Ashuu (3586m). Avant d’arriver au sommet, il neige à nouveau, mais une fois le tunnel passé, nous retrouvons notre beau ciel bleu pour faire une descente de près de 2 700m !!!! Après 10h de route nous arrivons à destination.


BISHKEK bis, quelques jours de repos pour trier les photos, mettre à jour mon blog et me reposer ne seront pas de trop… En fait, faire un planning est illusoire, les jours passent et à la fin de la journée, rien n’a avancé, peu importe on a le temps !!!!!! L’oisiveté n’étant pas ma tasse de thé, avec Pascal, nous prenons la décision de partir dans les vallées à côté de BISHKEK.







ALA-ARCHA, vallée aux multiples ramifications qui permet soit d’aller faire du ski, soit d’aller sur les glaciers soit faire de la randonnée. A mi-chemin d’une de nos ballades, nous faisons un halte au cimetière des alpinistes. Comme pour le reste n’espérer pas trouver des indications pour vous mener à tel ou tel endroit, ici rien n’existe. Peu importe la vallée vaut le détour.


https://photos.app.goo.gl/5kKfRIgZn7t3zsP43




























ALAMEDIN,
vous pouvez y accéder par la vallée ALA-ARCHA à condition d’avoir l’équipement nécessaire pour franchir les montagnes, soit par la route notre choix. Au bout de la route, un vieux bâtiment de l’ère soviétique, servait de thermes. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une piscine alimenté par les sources d’eaux chaudes environnantes, l’autre partie est à l’abandon total. Ressourcé, nous 
cherchons un lieu pour planter notre tente. 


























Le seul endroit presque potable, est à proximité de yourtes kyrgyzes, mais l’environnement est proche d’une déchetterie … Apercevant une yourte ouverte proche d’un restaurant, moyennant quelques dollars, nous nous installons. Durant notre dîner, nous apercevons, des chinois et des kyrgyzes bien habillés entrer dans le restaurant. Nos agapes terminées, nous décidons d’aller faire un tour pour prendre une bière. Nous en ressortîmes vers 3h du matin. Les kyrgyzes nous ayant invités à leur table tant pour manger mais surtout pour boire. Ils fêtaient les 40 ans d’une femme. Très fatigués le lendemain matin, nous décidons de retourner à BISHKEK dans l’attente de notre visa chinois.


https://photos.app.goo.gl/aNoiYMk8Wy50SkBa2


3 jours plus tard, un souffle de soulagement, nous avons tous les 2 notre visa chinois. Il faut savoir qu’environ 30% des gens l’ont la 1ère fois, et 80% la 2ème fois. Parmi toutes les personnes attendant à la guesthouse, nous faisons partie des favorisés. Entre temps, l’équipier de FRANCE tant attendu, fit son apparition pour nous accompagner en CHINE.

Le 5 et 6 octobre, un meeting ayant lieu au bord du lac d’ISSYK KÜL, nous partons en faire le tour (170kms de long et 70kms de large) c’est le 2ème plus grand lac alpin du monde de
par sa taille.


ISSYK KÜL, est encerclé par les montagnes qui ne sont qu’à quelques encablures. Des villages bordent toute la route. La partie nord ne vaut que par son tourisme de plage, on aime ou pas. Passé à la morte saison comme nous, cela ressemble étrangement à nos stations balnéaires en hiver : pas âmes qui vivent, et de plus avec une architecture vieillotte et pas entretenue, le marasme au bout de la route. Début du tour.

CHOLPON ALTA arrivée vers 16h une ville déserte nous ouvre ses bras. Un couple d’anglais cherche comme nous un toit pour dormir. Tout est fermé, au détour d’une rue un
coréen nous indique la guesthouse dans laquelle il est. Une fois nos bagages posés, un petit tour vers une plage déserte, puis retour en ville afin de remplir nos estomacs. Ici c’est un lieu de villégiature mais aussi connu pour : son centre sanatorium et de tuberculose. Le choix est très mince, une gargote fera l’affaire. Le lendemain, une pluie battante commencée dans la nuit, nous arrête pour aller voir les pétroglyphes. La décision est prise de partir.



























KARAKOL
sous un léger crachin, nous ouvre ses bras. Petite ville de province pour nous mais 3ème ville du pays avec 75 000 habitants. Malgré Juan quelque peu affaibli, nous déambulons. Un bazar pire celui d’OSH, la majorité des étals ne sont que des containers recyclés et des étals sont fait de ferraille entrelacée. Pour ceux qui ne sont pas musulmans l’entrée de la mosquée chinoise leur sera interdite. C’est la 1ère fois que l’entrée d’une mosquée ou d’un lieu saint musulman nous est interdit. Si demain nous interdisons l’entrée des églises catholiques, protestantes …. aux musulmans je vois d’ici la foule se déchaîner en criant halte à la ségrégation !!!!! La Cathédrale (orthodoxe) de la Sainte Trinité nous ouvre ses portes sans aucun souci … et qui plus est son architecture vaut plus que le détour de la mosquée.


Dans les rues, les quelques bâtiments coloniaux restants sont semi abandonnés, dommage car l’architecture y était de bonne facture au vu de ce qui a été fait depuis. Un musée désuet, à côté de Neofit guesthouse, retrace l’origine de la ville, la faune et la flore entourant le lac ISSYK KÜL, la vie de nomade des kyrgyzes… un détour intéressant. La vallée JETI OGHÜZ avec son sanatorium soviet, est impressionnante de par ses montagnes d’un ocre rouge au milieu des plateaux et de la forêt de conifères. Altyn Arachan sera pour une autre fois où j’aurais plus de temps.



https://photos.app.goo.gl/jwGNDxITEQwJvXF82


Continuant de contourner le lac, un arrêt à TAMGA afin de visiter la dernière fabrique de yourtes

En effet, celle-ci réalise tout, tant l’ossature bois que le feutre et le tissage. L’outillage, les formes de ceintrage du bois, la machine à feutrer etc. sont d’une époque plus que révolue. Je dirais sans trop me tromper que cela à au moins 70 ans, avec des conditions d’hygiène et sécurité de cette période.


Lors de la fête de l’indépendance, nous avions rencontré à l’hippodrome de BISHKEK, le Président National de chasseurs de Faucons et un de ses amis propriétaires d’un haras et tireur à l’arc. Le Président nous avait dit qu’une fête était organisée le 5 et 6 octobre à BOKONBAYEVO, et que y verrions l’ensemble des sports kyrgyzes. A Sakura, diverses personnes me posèrent des questions sur cette fête, sans que je puisse leur donner plus de renseignement que j’avais.

BOKONBAYEVO nous arrivons la veille afin de connaître le programme des 2 jours qui fêtent ses 100 ans. Vers 10h du matin début du défilé dans les rues de la ville, voulant ne rien manquer, je me faufile afin d’être au 1ère loge. Bien m’en appris, après quelques minutes, le Président arrive sur son cheval avec son aigle posé sur son bras. Nos regards se croisant, je viens lui serrer la main et lui levant les bras au ciel. La foule et les policiers restant stupéfaits face à cette situation. Cela m’a permis de rester à côté de lui et de parcourir les rues de la ville.


Le bouche à oreille aidant, je retrouve près de 20 touristes.

Après les nombreux discours des officiels, des danses folkloriques eurent lieu tout l’après-midi dans le stade. Le lendemain matin, dans une plaine entourée de montagnes, début des festivités sportives Kyrgyzes. Le service d’ordre et

policiers ne souhaite pas que je reste à proximité des officiels et du podium. Mal leur en a pris, le Président et son ami les renvoyèrent d’une façon nette.



Là un vent glacial sous un ciel nous prend de court. Les tireurs à l’arc ratent régulièrement leur cible à cause du vent irrégulier, le gagnant fut un adolescent.
Des courses de chiens courant derrière un leurre, des courses de chevaux en fonction de l’âge …  Vers midi, une tempête de neige s’abat sur nous. Rien n’arrêtant ces hommes, les courses continuent, les cavaliers voyant à peine la crinière de leurs chevaux …. Une heure et demie plus tard, un soleil radieux vient récompenser les vaillants spectateurs. Des chiens, des aigles dressés viennent s’attaquer à des loups, des blaireaux, impressionnant de rapidité et d’agilité, ne laissant aucune chance à leur proie.
Par mesure d’hygiène et de nature des hommes viennent séparer les 2 attaquants. Durant cette période, la télévision kyrgyze accompagnée de l’ami du Président est venue m’interviewer afin de savoir comment j’avais eu connaissance de cette fête, ce que j’en pensais et pourquoi tant de touristes ce jour.













En résumé, 2 jours de bonheur pour tous ceux qui sont venus grâce à l’information que je leur avais donné mais aussi pour moi.

https://photos.app.goo.gl/1FsBQ1lliqibCyHX2



Heureuse nouvelle, le passeport chinois est dans la poche, nous partons dès le lendemain. Un départ plus que mouvementé, nous trouvons un taxi et à 13h départ. Tournons dans BISHKEK, en fait le chauffeur ne veut pas faire les 700kms et cherche quelqu’un pour nous prendre en charge. Retour case départ, un autre nous prends et embarquons vers 15h. A 17h toujours dans BISHKEK !!! Au bout de quelques kilomètres, il s’avère que nous avons plus à faire à un connard, chauffard qu’à un conducteur. Lors de remarques ou cris, il se marre et moque de nous. Arrivée à OSH à 4h du matin, une altercation a failli avoir lieu, car nous voulions voir sa licence de chauffeur avant de la payer. De toutes les façons, il faut savoir que pour le permis, il n’y a qu’une formation théorique, ensuite il achète leur permis !!!! Mais à y regarder de près au TADJIKISTAN, les conducteurs sont encore plus mauvais.

Ce soir SARY TACH, dernière halte avant de rentrer en CHINE via le poste d’IRKECHTAM. Il s’agit d’un village qui vous permet aussi d’aller au TADJIKISTAN par la Pamir highway.


Pour franchir les quelques 70kms restants, nous allons mettre près de 2h !!! La sortie se fait sans problème sachant qu’il a fallu descendre du camion entre les 2 contrôles kyrgyzes.

https://photos.app.goo.gl/1GoBlVupnvtVed8M2


La route de la Soie continue en CHINE jusqu'à X'IAN. 


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